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Message Publié : 29 Juil 2006 19:28 
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Vito Genovese


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.Vito Genovese était un mafieux américain. Il est né à Rosiglino, près de Naples en 1897, et est mort dans la prison de Springfield aux États-Unis en 1969.

Second de Luciano
Genovese émigra à New York en 1913. Il commença sa carrière mafieuse sous les ordres du parrain de New York Joe Masseria, et en travaillant dans les braquages, le proxénétisme, l'alcool et la drogue avec Lucky Luciano, Meyer Lansky, Bugsy Siegel et Frank Costello. Il se rangea aux cotés de Luciano, dont il devint l'un des principaux lieutenants, lors de la guerre des Castellammarese, et faisait partie des "jeunes loups" que voulait abattre Salvatore Maranzano, parrain rival de Masseria. Il participa directement à l'assassinat de ce dernier, en avril 1931.

L'exil italien
Après l'incarcération, en 1936, de Luciano, homme fort de la mafia américaine, Genovese vit une occasion de grimper dans la hiérarchie criminelle et entama une série d'assassinats pour s'imposer. L'une de ses premières victimes fut un racketteur de faible envergure, Ferdinand "The Shadow" Boccia. L'un des tueurs, à son tour menacé, denonça le commanditaire, et Vito Genovese fut obligé de s'enfuir en Italie en 1937.

Dans l'Italie fasciste, il devint l'un des proches amis de Benito Mussolini qu'il aurait fourni en drogue. Il organisa ensuite l'assassinat en 1943, à New York, de l'éditeur et opposant italien Carlo Tresca. La même année, lorsque les Américains débarquèrent en Sicile, il se rangea à leurs cotés, se fit employer comme interprète et s'enrichit considérablement avec le marché noir. Repéré par un jeune sergent de la police militaire, Genovese fut interpellé et renvoyé aux États-Unis, où il était toujours recherché pour meurtre. Mais l'affaire fut aussitôt classé, l'un des témoins à charge ayant été empoisonné alors qu'il se trouvait dans les locaux de la police.

La prise du pouvoir
En 1946, Vito Genovese participa à la conférence de La Havane, où il comptait prendre le pouvoir sur la mafia américaine. Albert Anastasia et Lucky Luciano firent front contre lui. Ce dernier, revenu de son exil en Italie, leader contesté seulement par Genovese, lui interdit de vendre de la drogue. Une altercation éclata entre Luciano et Genovese, qui s'en sortit avec plusieurs côtes brisées, mais finalement, les participants à cette réunion parvinrent à éviter une nouvelle vendetta.

Vito Genovese s'investit malgré tout dans la vente de drogue et lorgna sur la famille de Lucky Luciano, dont il était l'underboss (commandant en second). Désirant toujours devenir capo di tutti capi (chef de tous les chefs), il entreprit une série d'assassinats parmi les pontes de la mafia américaine. En 1951, lors d'une réunion de la Commission, il appuya, contre l'avis de Frank Costello et Joe Adonis, mais comme Albert Anastasia, l'élimination de Willie Moretti, chef de la mafia du New Jersey, qui avait violé l'omerta devant la commission sénatoriale Kefauver.

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En avril 1957, il commandita l'assassinat de Frank Costello, mais celui-ci ne fut que blessé. Il décida néanmoins de prendre sa retraite, et Genovese put prendre le contrôle de la famille Luciano, qui plus tard prit le nom de famille Genovese. En octobre de la même année, il fit exécuter son nouveau rival principal, chef de la future famille Gambino, Albert Anastasia, par les frères Gallo.

La ch ute
En novembre 1957, Genovese, organisa chez Joseph Barbara, à Appalachin, dans l'État de New York, une réunion des principaux chefs mafieux, pour se faire introniser capo di tutti capi. Joseph Bonanno, Carlo Gambino, Sam Giancana et Santo Trafficante, entre autres, étaient présents. Un policier de l'État remarqua le manège des voitures de luxe, nota les immatriculations des véhicules, puis fit encercler la propriété. Plusieurs mafieux essayèrent de fuir à travers champs, mais la plupart furent arrêtés et l'intronisation de Genovese échoua. La version du coup de filet chanceux défendue par les autorités est contredite par une autre version, qui fait de Lucky Luciano et Meyer Lansky les informateurs de la police.

En 1959, Lucky Luciano, depuis l'Italie, organisa en sous-main une transaction d'héroïne devant parvenir à la famille Genovese à New York. Il s'agissait d'un traquenard, la police ayant été prévenue. Genovese fut emprisonné, et Thomas Eboli devint le chef de la famille. Mais, concrètement, Vito Genovese continuait à donner des directives depuis sa cellule. Il mourut en prison en 1969.


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Message Publié : 29 Juil 2006 19:29 
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Albert Anastasia
né Umberto Anastasio, surnommé "Tony le dur" (Tough Tony) et "Seigneur grand exécuteur" (Lord High Executioner),

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Albert Anastasia était un mafieux américain. Il est né Umberto Anastasio à Tropea, en Calabre, en 1902, et est mort assassiné à New York en 1957. Il était surnommé "Tony le dur" (Tough Tony) et "Seigneur grand exécuteur" (Lord High Executioner), à cause de son aptitude à tuer. Il fut le parrain de ce qui devint la famille Gambino de 1951 à sa mort.

Jeunes années
Anastasia est arrivé à New York vers 1919. Il fréquenta les docks de Brooklyn, et s'imposa d’autorité dans le syndicat des dockers, l’International Longshoremen’s Association. Il y démontra ses penchants pour l’homicide à la moindre provocation. Ainsi, il tua un docker au début des années 1920, ce qui le fit condamner à dix-huit mois d’enfermement à la prison de Sing Sing. Toutefois, il fut relâché plus tôt après avoir obtenu un nouveau procès, puisque quatre témoins décisifs se rétractèrent. Au début de sa carrière criminelle, Anastasia, bien que non-Sicilien, travailla pour la famille de Joe Masseria, avec Lucky Luciano et Frank Costello, envers qui il développa une solide amitié.

