Mauser a écrit :
Sans les russes les alliés auraient du attendre la bombe pour essayer de traiter. Sans oublier que les fournitures de métaux rare ou de pétrole auraient continué et que seraient devenue les armes secrètes allemandes qui auraient eu tout le temps de se peaufiner.
N'oublions pas que les planificateurs américains avaient prévu la chute de l' Angleterre le programme du B36 en étant la preuve visible.
Mais savoir qui a aidé l'autre tient de la question de l'oeuf et de la poule Sans l'attrition à l'EST combien de divisions en normandie en 44. Sans le débarquement combien de division d'élite en plus pour s'opposer à bagration.
On a tendance m'est avis à aller très vite en besogne sur cette question, que ce soit dans un sens ou un autre. Affirmer que sans l'autre, l'une des deux ailes de la "grande alliance" était nécessairement condamnée à la défaite ou tout au moins à l'impuissance, c'est d'abord un héritage de la "thèse" de la propagande allemande pendant la guerre et ça me paraît pour le moins très discutable.
Pour n'évoquer que cet exemple, les études pour le Victory program américain n'éludent pas du tout les hypothèses de la chute non seulement de l'Angleterre mais aussi de l'URSS ainsi que la montée en puissance allemande à 500 divisions à l'horizon 43. Elles n'en envisagent pas moins de créer les moyens nécessaires à un retour en force en Europe. De même, l'URSS seule était elle condamnée à s'effondrer ? C'est une hypothèse certes souvent retenue y compris dans des ouvrages très récents mais là encore, la démonstration est très discutable.
Personne ne peut répondre à ces questions avec certitude mais on oublie souvent de considérer à quel point les grands équilibres (démographie, économie, profondeur stratégique, communications mondiales...) jouent quoi qu'il en soit contre l'Allemagne dont le statut de grande puissance est bien fragile malgré ses victoires initiale. La lecture d'Harrison (the economics of world war 2) est très intéressante à cet égard.