Jean-Marc Labat a écrit :
Mmoui, mais Zehrer n'a pas été encarté et se trouvait plutôt à la marge. Il est plutôt conservateur. D'ailleurs, il finira rédac-chef de Die Welt. Et Die Welt et Der Spiegel ne sont pas vraiment du même bord politique, le premier étant franchement conservateur et le second social-démocrate. Ceci expliquant peut être l'article du Spiegel.
Alan Kramer suit un raisonnement identique dans
Dynamic of Destruction (2008) et en vient même à dire que Zehrer 'n'était pas Nazi' dans une de ses notes de bas de page en fin d'ouvrage. Hans Mommsen, dans
The rise and fall of the Weimar democracy (1989), explique que Zehrer avait développé l'idée d'un parti nazi comme outil temporaire de la destruction de la démocratie en faillite (Mommsen, op. cit., p. 455) mais ne le considérait pas comme un élément durable du paysage politique. Dans un autre livre,
Le national-socialisme et la société allemande (1991), Mommsen reprend une citation de Zehrer, datant de mai 1932, pour montrer que son idéal politique se situait en-dehors de l'opposition parlementarisme/dictature (Mommsen, op. cit., p. 359).
Ceci étant, je n'avais prêté attention à cette rancœur du
Spiegel, Jean-Marc, et vous faites bien de la pointer du doigt.