Cuchlainn a écrit :
sénéchal, vous extrapolez mes propos jusqu'à leur faire perdre tout leur sens.
95 % de la population franque, wisigothique et burgonde sont des paysans, et une pincée marchands (pour faire gros). Cette population-là aussi double à chaque génération si je reprends votre argumentation.
Mais pas du tout, pourquoi voulez-vous qu'elle double à chaque génération ? [/quote]
Je parlais de chaque individu et non de la population globale, comme vous le précisez ensuite.
Cuchlainn a écrit :
[Lorsque je remonte mon arbre généalogique, je trouve des nobles (des nobliaux). Je descends d'un cadet de cadet de cadet, paysan, qui a épousé une parfaite roturière. L'endogamie a des limites, les nobles ne se marient pas qu'entre eux, en tout cas pour les périodes, mettons, XVe-XVIIIe que je peux visualiser.
La norme sociale au Moyen Age comme à l'époque moderne, et dans une certaine mesure aujourd' hui, est l'endogamie. Mais peut-être que mes profs à la fac, comme leurs collègues qui rédigent des manuels, nous racontent des fariboles...!
Bien sûr qu'en tout temps, vous trouverez des exemples
a contrario de ce modèle. Et le plus souvent, ce n'est pas par choix, mais par contrainte, économique surtout, que cette norme est transgressée.
Le cas, valable chez vous, ne peut être transposable et généralisable. Il y a des limites à l'endogamie, je suis d'accord. Encore faut-il pouvoir en étudier les raisons, les situer par rapport au modèle dominant etc...
Cuchlainn a écrit :
Mais non !
Enfin, ce n'est pas si compliqué à comprendre : au sein de l'humanité, nous sommes, obligatoirement, tous reliés généalogiquement les uns aux autres. Je viens de faire la recherche dans la base en question : je suis cousin par alliance de la belle-soeur d'un descendant de Saint Louis, par exemple... Nous pouvons tous, généalogiquement, nous raccrocher à des lignées issues de familles nobles.
Cette argumentation est réversible. Je peux très bien remonter au XVè siècle en découvrant que je sui cousin par alliance de la belle-soeur d'un descendant de Guilhem Fabre, laboureur.
Je vous accorde que rien n'empêche de découvir un lointaint ancêtre au XVIè siècle ayant eu une charge anoblissante, mais le propos de départ était l'ancêtre noble FRANC (VIè siècle).
Croire n'est pas une méthode historique. Il faut pouvoir prouver, sinon, on est dans la spéculation pure, ou la conviction sans véritable fondement.
Le VIè siècle et son aristocratie , personne ne pourra jamais prouver une quelconque appartenance, même très lointaine, à une famille aristocratique franque.
La documentation disponible ne le permet pas. Elle est fragmentaire, éparse, et rare...
Ceci dit, je vous avoue ne pas être un expert en démographie et généalogie comme vous.