Mon cher Jean-Claude (
),
Il me semble que vous fassiez fausse route.
Pour plusieurs raisons :
- La première est que je ne suis pas intervenu pour parler de la pratique constitutionnelle de De Gaulle. Il ne fait pas l'ombre d'un doute pour chacun d'entre nous que De Gaulle n'a pas utilisé l'article 89, puisqu'il avait des parlementaires - y compris chez les "gaullistes" - hostiles à son projet. Il a donc changé son fusil d'épaule...
Je suis uniquement intervenu concernant le terme "illégal" au sujet de l'emploi de l'article 11 par le général.
On ne peut y prétendre en utilisant une lecture simple de cette Constitution - qui a le mérite d'être fort souple, tous les constitutionnalistes le soulignent.
- La seconde :
Citer :
mais en aucun cas le second, qui ne concerne que les traités.
Justement si, puisque le traité en question peut
modifier les rapports et le fonctionnement des institutions préconisés par la Constitution. On la révise ainsi, sans être obligé de passer par l'article 89.
L'extrait que j'ai placé plus haut n'est qu'une énumération des cas que le président de la République - sans l'aval du Parlement - peut soumettre à la souveraineté nationale par référendum.
- La troisième :
Citer :
Je trouve qu'il est quand même un peu excessif de dire que la procédure de 1962 était légale
Et pourtant si. En lisant strictement cet article, il n'y a rien d'illégal dans la pratique.
Il est clair que l'opposition et même certains gaullistes ont agité l'article 89 pour parler du "coup de force permanent". Mais, en laissant ces querelles partisanes et politiciennes de côté et en réalisant une lecture claire et simple de la Constitution, De Gaulle n'a été en rien "illégal" à ce sujet.
Il faut savoir demeurer objectif et impartial. Cette "coquille" dans la Constitution existait volontairement et rien dans l'article 89 ne vient contredire l'article 11. (du moins interdire son emploi)
- Enfin :
Citer :
D'ailleurs, si de Gaulle avait été convaincu de son bon droit, il n'aurait pas commencé la procédure de l'article 89 et aurait utilisé l'article 11 tout de suite. C'est le renversement de Pompidou qui change la donne.
Il aurait aussi pu le faire quelques mois auparavant lorsque l'article 16 était en jeu...
Si on veut lui prêter des intentions anticonstitutionelles et illégales, il aurait pu en profiter dans ces cas. Car Petit-Clamart n'explique pas tout...