L'on peut dire qu'Hitler, au crépuscule de sa vie, ne fut plus qu'une loque vivante. Il ne tenait plus qu'à coups de piqures d'hormones revigorantes que lui admnistrait le docteur Morell, un ancien praticien marron bombardé médeçin personnel du Fuhrer.
Ce médecin des bas-fonds de Belin, dont la police avait auparavant fermé par plusieurs reprises sa clinique clandestine, soigna Hitler pour des spasmes du côlon, en lui faisant prendre des cachets d'Antigas, un composé de strychnine, qui exasperent les nerfs de Hitler, et de belladone, qui paralyse ses reflexes.
Hitler en prend jusqu'à vingt tablettes par jour, alors que la dose à ne pas dépasser est de neuf. A ce propos, une histoire interessante est noter qui montre la maniabilité de Hitler dans les main de son fidèle secretaire Bormann, dans son état de loque humaine :
Le Fuhrer, bientot, est pris de tremblements convulsifs et sa jambe droite se paralyse. Trois des chirurgients du Fuhrer l'examinent et accusent le docteur Morell de l'empoisonner par incapacité. Bormann intervient alors, et fait analyser par un spécialiste à sa dévotion ces tablettes noires; il en conclu à une parfaite inocuité du médicament.
Les trois chirurgiens sont alors immédiatements rayés de la liste de ses médecins, et il est leur est interdit d'exercer. L'un d'eux, le docteur Brandt, qui a eu le culot d'envoyer au Fuhrer un rapport angoissant de l'état sanitaire des villes du reich pillonées par l'aviation alliée, est arrêté et condamné à mort.
Dans son dossier figure le rapport annoté de la min tremblante de Hitler, devenu incapable de tracer des lignes nettes, et l'on peut lire en marge des mots sans suite : cochon, enfant de salaud, assasin, qu'on le tue...
Enfin, l'important est que, selon ce même Bormann, "ce charlatan roule dans une sompteuse limousine et a l'inqualifiable toupet de vouloir garder son chauffeur, un jeune homme qui devrait être au front depuis longtemps". PLus tard, quand Bormann voudra se débarasser du docteur Morell, il lui suffira de souffler à l'oreille de Hitler quelques mots, pour voir son Fuhrer congédier ce médecin qu'il accuse de vouloir empoisonner.
Hitler n'était plus qu'une poupée de ventriloque aux ordre de Martin Bormann. Ses cheveux sont blancs, son visage flasque, plus aucune flamme hypnotique ne jaillit de ses yeux éteints. Il doit raidir son coup pour essayer de garder sa tête droite, mais elle ballote et tressaute comme celle d'un pantin désarticulé.
Le soir du soixante deuxième anniversaire du Fuhrer, Goering fuit dans la même nuit "ce bunker, où ce n'est plus Hitler qui commande, mais Bormann"...
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