Comme j'ai initié deux autres sujets sur les voyages du général De Gaulle en Allemagne et en URSS, je me dis qu'il fallait aussi en ouvrir un sur De Gaulle en Amérique latine.
Michel Vaïsse a écrit :
La France jouit en Amérique latine d'un capitale de sympathie dû à son influence intellectuelle, qui remonte à l'âge des Lumières et au XIX e siècle. La popularité du général De Gaulle se nourrit des souvenirs de la France Libre, qui y avait de nombreux comités.
VOYAGE AU MEXIQUE 16-19 mars 1964Commençons par la chronologie :
- 1959 André Malraux est envoyé en Amérique du sud et y prononce un discours (discours sur la troisième Voie à Lima).
- mai 1962 nomination de Raymond Offroy comme ambassadeur (ancien de la France Libre)
- 25 au 29 mars 1963 Invitation officielle du président Lopez Mateos en France
- 16-19 mars 1964, voyage au Mexique du Général De Gaulle
Michel Vaïsse a écrit :
Avant la visite, le Général donne une satisfaction de taille à son homologue, puisqu'il accepte de restituer les trois drapeaux mexicains.
Le voyage du président de la république au Mexique (16-19 mars 1964) se déroule dans un contexte particulier. (Attentats sur la personne du Général, assassinat de Kennedy).
Michel Vaïsse a écrit :
Dès son arrivée, il prend la parole du balcon du Zocalo sur la place centrale de Mexico, devant une foule de 300 000 personnes. Il y prononce une véritable allocution en espagnol et conclut par l'injonction devenue légendaire : «Marchamos la mano en la mano».
https://www.youtube.com/v/uZ2hi7tgabYMichel Vaïsse a écrit :
Partout dans ses différentes allocutions, il reprend plusieurs thèmes qui lui sont tiennent à cœur : l'importance de l'Amérique latine, la place éminente du Mexique, l'analogie de destin avec la France.
VOYAGE EN AMERIQUE LATINE : 20 septembre-16 octobre 1964Il visite à cette occasion 10 États : Vénézuela, Colombie, Équateur, Pérou, Bolivie, Chili, Argentine, Paraguay, Uruguay, Brésil
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.