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Pour ce qui est de l'embellie de l'église de France, il faudrait peut-être avancer aux années 1920. Je me base sur les souvenirs de mon père qui me parlait des patronages qui avait une vitalité que l'on a peine à imaginer de nos jours, surtout pour la jeunesse masculine (c'étaient les futurs électeurs
),ils recrutaient avec les fanfares, les sociétés de gymnastique, les équipes sportives. L'encadrement en plus des prêtres était constitué par des adultes catholiques convaincus et altruistes.
En ce qui concerne les ordinations de 1947. Cela signifie une entrée au séminaire en 1943, en gros. Or des catholiques ont eu l'honnêteté de faire remarquer que ce boom des vocations correspondait à la création du S.T.O. : les séminaristes en étaient exemptés. Ce qui n'a pas empêché peut-être de faire de bons prêtres.
Ce qui m'interpelle aujourd'hui ( mais je déborde de la limite temporelle du Forum), c'est de voir la vitalité de mouvement de catholiques convaincus dans les classes moyennes et bourgeoises qui sont des sortes de bunkers presque en "soviets" puisqu'il n'y a pour ainsi dire plus de prêtres. A l'instar des piétistes protestants dans la région où je réside qui forment des communautés très solides et convaincues bien qu'ils n'aient pas de clergé.
Oui pour les années 20 même si la naissance de la JOC a été une vraie rupture dans l'apostolat. Il faut aussi insister sur le syndicalisme chrétien qui a été très efficace à partir de 1920 en s'adressant à des salariés oubliés : les employés et les femmes.
Pour le STO, je n'y avais pas pensé mais je nuancerai : tout d'abord la hausse des vocations commencent avant la guerre et surtout devenir prêtre pour échapper au STO, c'est cher payé. Rien n'empêchait le séminariste de quitter le séminaire en 1945, donc je ne pense pas que cela a pu tellement compter dans les ordination de 1947-1948.
Sur le catholicisme contemporain, c'est encore plus impressionnant si on compare la réaction catholique à la loi Veil à celle à la loi Taubira. De gros changements sur lequel Portier a apporté une réflexion intéressante (passage de l'enfouissement des années 1960 au catholicisme d'identité dans une France pluraliste). Mais ne sortons pas des limites !