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Message Publié : 23 Fév 2006 15:45 
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Grégoire de Tours
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La Camorra n'a pa eu de lien directe avec la French connection, elle a surtout émergée dans le traffic international de stupéfiants aprés les années 1980. D'abord infoédée à la mafia sicilenne pour les traffics internationnaux, la Camorra peut à peut va s'émanciper et prendre à son compte de nombreux circuit de contrebandes. Ainsi la Cosa nostra aprés avoir sous traité les opérations les plus visibles et les plus dangereuses à la Camorra va se trouver directement en concurence avec celle-ci au niveau internationnal. Les liens de la Camorra avec le milieu méridional français et le banditismes corses vont se développer aprés les année 80, autour de la participation de la camorra dans des casinos français du sud de la France. (voir Michele Zaza)
La Camorra est une organisation basée à Naples et en Campagnie, elle se distingue de la Mafia sicilienne par plusieurs aspects notoires:
-la Camorra est d'origine urbaine, c'est une organisation horizontale (la Mafia sicilienne est pyramidale). Il y a des alliances temporaires entre différents clans, mais pas de commission régionale ou centrale, de coupole, comme en Sicile.
-Pour la Mafia on parle de "familles", pour la Camorra le terme de "clans" parait plus approprié.( le clan est une organisaton mixte à la foi familiale et politique plus ouverte que la "famille" mafieuse sicilenne)
-Les femmes jouent un grand role au plus au niveau dans les clans de la Camorra, la Mafia est exclusivement masculine.
-la Mafia et le mafieux cherche l'invisibilité et la discrétion, la Camorra et le camorriste sont visibles dans leurs fiefs et fiers de leur état. Le camorriste est le plus souvent un "cow boy" flamboyant, à la gachette facile, à mille lieu du mafieux sicilien calme, froid, silencieux et froid.

La camorra fait partie des 4 grandes mafias Italiennes (Camorra=Naples Campagnie, Cosa nostra=Sicile, Ndrangheta=Calabre, Sacra Corona Unita=Pouille, la Sacra Corona Unita est une dissidence relativement récente de la Camorra.). Le chiffre d'affaire cumulé de ses 4 organisations criminelles est évaluée de 1999 à 2002 à 42 milliards d'euros(sources gouvernementales Italienne).

Extrait du livre de Xavier Raufer "LA CAMORRA UNE une mafia urbaine edition La table ronde aout 2005":
:"Superbe et dangereuse machine criminelle, la camorra, secrète et méconnue, incarne une nouvelle forme de mafia urbaine. Une mafia anarchique, baroque. Mais aussi unr mafia virulente, vivace, volatile.
Car aux antipodes de la Cosa Nostra sicilienne qui demeure monarchique et invisible, masculine et impassible, la Camorra s'avère napolitaine en diable.
Ses "clans" naissent des bandes de quartiers. Ses "guerres" font rage en pleine rue. Ses "soldats" flinguent comme ils respirent. Ses "parrains" meurent jeunes. Et ses "marraines" assument la "vendetta"
Aujourd'hui, débordant d'Italie, elle s'illustre dans le pillage des institutions eutopéennes, les traffics internationnauxde drogues et d'armes, les alliances avec les autres grands réseaux mondialisés du crime organisé.
Elle voit surtout son flamboyant modèle subjuguer les capitales des pays pauvres comme les banlieux des pays riches.
Le modèle d'organisation camorriste s'impose désormais comme une menace planétaire du Brésil, au Nigéria en passant par les banlieux des grands pays occidentaux."


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Message Publié : 23 Fév 2006 17:55 
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Localisation : A Sparte,et en Scandinavie et sur Xalarathros (planète lointaine)..mais en fait en France.
Merci de l'explication et du lien du livre :) obiwan!

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Message Publié : 24 Fév 2006 1:53 
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Grégoire de Tours
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http://www.humanite.presse.fr/journal/1 ... -19-644315
http://www.senat.fr/rap/r01-223/r01-22324.html


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Message Publié : 03 Mars 2006 15:21 
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Grégoire de Tours
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Implantation nationale des mafias italiennes.
http://www.terrorwatch.ch/img/mafia1.gif
Implantation de la Sacra Corona Unita
http://www.terrorwatch.ch/img/mafia_sac ... _unita.gif
Implantation de la Cosa Nostra
http://www.terrorwatch.ch/img/mafia_cosa_nostra.gif
Implantation et organisation de la N'Drangheta
http://www.terrorwatch.ch/img/mafia_ndrangheta1.gif

http://www.terrorwatch.ch/img/mafia_%27ndrangheta2.gif
Implantation de la Stidda
http://www.terrorwatch.ch/img/mafia_la_stidda.gif
La Stidda est la plus récente et la plus mal connue des organisations Siciliennes, elle est surtout locale, composée de bandes qui s'allient entre elles, elle compterait 5 000 membres, dont beaucoup d'anciens de Cosa Nostra fuyant la domination brutales des "Corleonesi". Elle n'a pas encore gagnée ses galons internationaux.

