Nous sommes actuellement le 19 Avr 2024 5:05

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 2 message(s) ] 
Auteur Message
Message Publié : 02 Mars 2005 13:13 
Avez vous des détails ou de liens sur l'exploitation sexuelle de prisonnieres chinoises, corréennes ou autre par l'armée japonnaise?

http://www.alyon.org/generale/articles/ ... nfort.html

http://www.ichrdd.ca/francais/commdoc/p ... nfort.html

http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?p=53351


Haut
  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 07 Mars 2005 16:04 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 12 Nov 2003 10:04
Message(s) : 18
Localisation : Courbevoie
Bonjour,

Voici un article de Dominique Bari qui, je l'espère. éclairera votre lanterne ! :wink:
Il faut bien reconnaître que les Japonais ont un mal fou à reconnaître leurs crimes de guerre !

Japon. L’archipel face à ses crimes de guerre
Victoire symbolique de travailleurs forcés

À quelques jours de la tenue à Tokyo - du 8 au 12 décembre - d’un tribunal international civil qui jugera les crimes de guerre nippons contre les femmes forcées à l’esclavage sexuel, un grand groupe japonais de travaux publics a accepté mercredi d’indemniser près d’un millier de Chinois ayant été obligés de travailler pour lui durant le conflit mondial. Le groupe Kajima va verser 500 millions de yens (quelque 35 millions de francs) à un fonds destiné aux survivants ou aux familles de ceux qui sont morts en 1944 et 1945 dans ses mines du sud du Japon. 986 Chinois y travaillaient alors.

Il s’agit du premier accord de ce genre au Japon, conclu sous l’égide de la Haute Cour de Tokyo, entre Kajima et onze ressortissants chinois qui avaient déposé plainte contre lui en 1995. " Nous avons conclu un accord à l’amiable avec les plaignants chinois. Nous avons accepté de verser 500 millions de yens à la Société de la Croix-Rouge chinoise ", a indiqué un porte-parole de Kajima. Pour le groupe, le fonds mis en place par la Croix-Rouge servira à " consoler les esprits de ceux qui ont souffert " lorsqu’ils travaillaient dans ses mines de cuivre à Hanaoka (sud du Japon). Il ne s’agit pas d’" indemnisations ", a-t-il précisé, " mais cela ne signifie pas que nous admettons légalement notre responsabilité ". Kajima a reconnu que, parce qu’il s’agissait " de la guerre, les conditions endurées par les travailleurs avaient été extrêmement sévères ". Quel euphémisme ! Elles étaient si mauvaises qu’une trentaine de travailleurs mouraient chaque semaine, de mauvais traitements ou de malnutrition, selon les témoignages. 418 des 986 travailleurs chinois de Hanaoka sont morts avant la fin du conflit.

Cette victoire symbolique de victimes des exactions du régime impérial fasciste ne peut faire oublier le refus de l’État japonais de remettre en cause ses propres responsabilités dans les atrocités commises par ses forces en Asie entre 1931 et 1945. Et de ce fait le refus de toute réparation. Les principaux groupes qui ont employé de la main-d’ouvre forcée estimaient que la question avait été scellée par les accords de paix après la guerre, notamment celui de San Francisco en 1951. Seules, et dans des conditions différentes, trois autres firmes nippones, dont les sidérurgistes Nippon Steel et NKK, ont accepté de payer des compensations à des travailleurs forcés sud-coréens depuis 1997. Une soixantaine de plaintes liées à la guerre sont toujours en cours, selon le quotidien Asahi Shimbun. Parmi elles, figure celle de 72 survivants chinois des terribles expériences de l’unité 731 des forces nippones, spécialisée dans les armes biologiques. Ils demandent des excuses officielles et quelque 40 millions de francs de dommages.

" Le Japon tourne le dos à la vérité historique en tenant des discours révisionnistes voire négationnistes ", estime, Kolin Kobayachi, membre du Comité de soutien pour la diffusion du film Murmures, consacrée aux témoignages des survivantes coréennes, envoyées dans les bordels militaires nippons. Elles ont été 200 000 à servir d’esclaves sexuelles à la soldatesque d’occupation. Elles réclament aujourd’hui réparation. " En 1993, il y a eu une tentative de reconnaissance des crimes de guerre et du passé colonial du Japon, poursuit Kolin Kobayachi. Mais l’extrême droite encore puissante a réussi à inverser la tendance. Elle va jusqu’à nier le massacre de Nankin, en Chine, en 1937 qui a sans doute fait plus de 300 000 morts. Elle a aussi obtenu que la mention sur "les femmes de réconfort" apparue dans les manuels scolaires il y a deux ans soit supprimée en 2002 ", explique-t-il. Cette force actuelle de l’extrême droite puise ses racines notamment dans le fait de l’impunité dont ont bénéficié à la fin de la guerre les grands criminels militaires japonais. À commencer par l’empereur Hirohito lui-même. Le procès de Tokyo qui devait être en 1946, le pendant de celui de Nuremberg relève, selon bon nombre d’historiens et de témoins de l’époque, du déni de justice. Sept accusés furent condamnés à mort dont le général Hideki Tojo, premier ministre au moment de l’attaque sur Pearl Harbour. Il fut pendu mais son nom figure parmi ceux des morts pour la patrie honorés au sanctuaire de Yasukuni à Tokyo. En début de guerre froide, les Américains changeaient d’alliés et décidaient de s’appuyer sur les ennemis d’hier. Les détenus arrêtés pour crimes de guerre dont des grandes figures du fascisme furent libérées pour constituer des forces de droite capables de s’opposer à l’émergence d’un mouvement progressiste japonais. Parmi eux, Nobusuke Kishi, ancien ministre de Tojo, qui allait lui-même prendre la tête du gouvernement entre 1957-1960.

Deux aspects les plus criminels de la guerre furent aussi complètement ignorés au procès : la question des femmes esclaves sexuelles et celles des expérimentations biologiques sur des cobayes humains perpétrés par l’unité 731 en Mandchourie (le nord de la Chine) : En échange des résultats, les Américains abandonnèrent toute poursuite.

_________________
Amicalement
Pierre, Webmaster


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 2 message(s) ] 

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 34 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB