Quand on connait un peu les dates d'inauguration des différents tronçons d'autoroutes dans les années 70/80 en France, il y a certains faits 'étonnants'.
Ainsi il a fallut 1989 pour qu'une liaison autoroutière relie Paris à Nantes soit au même moment que l'inauguration du TGV Atlantique.
En revanche dès 1974 on avait une liaison autoroutière reliant la frontière Suisse jusqu'au fond de la vallée de l'Arve près de Chamonix.
La liaison Toulouse Paris a été achevée dans les années 2000 alors que Grenoble/Annecy a été terminée au début des années 80.
Quels ont été les facteurs qui ont faits que telle ville ou telle région ont été privilégiées ?

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

J'ai souvent eu le sentiment ( donc subjectif ) que choix de construire telle ou telle autoroute était influencé par la position politique des notables régionaux : en clair, pour avoir "son" autoroute une région avait tout intérêt d'avoir parmi ses habitants un ou plusieurs ministres de premier plan.
Contribution plus objective : ce document , très bien fait , permettant de suivre les construction des autoroutes durant ces 40 dernières années (une fois le document ouvert , pensez à cliquer dessus , pour faire suivre le diaporama )
http://ww3.ac-creteil.fr/hgc/spip/IMG/p ... quis.ppt#3

Le maire de Nancy avait d'ailleurs démissionné lorsque la décision d'opter pour le tracé nord de l'A4 (par Metz) avait été annoncée, signe d'une lourde défaite "politique"...

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Le maire de Metz Raymond Mondon était à l'époque ministre des transports, ceci explique cela.
Les Messins reconnaissants donneront son nom à une place monumentale, qui marque l'entrée de Metz-centre dès qu'on sort ...de l'autoroute.

Autre lobbying fructueux sur la même A4: Jean Taittinger, gros négociant en Champagne et maire de Reims, qui parvient à détourner l'autoroute jusqu'en plein centre de sa ville, au prix d'un allongement considérable du tracé (mais l'intéressante animation proposée ci-dessus ne le montre pas très bien, j'ai ajouté cette carte); à tel point qu'aujourd'hui, elle est devenue une rocade et qu'on doit construire pour contourner Reims par le sud une A4 bis pour absorber le trafic non urbain. Avec l'A 26 à l'entrée ouest et la jonction A4-A26 qui en formera le barreau nord, voilà Reims bientôt pourvu d'un magnifique périph et d'une pénétrante qui n'aura pas coûté grand chose aux Rémois; bien joué, Champagne !

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Tous les désespoirs sont permis