Pour la Camorra pas de carte, elle est basé dans Naple et Salerne et rayonne dans toute la Campanie.


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Message Publié : 09 Mars 2006 15:08 
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Grégoire de Tours
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Du nouveau sur le front de la criminalité organisé:
http://fr.news.yahoo.com/09032006/5/la- ... ienne.html


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Message Publié : 12 Mars 2006 18:34 
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Localisation : A Sparte,et en Scandinavie et sur Xalarathros (planète lointaine)..mais en fait en France.
Décidement les guerres entre "familles" ne s'arrêteront jamais. :lol:

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Message Publié : 23 Mars 2006 21:51 
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Grégoire de Tours
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jeudi 23 mars 2006, 21h01
Italie: arrestation de 16 trafiquants de drogue présumés; d'autres recherchés en France et en Espagne

ROME (AP) - La police italienne a arrêté 16 personnes dans la péninsule jeudi dans une opération de démantèlement d'un réseau de trafic de cocaïne en provenance d'Amérique du Sud qui a des ramifications en France et en Espagne, ont annoncé les autorités.

Trente-deux mandats d'arrestation ont été émis. Huit des suspects étaient déjà sous les verrous pour d'autres délits, a indiqué la police de Reggio de Calabre dans le sud de l'Italie. Huit autres suspects sont recherchés dont quatre se trouveraient en France et en Espagne.

Tous sont de nationalité italienne. Il s'agissait d'un réseau qui faisait venir de la cocaïne en Italie depuis la Colombie et le Venezuela via la France et l'Espagne. Le réseau serait affilié à la 'ndrangheta, la mafia calabraise.

L'enquête, qui a duré deux ans, a permis jusqu'à présent la saisie de sept kilos de cocaïne d'une valeur de cinq millions d'euros. Les enquêteurs estiment qu'une cinquantaine de kilos de cocaïne ont été écoulés par les trafiquants. AP


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Message Publié : 06 Avr 2006 14:56 
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Lien sur la French connection, Jo Renucci, Lucky Luciano, traffic de cigarettes ect.... :
http://lunik-parrain.skyblog.com/2.html


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Message Publié : 12 Avr 2006 16:58 
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en plus à Marseille y'a des mafieux qui s'entretuent pendant les matchs de football

parce que la pègre aime bien le foot en fait


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Message Publié : 12 Avr 2006 17:48 
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regis de Belgique a écrit :
en plus à Marseille y'a des mafieux qui s'entretuent pendant les matchs de football

parce que la pègre aime bien le foot en fait

:lol: Un peu simpliste, ça tire parfois meme quand il y a pas de foot à la télé.
Plus sérieusement le Foot, le sport, le monde du spectacle (chanson, cinema ect...), attirent le monde criminel, car de nombreuses sommes d'argent circulent en liquide dans ces milieux.
Ce sont des secteurs de l'économie qui sont trés pratiques, pour le blanchiment de l'argent sale.
De plus le role social de ces activités de sport ou de spectacle, permet au grands voyous de cotoyer les notables, de toutes sortes, et de jauger d'éventuels faiblesses ou vices secrets (drogues, sexe, jeux, argent) de ces personnes pour mieux les controler.


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Message Publié : 14 Avr 2006 16:44 
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Grégoire de Tours
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Dans le cadre relation entre la grande criminalité et le pouvoir politique une vieille histoire politico-mafieuse refait surface :

EXPRESS a écrit :
L'Express du 13/04/2006
Affaire Ben Barka
Le pouvoir savait


par Jean-Marie Pontaut

Des rapports d'écoutes ont été rédigés pour le ministère de l'Intérieur quelques jours avant l'enlèvement de l'opposant marocain, à Paris, le 29 octobre 1965. Publié par l'ancien commissaire Lucien Aimé-Blanc, ce document prouve que les services de police ne pouvaient ignorer que quelque chose se tramait. Cette pièce inédite s'ajoute à ce dossier qui, à ce jour, n'a toujours pas été refermé

Le général de Gaulle avait voulu clore l'affaire Ben Barka, lors de sa conférence de presse du 21 février 1966, par cette phrase, demeurée célèbre: «Du côté français que s'est-il passé? Rien que de vulgaire et de subalterne. Rien, absolument rien, n'indique que le contre-espionnage et la police, en tant que tels et dans leur ensemble, aient connu l'opération, a fortiori qu'ils l'aient couverte.» Le message était clair: l'Etat français n'est en rien impliqué dans l'enlèvement - suivi du meurtre - de l'opposant marocain à Paris le 29 octobre 1965. Les Français mêlés à cette sale affaire, policiers ou agents des services spéciaux, n'avaient jamais prévenu leur hiérarchie de cette opération montée par les autorités marocaines.


