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Par exemple, c'était le second référendum qui ait débouché sur un NON en France : le premier (sur le projet de constitution de 46) avait aussi porté sur le sénat. Cher sénat !
A cette occasion, c'est De Gaulle qui avait appelé à voter "non" sur ce projet de constitution et il a été largement suivi par les Français et les Françaises. Sa popularité était alors intacte et très forte.
Je doute que le citoyen lambda ait vraiment compris les enjeux d'une réforme du Sénat : en 1946, on vote contre une constitution favorable aux "partis" et en 1969 on vote contre un homme qui n'attendait plus que cela.
En effet, puisque De Gaulle engageait sa responsabilité sur chaque référendum, les Français n'ont pas dit "non" à la régionalisation ou à la réforme du Sénat, mais au président de la République. De toute manière sa mission avait été remplie et les événements de mai 1968 l'ont profondément affecté. Ce fut l'occasion d'une sortie consentie.