Lampsaque a écrit :
La politique étrangère de De Gaulle a suscité l’opposition des atlantistes et des pro-européens, ce que je suis moi-même
Merci de confirmer ce que nous avions très bien compris. Sauf que nous ne sommes pas au café du commerce à juger les évènements et les personnages en fonction de nos opinions, nous sommes sur un forum d'Histoire.
Ainsi, on argumente par des étayages factuels et scientifiques et non pas par des opinions personnelles, sinon cela ne mène à rien et il existe d'autres espaces pour faire cela.
Cela est pour le préambule, soit la forme.
Ensuite, sur le fond :
Lampsaque a écrit :
J'ai simplement fait remarquer que sa position a été unique parmi tous les dirigeants occidentaux.
Il faut rappeler que depuis 1956, Israël ne fait plus que se défendre contre ses voisins puisqu'elle elle mène des guerres "préventives" et annexe des territoires alors que la communauté internationale ne lui a en pas reconnu le droit (je ne parle même pas des Etats concernés).
Après la guerre des Six jours, la résolution 242 de l'ONU est claire, même la position des Etats-Unis, qui demande à Israël de se retirer des territoires occupés (Sinaï et Golan, entre autres). De Gaulle n'est pas l'isolé que vous décrivez de manière si péremptoire.
Lampsaque a écrit :
Sans vouloir vous offenser, vous ne semblez pas connaître le sujet.
Les Alliés avaient prévu le partage de l’Allemagne en quatre zones d’occupation. Ils n’avaient pas prévu la fin de l’État allemand.
Jusqu'à preuve du contraire jusqu'en 1949 il n'y pas d'Etat allemand et la création de la RFA par les Occidentaux répond au blocus de Berlin par les soviétiques en 1948 dans un contexte de guerre froide qui n'existait pas en 1945.
Il ne vous aura pas échappé que De Gaulle n'est plus aux affaires depuis janvier 1946, donc je ne comprends pas vraiment pourquoi vous liez ce point à sa "politique extérieure".
Je ne sais pas qui connait le sujet, mais j'ai bien peur que cela ne soit pas vous.
Lampasque a écrit :
Aux dires de De Gaulle, sa passion politique dominante était la grandeur de la France.
Cela définit assez bien un nationaliste.
Aimer son pays, sa patrie, sa nation ne fait pas de vous un "nationaliste", d'autant plus que le sens de ce terme a évolué depuis la fin du XIXème siècle et au XXème siècle pour définir une personne qui au nom de cet amour démesuré se comporte de manière agressive à l'égard de ses voisins, n'hésitant pas à leur déclarer la guerre si besoin était à des fins expansionnistes.
Rien de tel chez De Gaulle.
Lampasque a écrit :
La construction européenne s’est développée à la fois dans le sens de l’intégration et dans le sens de l’élargissement. C’était ce que souhaitaient tous ceux qui en étaient partisans. Ils avaient tort ou raison. De Gaulle s’opposait à la fois à l’intégration et à l’élargissement.
Souffrez que je ne sois pas d’accord avec lui sans m’accuser de dire n’importe quoi.
Oubliez-vous que cette construction n'a pas été aussi rectiligne que vous le prétendez ?
Lorsque les députés français s'opposent à la CED en 1954, De Gaulle n'est pas aux affaires et des hommes d'Etat de la SFIO ont voté contre comme Moch et Mayer. Il faut arrêter de penser que seul De Gaulle a été hostile à cette intégration. De nombreux autres débats ont également eu lieu dans d'autres pays au sujet de ce sens linéaire que vous nous présentez là et la classe politique s'est également divisée.
Citer :
« Citez donc Aron à ce sujet. Où écrit-il que De Gaulle insultait les Américains tout en étant content qu'ils protégeaient l'Europe ? »
Je note que vous n'avez pas répondu à cette question et que vous avez prêté à Aron des propos qu'il n'a jamais tenu.
Vous l'avez d'ailleurs présenté comme "gaulliste", chose qu'il n'a jamais vraiment été (il rejoint le RPF surtout par anti-communisme) ayant toujours critiqué certaines positions et actes de De Gaulle entre 1940 et 1946, puis entre 1958 et 1969.
Après un passage à la SFIO avant 1940, il se rapproche surtout d'une droite libérale, qui ne fait que s'accommoder des gaullistes alors au pouvoir.
C'est à croire que vous avez oublié ce qui conduisait de nombreux individus à se positionner à l'époque : la guerre froide.