L'ascension
En 1930, Anastasia rejoignit le complot de Lucky Luciano visant à se débarasser des deux parrains dominants de New York : Joe Masseria et Salvatore Maranazano, qui s’affrontèrent au cours de la guerre des Castellammarese. Il fit partit de l’équipe de tueur qui assassina Masseria dans un restaurant de Coney Island en avril 1931. Lorsque Lucky Luciano devint le leader de la Commission (ou Syndicat national du crime), rassemblant les principaux chefs de la mafia américaine, Anastasia, en récompense pour sa loyauté, en devint un membre permanent.

Murder Incorporated
Anastasia fut placé dans une position de pouvoir importante, à la tête de Murder Incorporated, le bras armé de Syndicat du crime, en compagnie de Louis Lepke Buchalter, grand racketteur des syndicats. Contrairement à Buchalter, Anastasia ne fut jamais poursuivi pour ses activités dans cette organisation, responsable de près de 300 à 700 assassinats jusqu’au début des années 1940. Il aurait échappé au tribunal en faisant procéder à la disparition de nombreux témoins. Il promit une récompense de 100.000 dollars pour l’élimination de Abe Reles, tueur de Murder Incorporated et principal indicateur, défenestré en novembre 1941. Après l’exécution de Buchalter en 1944, Anastasia devint le seul patron de Murder Incorporated, mais cette organisation disparut rapidement, les « contrats » étant désormais à la charge de chaque famille mafieuse.

La Seconde Guerre mondiale
Après l’emprisonnement de Luciano en 1936, Anastasia eut un rôle de premier plan dans la manœuvre visant à libérer Luciano pour avoir « participé à l’effort de guerre », pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour se faire, Anastasia organisa des incidents, pour convaincre l’US Navy de la nécessité de négocier avec la mafia, afin d’éviter tout risque de sabotage ennemi. Anastasia contrôlait en effet les docks de New York à travers le syndicat des dockers. Le paquebot français Normandie, qui devait être transformé en transport de troupes transatlantique, brûla mystérieusement dans le port de New York en 1942. Les journaux évoquèrent à l’époque un acte de sabotage allemand, mais il est couramment admis actuellement qu’Anastasia donna l’ordre à son frère de mettre le feu au navire. En offrant par l'intermédiaire d'Anastasia la protection des docks, et par ailleurs le soutien de la mafia pour le débarquement en Sicile, Luciano parvint ainsi à améliorer ses conditions de détention et la garantie d'une libération à la fin de la guerre.

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Le parrain
Fort de l’appui des deux chefs dominants du crime organise (Lucky Luciano et Frank Costello), Anastasia put accéder à la tête d’une des cinq familles de New York, la future famille Gambino, après avoir fait disparaître son parrain, Vincent Mangano, en 1951. Peu après, Costello défendit, lors d’une réunion de la Commission, le geste d’Anastasia, en prétextant, compte tenu des rapports conflictuels entre Mangano et Anastasia, la légitime défense. Anastasia fut ainsi confirmé à la tête de sa famille. Frank Costello avait intérêt à ce qu’Anastasia soit un chef de famille, pour contrecarrer son grand rival Vito Genovese. Ce dernier voulait prendre le contrôle de la famille de Luciano qui, exilé en Italie, l’avait confié à Costello.

Devenu parrain, Anastasia devint plus brutal que jamais. En 1952, il ordonna l’assassinat d’un jeune vendeur de chaussures de Brooklyn, Arnold Schuster, après l’avoir vu à la télévision raconter comment il avait permis l’arrestation de Willie Sutton, un braqueur de banques. Anastasia aurait dit à ses hommes : "Je ne supporte pas les indics ! Abattez ce type !". Ce faisant, il viola une règle essentielle de la mafia américaine: "On ne se tue qu’entre nous". L’assassinat de Schuster attira inutilement l’attention sur le business mafieux.


L'exécution de l'exécuteur
Vito Genovese se servit habilement du comportement brutal d’Anastasia pour courtiser ses hommes. Ainsi, au fil des ans, il gagna secrètement la coopération de Carlo Gambino, sous-chef d’Anastasia. Toutefois, Genovese ne pouvait pas agir contre Anastasia (et à travers lui contre son ennemi Costello), en raison d'un obstacle de taille : Meyer Lansky, autre ennemi de Genovese et tout-puissant gestionnaire de l'empire mafieux des casinos de Cuba, sans qui rien ne pouvait se faire. Anastasia commit une erreur en demandant une part plus importante dans les opérations cubaines, ce qui mit en colère Lansky, qui dès lors ne s'opposa plus à un affrontement entre Genovese et Anastasia.

La manière avec laquelle Anastasia a été tué, le 25 octobre 1957, rappelle les méthodes de Murder Incorporated, dont il fut le chef. Alors qu’il était installé dans le siège d’un barbier à l’hôtel Park Sheraton (aujourd’hui Park Central), deux individus masqués entrèrent brusquement, écartèrent le barbier et abattirent le parrain, qui dans un geste désespéré aurait tenté de faire face.

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Officiellement, l’assassinat demeura non résolu, mais il est couramment admis que le contrat fut donné à Joe Profaci (chef de la future famille Colombo), qui en chargea les trois frères Gallo (dont « Crazy » Joe Gallo) de Brooklyn. Certaines sources désignent toutefois Joseph Biondo, qui devint le sous-chef de Carlo Gambino peu après.


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Message Publié : 29 Juil 2006 19:31 
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Franck Costello
de son vrai nom Francesco Castiglia dit "le premier ministre"


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Frank Costello était un mafieux américain. Il est né sous le nom de Francesco Castiglia, à Lauropoli (région de Calabre en Italie du Sud), en 1891 et est mort à New York en 1973. Il fut surnommé "Premier ministre", en raison de sa propension à privilégier la diplomatie à la violence et grâce à ses contacts au sein des institutions légales.

Jeunes années
Castello immigra en 1895 avec sa mère et sa sœur ; ils s'installèrent dans le ghetto italien d'East Harlem. À 13 ans, il intégra un gang local, qui lui décerna son nom anglicisé. À 20 ans, il fut incarcéré pendant onze mois pour port d'arme prohibé. Il s'associa ensuite avec Lucky Luciano, dans le bootlegging (trafic d'alcool), les jeux et les machines à sous.

L'homme des relations publiques de la Mafia
Rapidement, Frank Costello acquit une solide réputation de conseiller formant un lien entre l'underworld et les autorités (officiers de police, juges et politiciens, en particulier ceux de Tammany Hall, l'organisation du Parti Démocrate à New York). Homme des contacts utiles, il fut ainsi l'une des personnalités les plus influentes du crime organisé américain et devint membre de la Commission (grand conseil de la mafia américaine), après la guerre des Castellamarese en 1931 (règlement de compte entre les deux plus puissantes familles de New York, dont Lucky Luciano fut le grand vainqueur).

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Machines à sous
Frank Costello fut particulièrement actif dans l'installation d'une invention moderne, les "bandits manchots" (machines à sous). Lorsque le nouveau maire de New York, Fiorello La Guardia, lança en 1934 une croisade contre eux, les faisant détruire par la police, Costello passa un marché avec le gouverneur de Louisiane, Huey Pierce Long (une personnalité populiste controversée et assassinée en 1935). Il investit donc les établissement de cet État avec ses machines.

Un règne prospère
Lorsque Lucky Luciano fut incarcéré à Dannemora en 1936, Costello devint l'acting boss (parrain exécutif) de sa famille (environ 500 soldats). Son règne est considéré comme la période la plus pacifique et la plus prospère pour la mafia new-yorkaise. Les divers rackets de la famille s'étendaient jusqu'à Los Angeles (avec Siegel) et en Floride (avec Lansky) et son entreprise de bookmaking (paris), gérée par Frank Erikson, couvrait tout le territoire national. Costello étendit les activités de la famille aux casinos de Cuba et Las Vegas et investit dans l'immobilier à Wall Street. Pour consolider son pouvoir, il pouvait compter sur l'alliance de Willie Moretti, caïd du New Jersey, et, après l'assassinat de ce dernier en 1951, sur celle d'Albert Anastasia, chef de la future famille Gambino la même année.

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La cible de la commission Kefauver
Dans les années 1950, Costello fut la cible de plusieurs actions judiciaires qui affaiblirent sa position. En 1950 et 1951, la commission sénatoriale menée par Estes Kefauver enquêta sur le rôle du crime organisé aux États-Unis, et Costello fut amené à comparaître à de nombreuses reprises. Placé sous les feux des projecteurs des télévisions, il devint le mafieux le plus célèbre de son époque. Fidèle à l'omerta (loi du silence de la mafia) et invoquant pour ce faire le Ve amendement de la Constitution américaine, il fut jugé coupable d'outrage devant le Sénat en 1953 et passa 14 mois en prison. En 1954 et 1956, il fut condamné pour évasion fiscale mais parvint à faire annuler ses peines.

L'ambition de Genovese
Entre temps, Vito Genovese, underboss (commandant en second) de la famille, souhaitait ardemment prendre la place de Costello. Pour éviter une condamnation pour meurtre, il s'était exilé en Italie entre 1937 et 1946 et à son retour, il constata avec aigreur que le pouvoir de Costello, ainsi que son alliance avec le puissant Albert Anastasia s'étaient accrus pendant son absence. Le rapport de force étant défavorable à Genovese, il attendit le moment favorable, plutôt que de déclencher une guerre de gangs. En avril 1957, un tueur à la solde de Genovese, Vincent Gigante, tenta d'assassiner Costello dans une rue new-yorkaise. La légende veut que Gigante aurait, tout en pointant son arme, alerté Costello en criant: "Frank, c'est pour toi!". Celui-ci s'en sortit avec une blessure au crane.

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Costello quelques instants aprés l'attentat qui l'a blessé au crane.

Après cet attentat, Costello décida de se retirer et laissa sa place à Genovese. Il se vengea plus tard en participant avec Luciano à la transaction d'héroîne piégée qui envoya le nouveau boss en prison. Costello finit ses jours à l'hotel Waldorf Astoria à New York, où Carlo Gambino, parrain de l'une des cinq familles, venait lui rendre visite. Il mourrut d'une crise cardiaque en 1973.


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Message Publié : 29 Juil 2006 19:32 
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Carlo Gambino

Carlo Gambino fut un parrain mafieux. Petit fils du fondateur de la Famille Gambino, il fut capo di tutti capi de 1957 à 1976.

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Né le 24 août 1902 à Palerme en Sicile, il entre clandestinement aux USA en 1921. Il rejoint rapidement la famille de Joe Masseria et, à la mort de ce dernier, rentre dans l'organisation de Salvatore Maranzano.

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Ce fut le dernier grand parrain de la Famille Gambino, il fut à l'origine des meurtres de son capo Albert Anastasia en 1957, de Vito Genovese en 1969, de Tommy Eboli en 1970, de Joe Colombo en 1971 et de Sam Giancana. Il mourut paisiblement dans sa maison en 1976 transmettant le pouvoir à son beau-frère Paul Castellano.

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Carlos Marcello
né sous le nom de Calogero Minacore
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Carlos Marcello était un mafieux américain. Il est né sous le nom de Calogero Minacore à Tunis en 1910, et est mort à Metairie (Louisiane) en 1993. Ses parents étaient siciliens, ils émigrèrent aux États-Unis peu après la naissance de leur fils. Ils s'installèrent à la Nouvelle-Orléans.

En 1929, Marcello est arrêté pour le braquage d'une banque. Il ne fut pas condamné dans cette affaire, mais la même année, il est condamné à une peine de neuf ans pour vol à main armée. Il purgea cinq années dans un pénitentier fédéral. En 1938, il fut arrêté et accusé d'avoir vendu des stupéfiants. Intiallement condamné à une lourde peine et une lourde amende, il s'en sortit avec moins de dix mois d'emprisonnement. Lorsqu'il sortit de prison, Marcello devint un associé de Frank Costello, héritier de la famille de Lucky Luciano à New York.

Avant la fin de l'année 1947, Marcello prit le contrôle du réseau des salles jeux en Louisiane. Il s'était associé à Meyer Lansky pour acheter certains des plus importants casinos de la région. Marcello était alors le chef incontestable de la mafia à La Nouvelle Orléans, position qu'il conserva durant les trente années qui suivirent.

Le 24 mars 1959, Marcello fut convoqué par la Commission d'enquête du Sénat sur le crime organisé (Commission McClellan), à laquelle siégaient John et Robert Kennedy. Marcello invoqua le cinquième amendement de la Constitution des États-Unis (autorisant à ne pas témoigner contre soi-même), pour ne pas répondre aux questions du comité sur son passé, ses activités et ses associés.

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Robert Kennedy, ministre de la Justice nommé en 1961 par son frère, s'employa à lutter contre le crime organisé. En mars 1961, il ordonna la déportation de Marcello au Guatemala. Ce dernier avait en effet indiqué ce pays comme son lieu de naissance sur des documents falsifiés. Le 4 avril, Marcello fut envoyé de force et par surprise au Guatemala. Il lui fallut peu de temps pour rentrer aux États-Unis.

Soupçonné d'etre au centre du complot avec la CIA et Sam Giancana, qui aurait assassiné le président J. F. Kennedy et son frère Bob Kennedy.


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obiwan kenobi a écrit :
Carlos Marcello
né sous le nom de Calogero Minacore


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Carlos Marcello était un mafieux américain. Il est né sous le nom de Calogero Minacore à Tunis en 1910, et est mort à Metairie (Louisiane) en 1993. Ses parents étaient siciliens, ils émigrèrent aux États-Unis peu après la naissance de leur fils. Ils s'installèrent à la Nouvelle-Orléans.

En 1929, Marcello est arrêté pour le braquage d'une banque. Il ne fut pas condamné dans cette affaire, mais la même année, il est condamné à une peine de neuf ans pour vol à main armée. Il purgea cinq années dans un pénitentier fédéral. En 1938, il fut arrêté et accusé d'avoir vendu des stupéfiants. Intiallement condamné à une lourde peine et une lourde amende, il s'en sortit avec moins de dix mois d'emprisonnement. Lorsqu'il sortit de prison, Marcello devint un associé de Frank Costello, héritier de la famille de Lucky Luciano à New York.

Avant la fin de l'année 1947, Marcello prit le contrôle du réseau des salles jeux en Louisiane. Il s'était associé à Meyer Lansky pour acheter certains des plus importants casinos de la région. Marcello était alors le chef incontestable de la mafia à La Nouvelle Orléans, position qu'il conserva durant les trente années qui suivirent.

Le 24 mars 1959, Marcello fut convoqué par la Commission d'enquête du Sénat sur le crime organisé (Commission McClellan), à laquelle siégaient John et Robert Kennedy. Marcello invoqua le cinquième amendement de la Constitution des États-Unis (autorisant à ne pas témoigner contre soi-même), pour ne pas répondre aux questions du comité sur son passé, ses activités et ses associés.

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Robert Kennedy, ministre de la Justice nommé en 1961 par son frère, s'employa à lutter contre le crime organisé. En mars 1961, il ordonna la déportation de Marcello au Guatemala. Ce dernier avait en effet indiqué ce pays comme son lieu de naissance sur des documents falsifiés. Le 4 avril, Marcello fut envoyé de force et par surprise au Guatemala. Il lui fallut peu de temps pour rentrer aux États-Unis.

Soupçonné d'etre au centre du complot avec la CIA et Sam Giancana, qui aurait assassiné le président J. F. Kennedy et son frère Bob Kennedy.


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Salvatore "Sam" "Mo" "Momo" "Mooney" Giancana

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Salvatore "Sam" "Mo" "Momo" "Mooney" Giancana (15 juin 1908 - 19 juin 1975) fut le boss de la famille de Chicago de 1957 à 1966.

Né à Chicago, il fut arreté plus de 70 fois dans sa vie et emprisonné seulement deux fois.

Il est reconnu que Joseph Kennedy a demandé l'aide de Giancana afin de mobiliser les syndicats pour faciliter la nomination de John Kennedy lors du congrès Démocrate qui préparait les élections de 1960. Il y a de fortes présomptions que durant sa présidence, JFK et Giancana aient gardé des liens, notamment par l'intermédiaire d'une maîtresse commune, Judith Campbell Exner. Selon certains témoins, la mafia de Chicago aurait été utilisée pour tenter d'assassiner Castro.

En 1966 Giancana fut forcé de rendre la main pour avoir prit de trop grosses commissions sur les bénéfices des casinos sud américains. Il s'exila au Mexique. A son retour 7 ans plus tard il fut assassiné.

Protecteur et boss de Franck Sinatra, Marilyn Monroe, et de beaucoup de star d'Hollywood de la garnde époque par l'intermèdiaire de son capo Johnny Roselli.

Trés lié à la CIA, accusé d'etre au centre du complot avec la CIA, et Calors Marcello qui aurait assassiné le président kennedy et son fère Bob.
Soupçonné aussi sur la mort suspecte de Marilyn Monroe.

L’un des plus illustres parrains de Chicago, Sam Giancana, chef incontesté jusqu’en 1975 et auxiliaire de la CIA, qui fut tout de même reçu en audience privée par le pape Paul VI en 1968, révélait que les prêtres lui rappelaient le quartier comme il était autrefois. Dans le personnel du diocèse, il y a des gars de Chicago qui d’après Strich (cardinal de cette mégapole) vont arriver au sommet... jusqu’au Vatican. Strich est ambitieux. Et l’église est comme tous les autres trafics politiques. Il y a un racket derrière chaque autel quand c’est un type comme Strich qui mène la danse, ou comme il dit qui fait l’oeuvre de Dieu. Sam Giancana qui fut l’un des instigateurs de la débâcle de la baie des cochons et vraisemblablement celui du meurtre de John et Bobby Kennedy, ainsi que de Marylin Monroe utilisait des prêtres catholiques pour ses transferts de fonds internationaux dans une énorme affaire de blanchissement d’argent qui fournissait des liquidités au Vatican. L’un des gars de Chicago au sein du personnel du diocèse auquel le parrain faisait allusion n’était autre que Paul Marcinkus, originaire de Cicero dans la banlieue de la ville, ancien fief du légendaire al Capone.


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Joe Profaci


Joe Profaci

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Joe Profaci (2 octobre 1897 – 7 juin, 1962) était un mafioso new-yorkais à la tête de la Famille Profaci pendant plus de 30 ans. À la mort de Profaci suite à un cancer, Joe Colombo prit le commandement de la famille qui devint la Famille Colombo.

À l'origine, Profaci est à la tête de l'organisation la moins puissante de New York, les effectifs de sa famille sont estimés à environ 230 hommes. Il n’est pas aimé par beaucoup de ses subordonnés, raconte-t-on, parce qu’il a créé une caisse noire, pour laquelle les membres de la Famille Colombo doivent lui donner 25 $ par mois censés soutenir les familles ayant un truand en prison. De plus, il touche personnellement un pourcentage sur le « chiffre d'affaire » de ses affidés. Ceux qui refusent de payer sont assassinés, comme d’ailleurs ceux qui ne sont pas d’accord avec Profaci sur d'autres questions. Mais cet argent, Profaci se contente de l’ajouter aux sommes énormes déjà obtenues par son entreprise criminelle. Il vit luxueusement ; quand il est au sommet de sa puissance, Profaci a une propriété de 328 acres (130 hectares) avec son propre aéroport privé.

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Comme beaucoup de truands, Profaci a de nombreuses couvertures d’affaires légitimes, comme l’importation d’huile d’olive, ce qui lui vaut d’être appelé « le Roi de l’Huile d’olive ». Cependant, la plus grande partie de sa richesse vient de ses entreprises traditionnelles de Mafia : racket, « protection » et extorsion. La plupart des activités de la Famille Columbo sont basées à Brooklyn.

Profaci est un catholique dévot qui donne beaucoup aux œuvres de charité catholiques, il fait construire un autel en marbre de Carrare pour l'église Sainte-Bernadette de Brooklin. On admire moins, cependant, le fait qu’il fait un jour torturer à mort un voleur pour avoir volé dans cette église les bijoux de la statue de la sainte.

La Famille Columbo subit une « guerre civile » en 1960 où les trois frères Gallo qui en font partie, Joe dit « le Fou », Larry et Albert, essaient de s'emparer du pouvoir avec l’aide d’autres truands lassés de l’autoritarisme de Profaci. Ce dernier ordonne l'assassinat de Larry Gallo et alors que Joe le Fou prépare une guerre à outrance, il est arrêté et condanné à plusieurs années de prison. Joe Profaci est toujours au pouvoir quand il meurt d'un cancer deux ans plus tard.


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Message Publié : 29 Juil 2006 19:53 
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Joseph "Joe" Colombo Sr

Joe Colombo


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Joseph "Joe" Colombo Sr. (1914-1978) fut le chef de la famille Colombo une des Cinq Familles de la mafia.

Colombo devient le chef de la famille Profaci en 1962 à la mort de son fondateur Joe Profaci.

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En 1971 Jerome Johnson déguisé en photographe lui tire dessus. Cette action fut surement commandité par Carlo Gambino. Serieusement blessé il tombe dans le coma et reste à l'état de légume durant les 7 années suivantes.


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Willie Moretti

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Willie Moretti (1894 - 4 octobre 1951) fut un caïd du New Jersey de 1921 à 1941. Il fut le successeur et le tueur de Paul di Cristina. Lui-même fut tué par Stefano Maggadino pour avoir brisé l'omerta devant la commission Kefauver.


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John Gotti surnommé The Dapper Don et The Teflon Don



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John Gotti (27 octobre 1940 – 10 juin 2002) (surnommé The Dapper Don et The Teflon Don) fut le parrain de la Famille Gambino. Il mourut d'un cancer en prison.

Agé de 61 ans, emprisonné depuis dix, sa sanglante carrière de mafieux a été stoppée net par un cancer à la gorge, pour lequel il avait déjà été opéré en 1998. Né à New York le 27 octobre 1940, cinquième d'une fratrie de 13 enfants, la famille de John Gotti habitait le Bronx sud avant de déménager, quelques années plus tard, près de Brooklyn dans un appartement plus confortable.

Les premiers chroniqueurs du parrain italo-américain écriront que son père était un immigré napolitain qui travaillait dur.

Quoi qu'il en soit, pendant son adolescence John Gotti était vite attiré par les "mauvais garçons" qui stationnaient aux coins des rues de son quartier. Vif, rapide, enragé, à 16 ans il devenait chef d'une bande spécialisée dans le vol de voitures et marchandises: la Fulton Rockaway Boys. Ensuite, il était remarqué par un clan de la "famille" Gambino, le chef des chefs de la mafia de New York, dont est inspirée au cinéma la saga du "Parrain"



Il fut remarqué par Carlo Gambino après avoir vengé l'enlèvement du neveu du capo di tutti capi. Cela lui valut une place de capodecina. Puis il devint l'élève du sottocapo Aniello Dellacroce ce qui lui assura une place de caporegime sous Paul Castellano. A la mort de son mentor en décembre 1985 il abattit le parrain et devint chef de la famille Gambino le 19 décembre 1985.

En 1992 il fut trahi par son consigliere Sammy the Bull Graviano et transmit le pouvoir à son frère Peter jusqu'en 1996 et à son fils John junior jusqu'en 2002.

Enterrement de John Gotti

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John Gotti est né dans une famille pauvre de New York, domiciliée dans le Bronx. Petit braqueur réputé bagarreur, il intègre très tôt la famille Gambino : l'organisation mafieuse la plus active de New-York. Il progresse très vite, atteignant le rang de caporegime. Peu avant Noël 1985, il fait exécuté le capo de tutti capi : Paul Castellano. S'emparant ainsi du pouvoir, Gotti n'a plus de souci à se faire, il peut se pavaner à la télévision et gérer un business juteux. Il investit dans de nouvelles branches : immobilier, hotellerie, ramassage de déchets, sans négliger pour autant le racket et les jeux. Mais, dans le milieu du crime organisé, toutes les bonnes choses ont une fin, après une ultime ruse des fédéraux, son numéro deux, Salvatore Gravano, confondu par un enregistrement de John Gotti en personne, avoue la vingtaine de meurtres qu'il a commis dans le cadre de son activité et dénonce son 'capo'. 'Le Dernier Parrain' écope de la perpétuité, en toute logique, et mort en prison, durant l'été 2002, des suites d'un cancer de la gorge. Mais chez les Gotti, on a la Cosa Nostra dans le sang, son frère Peter a assuré l'intérim à la tête des affaires juridiques de la famille, et c'est son fils qui lui a succédé, avec plus ou moins de réussites : il a investi dans la pornographie et les nouvelles technologies (600 millions de dollars de bénéfices annuel) avant de se retrouver en prison, à son tour.

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Message Publié : 29 Juil 2006 20:58 
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Franck Sinatra dit "The Voice"

La double vie de Frank Sinatra

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Quelles étaient les relations entre Frank Sinatra et la mafia ?
Porteur de valises pour Lucky Luciano, animateur de casinos à Las Vegas… L’enquête la plus complète jamais réalisée sur la face cachée du chanteur de « My Way ».


C’est à la face sombre de l’un des plus grands chanteurs de tous les temps que s’intéresse ce film, qui relaie une nouvelle autobiographie parue ce printemps aux États-Unis : Frank Sinatra : the life (Random House), d’Anthony Summers et Robbyn Swan, interviewés ici. Approfondissant leur enquête, Christopher Olgiati entreprend de sonder les relations qui existèrent entre la Mafia et la star durant 50 ans d’une carrière inégalée. Et il retrouve des témoins demeurés jusqu’ici silencieux, qui accréditent la thèse des auteurs : celle d’une complicité beaucoup plus poussée que celle qu’on lui prêta généralement avec certains des plus sanglants parrains de son époque, Lucky Luciano d’abord, Sam Giancana ensuite. Rythmé par des extraits de films, de concerts et d’archives d’actualité – dont une audition judiciaire de 1981, devant la cour du Nevada - reliant entre eux avec minutie de très nombreux témoignages, le document joue habilement sur le spectaculaire – reconstitutions, ralentis, effets graphiques - pour une mise en scène à la mesure de son flamboyant sujet.

La Mafia, souligne Christopher Olgiati, lança le tout jeune Sinatra, qui fut bientôt le premier chanteur à déclencher des phénomènes d’hystérie de masse. Déjà vedette, il se fit porteur de valises pour Lucky Luciano à Cuba. Brisé par sa rupture avec Ava Gardner, attaqué dans la presse de droite pour son engagement plutôt à gauche, la Mafia lui aurait remis le pied à l’étrier : en faisant pression pour qu’il obtienne un rôle dans "Tant qu’il y aura des hommes", ce qui lui vaudra un oscar salvateur.

2pisode vériduque du film le Parrain, Sinatra étant le cahnteur, Johnny Fontane.
Plus tard, à Las Vegas, il animera les casinos tenus par les gangs, et s’associera à Sam Giancana pour en diriger un. Il a joué l’intermédiaire auprès de ce dernier pour le persuader d’apporter un soutien décisif, dans l’Illinois, au candidat JFK, encourant la vengeance de la Mafia quand le clan Kennedy, parvenu au pouvoir, oubliera d’être reconnaissant. Et Ronald Reagan, que le chanteur se mettra sur le tard à soutenir, lui vaudra en échange d’être blanchi judiciairement, malgré les soupçons.

Dans une nouvelle bio de Sinatra à paraître prochainement, Jerry Lewis confirme les liens de Franck Sinatra avec la mafia. Le chanteur aurait servi de coursier et a même failli se faire arrêter, à New-York, alors qu’il passait la douane, avec 3 millions de dollars en petites coupures dans ses bagages.

Les douaniers ont entr’ouvert la valise et l’ont refermée sans la fouiller, à cause de l’agitation de la foule autour de la star. Lewis ajoute: “S’ils avaient trouvé l'argent, on n’aurait plus jamais entendu parler de lui“.


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Message Publié : 29 Juil 2006 21:00 
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Gangster associés à la mafia mais non initiés, car non italo-américains


Meyer Lansky
de son vrai nom Maier Suchowljansky


Meyer Lansky


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Meyer Lansky vers 1930
(cliché de la police)


Meyer Lansky était un gangster américain. Il est né sous le nom de Maier Suchowljansky, dans une famille juive, à Grodno (alors partie russe de la Pologne, actuellement en Bélarus), en 1902 et est mort à Miami en 1983. Surnommé dans les médias Mastermind of the Mob (le cerveau de la mafia), il fut durant de nombreuses années le trésorier du Syndicat national du crime (d'où son autre surnom, The Ganglang finance chairman), associé avec Lucky Luciano et Frank Costello, avec une discrétion savamment entretenue. Un agent du FBI qui enquêta sur ses activités déclara que Lansky était tellement brillant, que "s'il n'avait pas été un criminel, il aurait pu être le P-DG de General Motors [première entreprise américaine à l'époque]".


Jeunes années
Sa famille immigra à New York en 1911. Dans son enfance, Lansky tira profit de l'observation des astuces des joueurs de craps (jeu de dé) dans la rue, tout en suivant des études religieuses. Lucky Luciano, futur fondateur de la Commission (conseil de la Mafia) raconta qu'il le rencontra quant il rackettait les jeunes juifs du quartier pour leur offrir sa protection. Lansky aurait sèchement refusé cette proposition, et son courage impressionna d'autant plus que son futur associé était (et resta) de petite taille. Adolescent, Lansky fut employé comme "gros bras" par des syndicalistes et s'essaya sans succès au proxénétisme, tout en travaillant dans une manufacture, jusqu'en 1921. Avant la Prohibition, il organisa des gangs, avec d'autres juifs, afin de contrecarrer les gangs irlandais et italiens. Lansky et Bugsy Siegel, autre futur mafieux juif de grande envergure, devinrent de très proches associés, leur bande était connue comme The Bugs and Meyer mob. Ils rackettaient les commerçants, les immigrés et les prêteurs sur gages, mais leur spécialité, grâce aux compétences en mécanique de Lansky, était le vol de voiture.

