PhP a écrit :
d'autant plus que le terme recouvre un peu de tout (les nationalisations sont elles un critère ? dans ce cas Kennedy n'était pas keynésiens
)...
kennedy est hors de la période concernée. Je parle de roosevelt. Keynes a préconisé l'intervention de l'état dans l'économie (pas forcément par des nationalisations). Or roosevelt l'a fait, par le new deal d'abord, par sa gestion de l'économie de guerre ensuite. Il l'a fait à l'américaine, mais il l'a fait ! Par la planification et l'incitation. Et ça a continué par la suite avec le plan Marshall. On aurait pu laisser libre cours au marché ! Ou en serait t'on ? Or ça c'est bien une pratique keynésienne
PhP a écrit :
mais politiquement inévitables à mon sens pour éviter de voir basculer ouvriers et employés dans les bras du PC. Cette explication vaut pour la france et l'Italie tout d'abord bien sûr : il fallait mettre en place un système économqiue, politique et social qui ait pour objectif la reconstruction et la hausse du niveau de vie des classes populaires ...
Et ça c'était inévitable! la reconstruction ne pouvait se faire sans les ouvriers qui devaient reconstruire le pays. Et, ils ne voulaient pas que les fruits de leur travail tombent dans les poches de quelques uns et qu'ils n'en profitent pas. A ceci s'ajoute un fait économique. Des investissements énormes étaient demandés pour reconstruire, les chemins de fer, les ports, les entreprises. Ces investissements ne pouvaient pas venir du privé. Seul l'état pouvait les amener ! j'exclue le cas particulier de Renault, qui n'était pas à proprement parler une nationalisation, mais plutôt une confiscation.
PhP a écrit :
En Allemagne, il n'y a pas eu de keynésianisme mais une politique dite d'"économie sociale de marché" fondé sur les acquis bismarckiens sur le plan social tout en étant très libéral sur le plan économique
on peut jouer sur les mots, mais le keynesianisme n'était quand même pas absent
PhP a écrit :
En Angleterre, je crois qu'il y a eu un choc psychologique comparable à 1919 en France : apparemment victorieuse, l'angleterre était sortie épuisée de la lutte - épuisée et séduite par les effets positifs pendant la guerre de l'intervention de l'Etat dans l'économie - et aussi tres sensibilisée à ce que la ségrégation sociale qui séparait riches et pauvres avait d'insupportable et de dangereux pour la démocratie... d'où le consensus Tories/Lab pour laisser filer l'économie vers le gouffre en suivant les oukazes syndicaux...
le peuple anglais qui avait pas mal donné lors de la guerre, voulait quand même sa part des fruits de la paix. Et avant même la fin de la guerre, il a viré churchill qu'il admirait, pour y mettre les travaillistes qui n'avaient pas démérité. Pourquoi ? parce qu'il n'était plus "the right man in the right place" pour la politique sociale.
PhP a écrit :
Il faudra l'arrivée à la tête des conservateurs d'une femme issue des classes moyennes (double nouveauté) pour rappeler quelques vérités d'évidence ... que labour et "upper class" avaient oubliées ...
lesquelles ? qu'on ne gouverne pas un peuple en favorisant une minorité aux dépens d'une majorité ? qu'une société est comme un train, et que la vitesse du convoi ne peut être supérieure à celle possible pour le moins bon des wagons ?