Officieusement, le Général se montrait pourtant beaucoup plus réservé quant à cette version, ainsi que le montre le compte rendu du Conseil des ministres du 19 janvier 1966, rapporté bien plus tard par Alain Peyrefitte, avec un chef de l'Etat assez énervé. «Il tapait sur la table», raconte Peyrefitte - lançait au ministre de l'Intérieur, Roger Frey: «Je parle des services de police. Il y a des choses peu claires, des complicités. Je ne l'admets pas…» Frey, qui tente de soutenir ses hommes, est rembarré: «N'insistez pas sur vos policiers. Ils n'ont pas trouvé très vite. Ils étaient paralysés par le copinage. Ils sont restés entre le zist et le zest.» Frey savait sans doute très bien ce que voulait dire le Général.


Le livre d'un ex-grand flic, Lucien Aimé-Blanc, ancien as de la police judiciaire, apporte en effet des éléments inédits sur cette affaire, qui représente le plus gros scandale des débuts de la Ve République (1). Jusqu'ici, rien n'établissait que des responsables policiers de haut niveau avaient été informés de la préparation de ce rapt. Or Aimé-Blanc publie des extraits d'écoutes téléphoniques réalisées du 21 septembre au 23 octobre 1965 - la dernière date donc de six jours avant l'enlèvement de Ben Barka - et qui ne laissent aucun doute sur le projet des ravisseurs.


Ces «orions» (abréviation d'oreillons), comme on les appelait à l'époque, avaient été placés par un service du ministère de l'Intérieur travaillant directement sous la direction de Roger Frey. Le ministre avait d'ailleurs imposé son responsable, un ancien de la lutte anti-OAS, à la police judiciaire.


Pour bien comprendre ce document, il faut se replonger dans les méandres de l'incroyable histoire Ben Barka. De plus, L'Express a retrouvé des témoins, qui commentent ces révélations et restituent le climat de l'époque.


Le 29 octobre 1965, le leader de l'opposition marocaine, tiers-mondiste militant, doit déjeuner chez Lipp, boulevard Saint-Germain, avec le cinéaste Georges Franju pour préparer un film sur la décolonisation, qui devait s'intituler Basta!


En réalité, ce rendez-vous est un piège pour attirer Ben Barka à Paris. Il a été monté par un journaliste, Philippe Bernier, et surtout par un personnage interlope, Georges Figon. Ce fils de famille dévoyé fréquente les milieux intellectuels. Il est lié avec Georges Franju et Marguerite Duras, associée au projet du film. Mais Figon a une autre face: ancien taulard, surnommé «Lunettes» dans ce milieu, il travaille pour une bande de truands qui ont été recrutés par les services marocains. Plusieurs autres personnes participent à l'opération. Antoine Lopez, le chef d'escale d'Air France à Orly, par ailleurs correspondant du Sdece (le service de renseignement français) et très lié aux Marocains. C'est lui qui accueillera Ben Barka à l'aéroport et préviendra les ravisseurs de son arrivée.


Pour que l'enlèvement se fasse en douceur, et sans esclandre, Lopez fait appel à deux de ses amis, des policiers de la Brigade mondaine, Louis Souchon et Roger Voitot. Ils sont responsables de la section antistupéfiants de la préfecture de police, qui comprend, alors, sept enquêteurs! Un pseudo-diplomate, en poste à l'ambassade du Maroc à Paris, Ghali el-Mahi, participe également à la préparation du rapt.


A 12 h 30, ce vendredi 29 octobre, les deux inspecteurs interpellent donc Ben Barka boulevard Saint-Germain et lui demandent de les suivre pour «rencontrer un responsable français». Le leader du tiers-monde, qui se croit en sécurité à Paris, demande à voir leur carte professionnelle. Rassuré, il les suit en toute quiétude. Les policiers l'embarquent à bord d'un break 403 noir équipé d'un téléphone (voir le récit d'Aimé-Blanc) et le conduisent à Fontenay-le-Vicomte (Essonne) dans la villa d'un redoutable truand, Georges Boucheseiche, dit «Jo».