L'ascension
Arnold Rothstein, grand bookmaker (preneur de paris) et financier de la pègre, le remarqua, et lui proposa, en 1921, de participer à son réseau de bootleggers (traficants d'alcool) avec Lucky Luciano, avec qui le Bugs and Meyer Gang collaborait déjà fréquemment. La coopération de Lansky avec ce dernier devint très étroite et symbolisa les nouveaux liens entre groupes criminels juifs et italiens. Associés à Bugsy Siegel et Frank Costello, leurs trafics d'alcools et leurs rackets leurs assurèrent une grande influence et une large fortune. Lansky investit sa part dans des maisons de jeu. Il poussa ses coéquipiers à créer un pot commun pour corrompre les autorités et pouvoir poursuivre leurs activités. Doués pour les chiffres, il géra rapidement la compatibilité de leurs affaires. Lors de la guerre des Castellammarese (conflit entre les deux principaux parrains de New York), Lansky prodigua à Luciano (comme souvent au fil de leurs carrières) d'importants conseils, permettant à ce dernier de prendre une position dominante sur la scène mafieuse. Il joua ensuite un rôle de premier plan lors de l'élaboration de la Commission (ou Syndicat du crime).

Un empire du jeu
Lorsque la Prohibition s'acheva, Lansky investit massivement dans le secteur du jeu. Il commença par les casinos de la cité thermale de Saratoga, où il s'était déjà implanté sous la férule de Rothstein, en association avec Frank Costello et Joe Adonis. Il paya grassement le gouverneur de Louisiane, Huey P. Long, pour que les mafieux new-yorkais puissent exploiter des hôtels-casinos à La Nouvelle-Orléans. Il répéta cette opération à Hot Springs dans l'Arkansas, dans le Kentucky, et en Floride. Dans ce dernier État, il mit en place un véritable empire du jeu autour de Miami, et devant l'hostilité des autochtones, dût multiplier les dons à diverses associations pour se faire accepter.

Encouragé par le dictateur cubain Fulgencio Batista, Lansky prit le contrôle de plusieurs hôtels-casinos, dont il releva le standing, à La Havane, dans les années 1940 et 1950. À Las Vegas, il participa sans conviction aux opérations de Bugsy Siegel, et essaya sans succès d'éviter son exécution par le Syndicat.

La traque
En 1970, placé sous surveillance et traqué par le FBI, il choisit de s'installer en Israël (bien qu'initialement peu porté sur son identité juive), en bénéficiant de la loi du retour, mais le premier ministre israélien, Golda Meir, refusa son immigration, déclarant que l'arrivée d'un criminel dangereux était indésirable. Après un long périple en avion passant par la Suisse (où il aurait possédé une banque) et le Paraguay, où il fut expulsé par le gouvernement local, il dut atterrir en Floride, où il fut arrêté par le FBI pour racket. Egalement accusé d'outrage à tribunal et évasion fiscale, il s'en sortit sans condamnation, notamment grâce à un vice de procédure.

Lansky s'éteint d'un cancer en 1983, sans avoir jamais été en prison. Un avocat de Miami, Alvin Malnik, est aujourd'hui considéré comme l'héritier de son business.

Dans le cinéma
Francis Ford Coppola, dans le deuxième opus du Parrain, représente Meyer Lansky par le personnage de Himan Roth, l'homme de la mafia juive qui essaye de couler la famille Corleone. Dans le film, on le voit à essayer de fuire vers Israël et de faire participer Michael Corleone dans les casinos de La Havane.

Richard Dreyfuss a incarné Meyer Lansky dans le téléfilm "Lansky" en 1999.


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Message Publié : 29 Juil 2006 21:00 
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Arnold Rothstein
dit the Fixer, Mr Big, the Big Bankroll (la grosse liasse de billets), Mr Broadway, ou the Brain (le cerveau)


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Arnold Rothstein

Arnold Rothstein était un criminel et homme d'affaires américain. Il est né à Manhattan en 1882, dans une famille juive ashkénaze aisée, et est mort en 1928. Il était surnommé the Fixer, Mr Big, the Big Bankroll (la grosse liasse de billets), Mr Broadway, ou the Brain (le cerveau).

La passion du jeu
Il a commencé sa carrière adolescent, comme gambler (joueur professionnel, aux dés, cartes et billard), sous l'aile de Monk Eastman, chef de l'un des deux gangs les plus puissants à New York au début du siècle. Puis, à l'âge de 20 ans, avec le soutien de Big Tim Sullivan, un politicien de Tammany Hall (l'organisation du Parti démocrate à New York), il devint bookmaker (preneur de paris), pour les courses de chevaux, les matchs de base-ball, les combats de boxe ou les élections politiques. En 1909, il acquit sa propre maison de jeu. Il en racheta et en revendit régulièrement par la suite, toujours dans un registre très luxueux, en particulier dans la ville thermale de Saratoga (dans l'État de New York), connue pour être largement investie par la Pègre. Cette ville finit par être son "domaine", toutes les autorités locales ayant été corrompues par ses soins.

Un intermédiaire en vue
Après une affaire de corruption (à l'issue de laquelle un officier de la police, Charles Becker, qui se comportait en mafieux, finit sur la chaise électrique en 1915), Sullivan fut retrouvé mort sur une voie ferrée. Rothstein trouva un nouvel appui en la personne du boss de Tammany Hall Charles Murphy. Au cours des années 1910, la réputation d'Arnold Rothstein atteignit des sommets. Il était devenu l'intermédiaire le plus en vue entre le monde de la politique et des affaires et celui du crime, recevant des commissions pour divers services réciproques. Il fut également impliqué dans des opérations de courtage juteuses et illégales, en association avec des politiciens et des avocats. Le journaliste William Kennedy a écrit qu'il "avait enfourné de l'argent dans toutes les bouches jusqu'au cabinet de la présidence".

