Pierma a écrit :
Jerôme a écrit :
Une séance est particulièrement intéressante, celle du 11 janvier qui traite des universités.
À voir ici :
https://www.college-de-france.fr/site/a ... -16h30.htmEt si vous nous mâchiez le travail en résumant à gros traits ?
(je fais une crise de flemme, ou de manque de temps...)
Je veux bien mâcher mais en précisant que l'analyse de Compagnon vaut surtout par la précision des détails qu'il donne et que même en 2020 il faut faire l'effort de prendre du temps pour comprendre le monde... Scrognegneu
Bon à mon sens on peut retenir de ce cours centré sur la réforme universitaire de 1965 examinée dans ses liens avec l'évolution des idées et de la culture de ces années quelques idées phares. La première est l'explosion des effectifs absolument massive et très mal préparée sur le plan matériel . Rien de neuf sur ce plan.
La seconde idée est que la croissance a fortement touché les facultés de lettres alors même que leurs débouchés professionnelles (hors concours de l'éducation nationale) étaient des plus flous.
La troisième, que j'ignorais entièrement, est qu'en 1965 à été supprimée la "propédeutique". C'était une année intermédiaire après le bac où les étudiants recevaient encore un enseignement très diversifié, comme en classes préparatoires. La propédeutique littéraire reposait sur le français, le latin, l'histoire, la philo, etc... Avec au passage un très haut niveau de grammaire et d'ancien français .de sorte que la moitié des étudiants en lettres échouaient à la fin de cette année préparatoire.
L'idée était surtout d mettre un terme à la prééminence de la culture classique : les fameuses humanités (lettres, philo, latin, ...) qui envahi et laisser place à des savoirs plus spécialises et plus contemporains.
À partir de 1965-66 les étudiants ont pu se spécialiser dès la première année en psycho, en sociologie, histoire, etc ...cela a fortement changé le profil des étudiants en lettres !
Last but not least, le malaise étudiant était analysée depuis la fin des années 1950 en termes psychiatriques. Un tiers des étudiants étaient vus comme ayant des troubles psychologiques mineurs. Malaise qui fut ensuite compris sous l'influence de Bourdieu comme d'origine sociale : les jeunes issus des classes moyennes auraient été désorientés par un système universitaire conçu au XIXe siècle pour les fils de Familles bourgeoises !
Ce résumé est très imparfait.
Je recommande l'audition du cours.