Geopolis a écrit :
Enki-Ea a écrit :
Cette façon de disqualifier d’office vos contradicteurs en dit long...
... En dit long sur... ?
Sur vous. Vous commencez par lancer cette petite pique afin de disqualifier votre interlocuteur en le faisant passer pour quelqu'un qui ne réfléchit pas.
On pourrait très bien vous renvoyer la pareille. Un truc du genre: votre pro-américanisme primaire vous fait tenir une position...
Citer :
Ce n’est pas une disqualification. On peut être anti-américain et avoir raison sur les USA. C’est plutôt que je m’explique cette analyse à rebours par un fond d’anti-américanisme qui aurait tendance à vouloir imputer toute chose condamnable (par exemple, Saddam Hussein et ses exactions) sur le dos des USA.
Quelle analyse à rebours? Quand Donald Rumsfeld visite Baghdad deux fois, c'est un fait, point-barre. Ses voyages n'ont pas été inventés par la méchante et perfide propagande anti-américaine. Si on ne peut plus rien dire sur les États-Unis sous peine d'être classé dans les méchants anti-américains, ce n'est plus la peine de continuer ce "débat". Ce n'est même pas la peine de participer à un forum d'histoire.
Citer :
Enki-Ea a écrit :
Je vous propose la lecture de cette longue étude (en anglais), ça vous évitera de dire des contre-vérités flagrantes:
http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB82/Je vous en remercie. Cette étude indique que les USA ont offert un soutien bienveillant à l’Irak dans sa guerre contre l’Iran.
Etant donné que cette guerre Iran-Irak (80-88) a duré la majeure partie du "règne" de Saddam sur l'Irak avant la Première Guerre du Golfe (79-90), vous savez maintenant pourquoi Saddam était l'allié des États-Unis et, plus généralement, des Occidentaux dans les années 80. J'imagine que le débat est fini, non?
Citer :
D’une part, l’URSS réapprovisionne l’Irak avec divers armements de pointe. Vous pourriez qualifier ce soutien soviétique de « toute l’aide possible », dépassant largement l’aide américaine en particulier et occidentale en général durant et après la première guerre du Golfe
Voyagez-vous en trollland? Nous parlions des années 80, pas de la Guerre du Golfe et après. Durant les années 80, les États-Unis en particulier et les Occidentaux en général ont soutenu l'Irak de Saddam face à l'Iran. A la fin des années 80, quand la guerre Irak-Iran eut pris fin et que l'Irak est devenu inutile, les États-Unis ont lâché Saddam et se sont retournés contre lui.
Qui vous parle de la première Guerre du Golfe? Nous parlions des années 80.
Citer :
Après la guerre du Golfe et l’invasion soviétique de l’Afghanistan, le Pakistan envisage bien un axe Iran-Afghanistan-Pakistan mais l’antagonisme chiisme/sunnisme et la fièvre talibane ne permettront pas cette alliance.
L'invasion soviétique de l'Afghanistan, c'est en 80; la Guerre du Golfe, c'est en 91. Après quelle date? 80 ou 91?
J'ai l'impression que vous faites quelques confusions chronologiques...
Citer :
Dans cette guerre, par coopération entre sunnites et par intérêt politique, l'Irak devenait leur allié objectif contre l'Iran (...)
Ah bon, quand même...
Citer :
(...) mais cette alliance ne dépassera jamais l'alliance géostratégique entre l'Irak et l'URSS (qui lui fournira 80 % de son armement, la France n'arrivant que très loin derrière en second). Combien de conseillers militaires en Irak et en Iran ? Combien de conseillers militaires occidentaux dans les deux pays ?
Plus que des conseillers militaires, c'est un envoyé spécial du Président Reagan que Saddam Hussein recevra. Ce sont des prêts américains de plusieurs milliards de dollars, des hélicoptères américains, des images satellite, des composants chimiques etc.
Citer :
Que pèsent l'aide et l'alliance des pro-occidentaux pour l'Irak de Saddam Hussein contre l'Iran ? Rien ou presque.
Enormément. C'est ce qui lui a permis de ne pas perdre la guerre, tout simplement.
Citer :
Peut-on considérer le soutien occidental autrement qu'une alliance temporaire mineure et objective contre l'Iran (...)
Mais étant donné que cette guerre contre l'Iran représente 9 années sur 12 durant lesquelles Saddam a été au pouvoir avant l'invasion du Koweït, peut-on considérer le soutien occidental autrement que comme fondamental pour l'Irak?
Citer :
En 1991, alors que.................
Nous parlions des années 80.
Citer :
À lire également une histoire des alliances entre l’URSS, la Syrie et l’Irak.
L’alliance irako-soviétique ne connaît qu’un court refroidissement entre 1980 et 1981, sur les bases (déception sur la qualité et la livraison des armes, défiance justifiée vis-à-vis d’une super-puissance capable de renverser les régimes « amis ») exposées dans la source ci-dessous et dont je cite quelques passages entre les pages 83 et 90 :
http://books.google.fr/books?id=jO1RNsb ... q=&f=false
J'y lis:
Le cas irakien servira ensuite à étudier la détérioration des rapports entre les Ba'thistes et les Soviétiques dans la décennie [des années 80, ndlr]
, en relation avec le contexte international, et plus encore avec l'évolution du régime de Saddam Hussein. (p.85)
[...]
Pour les Ba'thistes irakiens, la détérioration de l'image de l'allié soviétique s'opère dans les dernières années de la décennie 70. (p.88)
etc.etc.
Tout le chapitre que vous citez traite de la détérioration des rapports entre l'Irak et l'URSS.
Citer :
Je sais que parmi les documents actuels sur l'armée irakienne prédominent des enquêtes américaines, très relayées par les détracteurs des Etats-Unis, pour connaître dans quelle mesure les USA ont pu contribuer à développer un appareil militaire américain qu'ils ont ensuite dénoncé et combattu.
C'est bien connu: les enquêtes américaines servent aux anti-américains...
Citer :
Je continue de trouver surréaliste qu'on puisse affirmer que l'Irak fut, sans nuance aucune, un allié de l'Occident après le renversement de sa royauté. Je trouve au contraire que le régime de Saddam Hussein fut, sans nuance, un allié des Soviétiques, considéré comme tel par l'URSS et les alliés occidentaux, à la fin de la guerre froide.
Et vous parlez de surréalisme...
Les Occidentaux ont fourni armes, matériel et argent à Saddam pour combattre l'Iran. Sans cette aide, le leader irakien aurait perdu la guerre à plate couture.
Votre réécriture de l'histoire venant, d'après ce que je sens, d'une idéologie très profondément ancrée et non d'une connaissance des faits, je crois que ce fil ne va mener nulle part.