L'empereur des paris
Dans le milieu du jeu, son prestige avait traversé tous les États-Unis, notamment grâce à une technique qu'il perfectionna: il apportait une forte mise pour faire baisser les côtes trop élevées, afin de réduire les chances de jackpots pour les autres joueurs. Redevables, les bookmakers partageaient alors les gains avec lui. La légende attribue à Rothstein le trucage de la finale du championnat de base-ball en 1919, entre les Cincinnati Reds et les Chicago White Sox (l'équipe favorite dont certains joueurs furent achetés pour perdre), mais la justice le blanchit sur cette affaire devenue légendaire.

Les premiers bootleggers
Parallèlement, Rothstein était devenu le principal financier de la pègre. Ainsi, au début de la Prohibition, lorsque Waxey Gordon ("Gordon la rogne", alias Irving Wexler) vint le voir en 1920 pour financer une importation illégale d'alcool, il organisa avec lui la réception d'une cargaison de whisky anglais débarquée sur le littoral. Il devint donc le promoteur des premiers bootleggers (traficants d'alcool). Les gangsters rivaux étant les principaux obstacles, il engagea des hommes de main pour protéger les convois, parmi lesquels Lucky Luciano, Meyer Lansky, Bugsy Siegel, Frank Costello, Lepke Buchalter, Gurrah Shapiro et Legs Diamond (alias John Nolan). Par la suite, Rothstein investit également dans le trafic de drogue (opium et cocaïne).

La fin
En novembre 1928, Rothstein fut abattu d'une balle dans le ventre dans un hotel new-yorkais. L'affaire ne fut pas résolue, mais il était notoire qu'il n'avait pas remboursé la dette de jeu d'une partie de poker-marathon (qu'il estimait truquée). Son legs était considérable: il avait conceptualisé le Syndicat du crime, rationalisé les liens avec les politiciens, les hommes de lois et les hommes d'affaire. Et lancé la carrière d'hommes tels que Lucky Luciano, Meyer Lansky, Lepke Buchalter, qui apprirent énormément à son contact. Ils développèrent ainsi une étiquette et un style qui devinrent typiques, entre raffinement et cruauté.


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Message Publié : 29 Juil 2006 21:01 
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Dutch Schultz
né Arthur Flegenheimer


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Dutch Schultz était un gangster américain. Il est né Arthur Flegenheimer, en 1902, dans le Bronx, de parents juifs allemands, et est mort en 1935. Il fit fortune avec le bootlegging (trafic illégal d’alcool), et la lotterie, à Harlem. Dutch Schultz était un parrain connu pour son sale caractère, cynique et paranoïaque, et ses sautes d'humeur. Il meurt abattu par plusieurs coups de feu. Lucky Luciano. est le commanditaire de son éxécution.

Le jeune Flegenheimer, qui fut abandonné par son père à quatorze ans, commença sa carrière en fréquentant le milieu criminel dans une boîte de nuit, en s'intitiant au jeu de craps, puis en faisant office de cambrioleur. Lors de l'une de ses expéditions, il fut arrêté dans le Bronx, et fut transféré pour travailler dans une ferme de laquelle il s'échappa avant d'être repris. À son retour de prison, il gagna son surnom, octroyé par ses anciens collègues, de "Dutch Schultz", qui était le nom d'un gangster réputé récemment décédé. Cette intox laissait donc croire qu'une ancienne terreur était toujours active.

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Le nouveau Schultz travailla pour Arnold Rothstein puis Legs Diamond, avant de faire connaissance avec Lucky Luciano. En 1928, il se mit à travailler pour son propre compte, dans le Bronx, comme bootlegger (trafiquant d'alcool pendant la Prohibition), associé à Joey Noey, un propriétaire de speakeasy (bar clandestin). Schultz se spécialisa dans la bière. Il força plusieurs speakeasies rivaux à acheter sa boisson, allant jusqu'à torturer les réfractaires.

Ensuite, Schultz fut prêt à s'engager dans des affaires d'une plus grande ampleur, avec son bras droit Bo Weinberg, récemment recruté. Il s'installa à Manhattan, où il se retrouva en compétition directe avec son ancien patron Legs Diamond, lequel fit assassiner Joey Noey, l'associé de Schultz. Peu de temps après, Legs Diamond fut à son tour assassiné par Bo Weinberg. Dans le même temps, un ancien partenaire de Schultz, le tueur Vincent Mad Dog Coll, se retourna contre lui. Payé en 1931 par le parrain sicilien Salvatore Maranzano pour éliminer Lucky Luciano et ses alliés lors de la guerre des Castellammarese, Coll abattit plusieurs hommes de Schultz et indigna l'opinion publique lorsqu'un jeune enfant fut tué par erreur. En 1932, trois hommes de Schultz, dont Bo Weinberg, exécutèrent Coll dans une cabine téléphonique.

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À la fin de la Prohibition en 1933, Schultz se lança à Harlem dans la loterie des nombres, une forme de jeu de hasard truquée organisée par son comptable, Otto Abbadabba Berman. Dans le même temps, Schultz affronta Bumpy Johnson, un gangster noir, pour le contrôle de Harlem. Cet affrontement est la trame du film Les Seigneurs de Harlem (1997), dans lequel le rôle de Dutch Schultz est tenu par Tim Roth.

Au début des années 1930, Dutch Schultz fut dans la ligne de mire du procureur Thomas Dewey. Pour y échapper, il s'installa à Newark, dans le New Jersey. Contre l'avis des membres du Syndicat du crime, dont il n'assistait qu'irrégulièrement aux réunions, il projeta de l'assassiner. Son élimination fut décidée collégialement pour l'en empêcher, car l'une des nouvelles règles du Syndicat indiquait qu'il était interdit d'assassiner un non-membre du crime organisé, à plus forte raison un magistrat, pour ne pas attirer davantage l'attention. Le 23 octobre 1935, Dutch Schultz fut assassiné, avec ses gardes du corps et son comptable, dans un restaurant de Newark par une équipe de trois tueurs de Murder Incorporated appointés par Lepke Buchalter. Schultz fut abattu dans les toilettes et succomba à ses blessures vingt-quatre heures plus tard. Agonisant, et refusant de donner à la police le nom de ses assassins, il répondit par une étrange logorrhée de plusieurs heures aux questions des policiers.

Voir le film Billy Bathgate ou Dustin Hofman joue Dutch Shultz, et Bruce Willis Mo Weinberg.


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