Kurro a écrit :
Je lis un manuel sur la politique en France au XXe siècle et il y a certains passages que je ne comprends pas vraiment sur la sécurité sociale.
Citer :
Des ordonnances d'octobre 1945 rattachent les assurances à un organisme unique et inscrivent les salariés à la Sécurité sociale.
quel organisme unique?
La CNAM : Caisse Nationale de l'Assurance Maladie. En fait, avant 1945, plusieurs secteurs d'activités avaient déjà mis en place des systèmes d'assurances maladies obligatoires ou pas. Quand on crée la CNAM, elle a vocation de fédérer toutes ces Assurances Maladies dans un système plus ou moins obligatoire.
Kurro a écrit :
Citer :
La Sécurité sociale gère les prestations familiales qui retrouvent leur autonomie en 1948.
je ne comprends pas......
Depuis 1948, la Caisse des Allocations Familiales gère diverses prestations familiales et sociales. Avant 1948, ces allocations familiales furent gérèes par la CNAM.
Kurro a écrit :
Citer :
L'État garde à sa charge les risques du chômage, les entreprises doivent couvrir les risques des accidents de travail.
c'est à dire?
L'allocation chômage ne fait pas partie des allocations familiales ou de l'assurance sociale. Mais, en fait, ce n'est pas tout à fait exact que l'État garde cela à sa charge et c'est ce qui a rendu tellement difficile la création de Pôle Emploi. Avant cette création, il y avait 2 organismes, l'un l'ANPE dont le rôle était de faciliter la recherche d'un emploi et l'ASSEDIC, organisme de droit privé dont le but était de récolter l'argent auprès des entreprises et de délivrer les allocations chômages. L'ANPE était un organisme public où la majorité des agents sont des contractuels, tandis que l'ASSEDIC était un organisme de droit privé géré par le patronat et les syndicats. Il est à noter que lors de la création de Pôle Emploi, c'est dans les rangs des Assedics qu'il y eut le plus de grévistes, leur statut étant nettement plus enviable que celui des "fonctionnaires" de l'ANPE.
Quand aux accidents du travail, ce sont les employeurs qui paient. En fait, actuellement, le système est devenu une espèce d'assurance. Les employeurs payent une prime en proportion du risque d'accident. Plus il y a d'accidents et plus ils payent, donc les employeurs ont tendance à chercher à diminuer leur prime d'assurance en faisant tout leur possible pour que le taux d'accident diminue.
Kurro a écrit :
Citer :
Des régimes spéciaux subsistent (fonctionnaires, mineurs, cheminots) qui gardent leur organisation.
comment était leur organisation? ils n'ont pas la sécurité sociale?
Certains, pour diverses raisons ont préféré garder leur ancien statut et n'ont pas adhéré à la CNAM. Certains employeurs trouvaient qu'il était moins cher de continuer à gérer soi-même l'assurance maladie. De plus, on s'en servait comme vitrine sociale pour attirer des ouvriers. Certains syndicats désiraient aussi garder la main sur cet argent et ont été très réticents pour déléguer la gestion des diverses œuvres sociales à des organismes dépendant de l'État.
Citer :
La Caisse nationale de l'assurance maladie des travaileurs salariés (CNAMTS) est un établissement public national à caractère administratif, jouissant d'une personnalité juridique et d'une autonomie financière.
Elle est soumise à une double tutelle : celle du ministère chargé de la Sécurité sociale et celle du ministère de l'Economie et des finances.
http://www.ameli.fr/l-assurance-maladie/connaitre-l-assurance-maladie/missions-et-organisation/l-assurance-maladie/presentation-de-la-cnamts.php?&page=1Mais, le conseil de la CNAM est un organisme composé par des représentants de l'ETat, du patronat, des syndicats et de la société civile :
Citer :
Le Conseil de la C.N.A.M.T.S. est composé de 35 membres comprenant :
> 13 représentants des assurés sociaux, désignés par les organisations syndicales de salariés interprofessionnelles représentatives au plan national (C.G.T., C.F.D.T., C.G.T.-F.O., C.F.T.C., C.F.E.-C.G.C.).
> 13 représentants des employeurs désignés par les organisations professionnelles nationales d'employeurs représentatives (M.E.D.E.F., C.G.P.M.E., U.P.A.).
> 3 représentants désignés par la Fédération nationale de la mutualité française (F.N.M.F.).
> 6 représentants d'institutions intervenant dans le domaine de l'assurance maladie, désignées par le ministre chargé de la Sécurité sociale : Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (F.N.A.T.H.), Union nationale des syndicats autonomes (U.N.S.A.), Union nationale des professions libérales (U.N.A.P.L.), Union nationale des associations familiales (U.N.A.F.), Fonds CMU, Collectif inter-associatif sur la santé (C.I.S.S.).
3 représentants du personnel siègent également aux séances du Conseil avec voix consultative.
Le directeur général, l'agent comptable et le contrôleur économique et financier assistent au Conseil. Des commissaires du Gouvernement représentent les ministres chargés de la Sécurité sociale et du Budget. Ils sont entendus chaque fois qu'ils le demandent.