Halo a écrit :
Je suis contente d"avoir trouvé ce topic,étant d'origine algérienne je m'étais toujours demandée pourquoi il n'avait pas beaucoup de pieds-noirs qui étaient restés. Enfin je sais que la guerre a empiré les choses mais je pensais sûrement à tort que s'ils avaient pris la nationalité algérienne( il me semble avoir lu que en 62 le choix entre la nationalité française ou algérienne avait été proposé je ne me souviens plus par qui) ils auraient pu rester.
S'ils ont estimé qu'ils ne pouvaient pas rester, c'est qu'il y avait des raisons concrètes à cela. En 61-62, l'OAS (et le FLN ? Point d'interrogation le concernant, parce que je m'en remets à mieux informé que moi) faisait tout son possible pour que ce soit l'exode massif.
Si j'en crois un témoignage donné dans le documentaire diffusé récemment sur la chaîne "L'Histoire" (par Jean-Claude Perez si je me souviens bien), les problèmes posés par les départs massifs ont été débattus lors d'une réunion préparatoire du cessez-le-feu FLN/OAS. Jean-Jacques Susini aurait alors suggéré que le même genre de mesures qui provoquait le départ des Pieds-Noirs, le ralentirait significativement, à savoir : le terrorisme. Il aurait dit -selon Pérez- : si vous voulez, on peut faire exploser une ou deux caravelles.
Vrai ou faux ? On ne le saura certainement jamais. En tous les cas, ce qui paraît établi, c'est que les autorités s'attendaient à ce que 100 000 Pieds-Noirs -au grand maximum- choisissent le rapatriement. En fait, ils furent dix fois plus nombreux à choisir "la valise" plutôt que le "cercueil".