Yoda a écrit :
si Internet leur permet d'accéder à plus de connaissances, les trouver, les trier et les analyser est bien plus difficile qu'à partir d'un livre scolaire.
Et c'est sans doute un des nouveaux rôle du prof de les former à utiliser ce bidule, à plus forte raison les profs d'Histoire qui sont sensé aiguisers l'esprit critique et les initier à l'étude de documents divers et variés.
Et à ce niveau, il faudra un temps d'adaptation. Pour ma part, je me sens furieusement désarmés dans la cadre de cette préparation, comme dans tous les autres usages de l'outil informatique. Mais moi pas savoir faire...
En général, c'est les élèves qui me renseignent, ou m'enseignent...
Comme quoi, je doute qu'ils en savent de moins en moins: sur bien des sujets, ils en savent plus que moi ! Les centres d'intérêts, les matières et les méthodes d'apprentissages ont évolué (et ce n'est pas moi qui porterait le deuil de "Marignan 1515" et autres joyeusetés du "par cœur").
Quant aux conclusions de ce « sondage »... elles me surprennent beaucoup. Je me demande qu'elle est la part de provocation dans les réponses (ouah eh ho, un truc d’intello ça !), et d'autre part la responsabilité de la journaliste en question: qu'entend-elle par « interrogatoire en forme de colle » ? J’ai tout de même l’impression qu’elle est venue avec une idée précise de ce qu’elle voulait entendre (c-à-d la sempiternelle rengaine de la jeunesse perdue et abandonnée qui ne sait plus rien, à plus forte raison en « banlieue parisienne ») et qui s’est donné les moyen d’obtenir les réponses convenues, le tout dans un mise en scène un peu caricaturale :
- je pose une série de colle
- des élèves paniquent (c'est l'effet souhaité)
- peu à peu les esprits se calment et des éléments de réponses prennent forme
- enfin la réponse est donnée « par deux-trois » élèves qui « sauvent l’honneur »
Combien d’élèves interrogés ? Combien de temps entre la question et la réponse ? A l’écouter cela a duré des heures, alors que les formes de réponses me font penser à un petit débat de récré d’une poignée de minutes… Et la réponse a été donnée, évidemment par quelques-uns, sans doute accompagné d’une multitude de « ah ouai bien sûr », « ouai c’est ça, j’allais l’dire », « ouai un truc comme ça », etc. Qu’attendait-elle ? Un seul cri de 100 voix récitant leur court ?
Qu'en aurait-il été si elle n’avait pas mis inutilement les élèves sous pression ? interrogés un par un ? En fin d’année ?
Enfin, pour avoir un point de comparaison, quelles seront les réponses de leurs parents à la « colle » « Que s’est-il passé en juin 1936 » ? Mais on me répondra j’en suis sûr que ce n'est pas la question, que cette génération n’allait pas à l’école jusqu’à 18 ans et plus et que par conséquent l’ignorance est inexcusable pour nos gamins… ou leur profs…