Cet ancien lieutenant de Pierrot le Fou, proche de la «carlingue» (gestapo française pendant la guerre), s'est recyclé dans le proxénétisme. Il possède un bordel rue Blondel. Sa femme est associée avec Lopez dans un hôtel de passe rue du Montparnasse et le couple possède plusieurs établissements au Maroc, dont le Bel Abri, à Casablanca, et le Sphinx, à Mohammedia. Il fréquente aussi une maison de rendez-vous, avenue Niel, qui apparaît dans les écoutes. De plus, «monsieur Jo» donne à l'occasion un coup de main aux services parallèles, les fameux barbouzes, qui combattent l'OAS. Il a participé, par exemple, à l'enlèvement, en Allemagne, du colonel Argoud, pour le déposer dans un coffre de voiture devant la cathédrale Notre-Dame de Paris. Toute la bande de Jo, composée de Jean Palisse, de Pierre Dubail et du tueur de l'équipe, André Le Ny, 1,90 mètre pour 110 kilos, attend Ben Barka dans la villa. Le leader marocain est enfermé dans une chambre au premier étage. Le lendemain, le ministre de l'Intérieur de son pays, le général Oufkir, débarque en personne à Fontenay. Que se passe-t-il alors? Ben Barka est-il tué accidentellement par l'un des voyous? Oufkir l'a-t-il torturé à mort? Il semble pourtant que l'enlèvement n'ait pas été destiné a priori à assassiner l'opposant tiers-mondiste. Il s'agissait peut-être de le «neutraliser» pour négocier les conditions de son retour à Rabat. Une hypothèse qui ne plaisait certainement pas à Oufkir. En tout cas, personne ne reverra Ben Barka vivant et son corps ne sera jamais retrouvé. Cette disparition tourne à l'affaire d'Etat lorsque L'Express publie, le 10 janvier 1966, le récit d'un témoin de l'enlèvement, sous le titre: «J'ai vu tuer Ben Barka». Ce membre de l'équipe affirme que l'opposant marocain aurait été transporté et tué dans la cave de la villa de Lopez, à Ormoy (Essonne).


La bande de voyous parviendra à s'enfuir au Maroc, où Boucheseiche continuera ses activités «bordelières», avant d'être exécuté avec deux de ses complices, pour avoir participé à un complot contre le roi Hassan II! Lopez, Souchon et Voitot seront, eux, arrêtés et condamnés en France. Mais, on l'a vu, l'affaire ne remontera pas plus haut. Roger Frey, couvert par le général de Gaulle, niera toute implication officielle. Une version démentie par les révélations de l'ex-commissaire Aimé-Blanc. Les comptes rendus d'écoutes de la résidence Niel, l'hôtel de passe où habitait l'un des voyous, sont sans ambiguïté (voir le document). L'équipe craint d'ailleurs que les services marocains n'interviennent lors de l'arrivée du leader marocain à Paris.


Reste à savoir d'où viennent ces écoutes, qui en a eu connaissance et pourquoi personne n'a réagi? Aimé-Blanc raconte d'abord, dans son livre, comment il a failli participer à l'enlèvement de Ben Barka. Et, ensuite, dans quelles circonstances il a découvert ces «orions».

Le récit de Lucien Aimé-Blanc

Ce vendredi 29 octobre 1965, j'étais dans mon bureau en train de lire les dépêches du jour, lorsque l'inspecteur principal Louis Souchon, chef du groupe des stupéfiants, et son adjoint Roger Voitot, un jeune inspecteur, pénètrent dans la pièce.


- Bonjour, Lucien. Dis donc, on doit interpeller un bic (sic) au drugstore Saint-Germain. J'ai besoin du break. J'étais responsable du pool de véhicules de la brigade, et je conservais les clefs et les papiers dans mon tiroir. Les formalités étaient très simples: je notais dans un cahier le nom du responsable du groupe qui empruntait la voiture, le jour et l'heure, ainsi que l'intitulé de la mission. Je leur affectai un break 403 noir qui servait généralement à ramasser les prostituées pendant les rondes. (…)


- Vous me le rapportez quand?


- On en a besoin pour la journée, je te le ramène en fin d'après-midi.


- C'est bon.


- Si ça t'intéresse, tu peux venir avec nous. On se fera une bonne bouffe après.


C'était tentant: Souchon avait l'habitude d'inviter ses collègues dans des restaurants gastronomiques; mais j'avais rendez-vous, par bonheur, ce jour-là, avec une fille de la rue Godot-de-Mauroy! Je préférais d'autres plaisirs à ceux de la table! Bien m'en prit.


- Non, non merci. Ce sera pour une autre fois. Souchon rafla les papiers et s'en fut. Le jour même, devant le drugstore Saint-Germain, Souchon et Voitot embarquaient dans le break noir Mehdi Ben Barka, principal opposant au roi du Maroc et leader du mouvement tiers-mondiste.» (…) Quelques mois plus tard, après avoir été entendu par l'IGS (la police des polices), Aimé-Blanc est mis hors de cause et affecté à la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), une promotion, puisque cette nouvelle brigade - surnommée «antigang» - va révolutionner l'enquête policière en pistant les gangsters connus avant qu'ils ne passent à l'acte…


«En fouillant dans les papiers de la BRI, écrit-il, je tombai par hasard sur une liasse de transcriptions d'écoutes téléphoniques, oubliée là, volontairement ou pas.» Le jeune commissaire est évidemment intrigué par leur contenu, mais aussi par leur présentation: ces comptes rendus d'écoutes manuscrits (les bandes étaient effacées très vite) étaient faits sur du papier glacé, au lieu du papier pelure habituel. Aimé-Blanc les recopie alors lui-même (voir le document). Ces écoutes étaient branchées à la Résidence Niel, un hôtel de rendez-vous du XVIIe arrondissement. «Cet établissement, d'un certain luxe, raconte-t-il, était tenu par un bordelier bien connu de la Mondaine, Marius Châtaignier. Elles avaient été demandées par la BCDRC (Brigade centrale de recherches criminelles), un service installé au ministère de l'Intérieur, 11, rue des Saussaies. La BCDRC était dirigée par un commissaire divisionnaire, un ancien de la DST, impliqué activement dans la lutte anti-OAS et placé à ce poste directement par Roger Frey, ministre de l'Intérieur. Je fus stupéfait en lisant ces écoutes de constater que la Résidence Niel était le lieu de résidence habituel de ceux qui furent ensuite identifiés comme les ravisseurs de Ben Barka (…) Ces écoutes ne seront transmises à la BRI que lorsque l'affaire aura éclaté et que les truands se seront dissipés dans la nature. Elles resteront dans les archives, sans être communiquées au juge Zollinger, chargé de l'instruction.

Pourquoi a-t-on laissé faire?

Intrigué par cette lecture édifiante, je fis une copie de ces écoutes administratives, répertoriées sous la référence “Orion 113”, et restées inconnues jusqu'ici.» Pour en savoir plus, L'Express a retrouvé l'ancien n° 2 de cette fameuse BCDRC, Claude Bardon, un jeune commissaire de la PJ à l'époque, qui avait atterri là un peu par hasard et fit ensuite une brillante carrière. «Ce service avait été créé en 1964, à la demande de Roger Frey lui-même, par un ancien responsable de la DST, le commissaire Boué-Lahorgue, qui s'était illustré dans la lutte anti-OAS. Il avait participé, entre autres opérations, à l'arrestation d'André Canal, l'un des chefs historiques de l'armée secrète. L'idée du ministre était sans doute d'appliquer les méthodes anti-OAS à la lutte contre le banditisme. Il s'agissait aussi de contrecarrer la BRI, créée par François Le Mouel à la préfecture de police, et qui était très efficace. Ce sera un échec complet. Boué-Lahorgue n'avait aucune expérience du banditisme et il était complètement rejeté par la PJ. Je n'ai jamais eu connaissance de ces écoutes concernant l'affaire Ben Barka, mais Boué-Lahorgue avait conservé une partie confidentielle, composée d'affaires réservées dont il rendait compte directement à Roger Frey, et qui m'échappait. J'avais juste appris, par exemple, qu'il continuait à rechercher Sergent, l'un des responsables de l'OAS en fuite.»


Très rapidement, Boué-Lahorgue est en effet remplacé par un vrai spécialiste de la PJ, le commissaire Bellemin-Noël. C'est peut-être lui qui a transmis, innocemment ou non, ces écoutes à la BRI du Quai des Orfèvres. Son patron de l'époque, François Le Mouel, contacté par L'Express, ne se rappelle rien. «Je n'ai jamais, bien sûr, été informé avant l'enlèvement de Ben Barka, explique-t-il aujourd'hui. La BRI n'a d'ailleurs pas suivi du tout cette affaire et je n'ai strictement aucun souvenir d'avoir reçu ou lu ces écoutes.»


