Citer :
de Gaulle est bien plus décontracté lorsqu'il est traité avec gentillesse et politesse que lorsqu'il est critiqué et agressé
C’est assez naturel. D’ailleurs le nouveau président d’une république ayant recouvré sa souveraineté était certainement beaucoup plus décontracté que le chef de la France Libre qui était d’autant plus intraitable qu’il n’avait pas les moyens de négocier quoi que ce fût.
Le site de la BBC donne quelques détails sur cette rencontre :
http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/2623449.stmParmi les américanismes évoqués par Macmilan, il y a «
clean my schedule » à quoi Eisenhower allait se livrer se rendre disponible. L’interprète français a semblé trouver l’expression obscure. Google traduit par : «
nettoyer mon emploi du temps ». Je n’ai pas trouvé mieux.
Cela me rappelle ce que j’ai un jour entendu d’un professeur d’économie. Au quai d’Orsay ou au ministère des finances on avait un jour traduit
corn par
blé au lieu de
maïs. En effet si l’on ne connaît que l’anglais classique cultivé à Oxford, on peut avoir des surprise avec la langue des Américains. Mais c’est une époque est révolue. L’actuelle french start up nation qui ne lit plus
La princesse de Clèves et dont les business schools ont remplacé les ringardes écoles de commerce est maintenant à l’aise avec le jargon des managers d’outre-Atlantique.
Citer :
entre le français plein de dignité, presque purement XVIIe ou XVIIIe siècle que de Gaulle parle
Est-ce réellement ce qu’écrivait Macmillan à la reine ?
Sur le site de la BBC on lit :
There was something very queer in the contrast between the stately French which de Gaulle speaks and the strange and sometimes unintelligible Americanisms of the president. It was very much the Old World and the New.
De Gaulle parlait certes un français classique, exempt de familiarité comme il se doit lors de rencontres internationales, mais il n’avait rien de suranné. Il faisait impression sur ses interlocuteurs ce qu’exprime l’adjectif
stately.