L'affaire remonte maintenant, il est vrai, à plus de quarante ans, mais le dossier reste ouvert au tribunal de Paris. Un juge d'instruction a même eu très récemment quelques démêlés avec les autorités marocaines en tentant d'aller enquêter à Rabat…


Ces écoutes prouvent, en tout cas, que le ministre de l'Intérieur - au moins - savait qu'une mauvaise action se préparait contre Ben Barka. En outre, les doubles de ces écoutes étaient automatiquement transmis au cabinet du Premier ministre de l'époque, Georges Pompidou. Pourquoi a-t-on laissé faire? C'est la nouvelle énigme de l'affaire Ben Barka…


L'Indic et le commissaire, Plon, 242


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Message Publié : 25 Avr 2006 3:17 
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La capture de bernard Provenzano
Il était recherché depuis 1963.
Bernardo Provenzano, le chef suprême de la mafia sicilienne, en fuite depuis 42 ans, a été arrêté mardi matin à quelques kilomètres de Corleone, dans le centre de la Sicile.
L'arrestation a eu lieu dans une ferme, à quelques kilomètres de la petite ville de Corleone, considérée comme l'épicentre de la mafia sicilienne, dont le nom a inspiré celui de la famille de la saga du «Parrain», le film de Francis Ford Coppola. En jeans et tee-shirt, non armé et seul, Bernardo Provenzano n'a pas opposé de résistance. Dans un premier temps, il aurait refusé de reconnaître son identité, très vite confirmée par la direction nationale antimafia à Rome. Après avoir nié, il a admis «oui, je suis Bernardo Provenzano».

Cette arrestation va t'elle etre un tournant dans la lutte contre la mafia ?
Rien n'est moins sur.
Il faut dissocier les individus criminels et les structures criminelles. Chaque jour, des mafieux sont arrêtés et mis en prison. Cela ne perturbe en rien le fonctionnement de la structure elle-même. Jusqu'à aujourd'hui, les grandes sociétés criminelles sont à l'abri de la répression. Même si on arrête la moitié de la famille Gambino, à New York, elle continuera à fonctionner. La mesure la plus sérieuse et la plus juste, en dehors de l'arrestation des individus, consisterait à confisquer les profits du crime. Si le crime ne paie pas, alors pourquoi le commettre? Aux Etats-Unis, champions de la confiscation d'argent criminel, on arrive à en récupérer à peine 25%. Les grandes sociétés criminelles - les yakusas, les triades chinoises, les mafias sicilienne, albanaise ou italo-américaine - sont "taxées" à des taux grotesques: 0,6% dans le cas de la mafia sicilienne !
Pour la Direction antimafia de la justice italienne, la Sicile comptait en 1985 181 familles mafieuses et 5 487 "hommes d'honneur". Dix ans d'une "implacable" répression suivent les assassinats (à Palerme, durant l'été 1992) des juges Falcone et Borsellino - années où, bien sûr, la presse applaudit l'agonie de la mafia. Bilan à la fin 2002 (issu des mêmes sources) : il y a désormais 190 familles mafieuses dans l'île, et 5 200 mafieux connus. Jolie agonie.

Qu'est ce qune mafia, difference criminologique avec un gang et une meute ou un cartel :

La définition du crime organisé est la suivante : « un groupe structuré de trois personnes ou plus existant depuis un certain temps et agissant de concert dans le but de commettre une ou plusieurs infractions graves ou infractions établies conformément à la présente Convention pour en tirer directement ou indirectement un avantage financier ou tout autre avantage matériel ».

Une mafia
De manière analytique, une mafia présente plusieurs caractères :

- un territoire

- un rite initiatique

- un mythe fondateur

- une dimension ethnique

- une hiérarchie (souvent existence de grades fixes liés à des fonctions bien précises).

-L'intimidation est préféré à la violence.

-La cooptation héréditaire fréquente.

Une Mafia est une société secrète dont les activités, souvent criminelles mais pas toujours, sont soumises à une direction collégiale occulte et qui repose sur une stratégie d'infiltration de la société civile et des institutions.
En 1991, le juge Falcone décrivait la mafia comme une organisation de secours mutuel qui agit aux dépens de la société civile et pour l’avantage de ses seuls membres.
Une des caractéristiques importantes de la mafia consiste à se poser comme médiateur. Médiateur politique - où elle fait concurrence aux organisations syndicales - mais aussi et surtout économique. Cette position entre l’exploitant et le propriétaire (le plus souvent absent de ses terres) a toujours “été reconnue, à tel point qu’une fiche de police d’un célèbre mafieux du début du siècle lui octroie la profession de “médiateur”.
D’une façon générale, la mafia peut être considérée comme un encadrement des activités criminelles par une classe moyenne violente et parasitaire.
Peuvent etre considéré comme véritables mafia, les 4 grandes mafia italiennes (Camorra, N'Drangheta, Sacra Corona Unita, Cosa Nostra), les triades, la mafia Albanaise, les Yakusa.
Aussi puissant soient ils les crimes organisés Russes, Colombiens, Turques, Nigérians, Français ect...(A l'exception notable de la Corse d'aprés certains experts), ne rentrent pas dans la défintion d'une mafia, ce sont des gangs ou des cartels.


Définition du gang :

six attributs qui caractérisent le gang :

organisation
chef identifiable
identification à un lieu particulier (territoire)
les membres se fréquentent régulièrement
les membres ont un objectif précis
les membres commettent des activités illégales
La dimension ethnique est fréquente mais pas obligatoire comme pour une mafia.
Le rite initiatique est possible mais pas obligatoire.
Il n'y a pas de mythe fondateur. (Souvent résistance historique au pouvoir central pour les mafias).
La violence est privilégié à l'intimidation.
Pas ou peu de transmition de pouvoir hériditaire.
La hiérarchie se limite au chef, si celui-ci disparait, le gang éclate, les lieutenants ne sont pas forcement les successeurs désignés. Ils faut qu'ils s'imposent par la violence.
Le leadership dans une mafia se transmet le plus souvent par un consensus.
Le gang peut etre considéré comme la proto mafia.
Un gang qui se pérénise sur plusieurs dizaines, voir centaines d'années, avec les meme familles de sang dans sa composition, devient une mafia.
Le milieu traditionel français est formé de gangs qui se font et se défont en fonctions des décés et des arrestations, à part en Corse ou des familles sont présentes depuis prés de 80 ans ou les Sicilo-Grenoblois.
Il est trop tot pour dire si les bandes criminelles des banlieux deviendront à terme des mafias (Il faut quelques générations de recul).


les gang de jeunes ou bandes en territoire mafieux sont souvent le vivier des mafias, ils sont inféodés à "l'aristocratie criminelle".

La meute
C'est le regroupement pour un temps réduit ou quelques actions déliquantes d'un groupe d'individus, autour d'un chef charismatique qui peut changer.
La meute est un proto gang, beaucoup plus volatile est moins hiérarchisée, peu inscrite dans un territoire. (ex : Le gang des barbares est qualifié de "meute" par les criminologues).

Le cartel est un réseau de gangs (ou de mafias ou de mafias et de gangs) qui collaborent entre eux.
En général il y a une entitée productrice ou un fournisseur, une entitée convoyeuse et une entitée distributrice.
Le cartel est une chaine qui relie des maillons (gangs parfois mafias) entre eux.

Donc une meute qui se structure devient un gang, un gang qui dure sur des dizaines d'année et qui restent la chose de quelques familles biologiques peut devenir une mafia.
Et un regroupement d'entitées criminelles (gangs ou mafias) pour former un réseau sur un secteur précis, une activité précise est un cartel.
La mafia est une féodalité, une question de pouvoir autant que d'argent.
Ce n'est pas le cas d'un gang.

Pour revenir à Provenzano, il est le dernier des chefs des Corleone historiques.
Ceux qui se sont imposés à la tete de la mafia dans les années 70, au détriment des familles palermitaines et catanaises.
La sauvagerie des Corleone à amener le départ de nombreux hommes d'honneurs de Cosa Nostra, ils ont reformés des cosca (unité, cellule de base de la mafia) dans la Stidda (organistion Sicilienne moins hiérarchisée et moins internationale que Cosa Nostra, surtout présente dans le centre et les zones rurales).
Sa succession est déjà assurée, et son successeur vit dans la clandestinitée depuis plus de 15 ans.


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Message Publié : 25 Avr 2006 3:21 
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Message Publié : 01 Mai 2006 23:37 
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Bonjour serait il possible d'avoir des détails sur les "Sicilo-Grenoblois".

Merci


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Message Publié : 02 Mai 2006 0:38 
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Grégoire de Tours
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D'aprés un rapport parlementaire de 1992 :

Le rapport d’enquête parlementaire sur la Mafia en France a été présenté officiellement, à Paris en Février 1992.
Bien que la Mafia ne soit pas d’implantation hexagonale généralisée, la France sert de voie de communication à des trafics où l’organisation criminelle est partie prenante et de base de repli .
C’est dans ce cadre que le rapporteur socialiste de la commission, Bertrand Gallet, a parlé, « sous réserve de précision », du cas grenoblois. La mention de Grenoble a aussitôt provoqué des remous dans la capitale des Alpes.
En novembre dernier 1992, devant la commission parlementaire italienne d’enquête sur la Mafia, deux repentis parlent de ramifications de Cosa Nostra en France. Les deux évoquent « des cellules de dix en France », Leonardo Messina ajoutant le nom de Grenoble.
Exactement huit lignes sont consacrées par le rapporteur à l’exemple grenoblois : « La famille installée à Grenoble où vit une forte communauté sicilienne serait rattachée à la famille Sommatino, dont le fief est le village (8.000 habitants) du même nom situé à proximité de Caltanissetta. Un certain Giacomo Pagano, membre présumé de la famille Sommatino et résidant en France, fait l’objet d’une enquête de la police italienne. La famille Sommatino aurait des liens avec le clan de Caltanissetta dirigé par Giuseppe Madonia, qui a été arrêté en mars 1992. » Faut-il voir là une violation d’un secret quand le nom de Giacomo Pagano est cité par la presse italienne, notamment par le quotidien « la Repubblica », depuis le 18 novembre 1992 .
C’est au titre d’un arrêté d’expulsion remontant à 1980, qui faisait suite à une condamnation à plusieurs mois de prison ferme prononcée en correctionnelle pour recel, que Giacomo Pagano, âgé de cinquante-huit ans, revenu en France début 1991, a été reconduit en février 1993 au poste frontière de Vintimille par les hommes de la Police de l’air et des frontières.
Il avait été interpellé le matin même à Cagnes-sur-Mer par les enquêteurs de la PJ de Nice, agissant sur instruction du ministre de l’Intérieur. Une opération conduite par le directeur départemental de la police nationale en personne et qui « marque l’excellente collaboration entre les polices française et italienne », a précisé la préfecture des Alpes-Maritimes.

Elle montre, en tout cas, que les plus hautes autorités de l’Etat ont pris au sérieux l’argument de la commission parlementaire d’enquête sur l’implantation de la Mafia en France , qui rappelait notamment dans son rapport, le 3 février dernier, que ce Sicilien - dénoncé par deux repentis de « la Pieuvre », Leonardo Messina et Antonio Calderone - faisait l’objet d’une enquête de la police italienne pour ses liens avec la famille mafieuse Sommatino (du nom d’un village de l’île de 8.000 habitants).

La famille dirigée par Pagano, installée en France « à Grenoble où vit une forte communauté sicilienne (...), aurait des liens avec le clan de Caltanissetta dirigé par Giuseppe Madonia, arrêté en mars 1992 », précisait le rapport. Quant au chef présumé de cette « famille » Sommatino - Calogero Pulci, conseiller municipal destitué en novembre 1991 pour activités mafieuses -, il est poursuivi en Italie pour complicité de tentative de meurtre et détention d’armes.

Curieusement, la révélation des activités présumées de Giacomo Pagano, dont le nom est régulièrement cité dans la presse transalpine depuis le 18 novembre 1992, et surtout de leurs possibles prolongements de ce côté-ci de la frontière - on parle de trafic d’armes et d’investissement d’argent sale dans l’immobilier - ne fut pas du goût du procureur général de Grenoble, M. Michel Albarède. Le soir même, il polémiquait avec les parlementaires, leur reprochant dans une interview de « démobiliser, par leurs travaux, les forces de police, de gendarmerie et des douanes », allant jusqu’à annoncer qu’il « arrêtait les enquêtes en cours »................
................................Dans les années 1990, on a beaucoup parlé d'une présence de ramifications de Cosa Nostra à Grenoble, où vit une forte communauté sicilienne. Une famille installée à Grenoble dans les années 90 serait rattachée à la famille Sommatino, dont le fief est le village (8.000 habitants) du même nom situé à proximité de Caltanissetta. Un certain Giacomo, âgé de cinquante-huit ans et marié à une Française, venu en France début 1991 alors qu'il tombait sous le coup d'un arrêté d'expulsion remontant à 1980 à la suite d'une condamnation à plusieurs mois de prison, dirigeant présumé de la famille Sommatino, a notamment fait l'objet d'enquêtes de la police italienne avant d'être reconduit en fevrier 1993 au poste frontière de Vintimille par les hommes de la Police de l'air et des frontières. Il occupait un modeste emploi de chauffeur dans une entreprise de déménagement. La famille Sommatino aurait des liens avec le clan de Caltanissetta dirigé par Giuseppe M, qui a été arrêté en mars 1992.

Autre élément pouvant conforter la thèse d'une présence mafieuse dans la région grenobloise, l'arrestation en juin 1994 de Calogero, un des chefs présumés de la Mafia sicilienne, alors qu'il séjournait sous une fausse identité dans sa famille à Rives près de Grenoble. Calogero, conseiller municipal destitué en novembre 1991 pour activités mafieuses, était considéré comme le lieutenant de Giuseppe M, le numéro 2 de Cosa Nostra. Il était au moment des faits recherché pour « association de malfaiteurs, assassinats et extorsion de fonds ».


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