bonjour à tous,
Voilà, on se réveille parfois avec une question et on peut plus se rendormir ensuite. Je n'arrive pas à me représenter comment s'échangeait la monnaie au moyen âge . Je ne m'imagine pas sur un mulet avec sur moi une somme rondelette . Je me ferai estourbir rapidement. Je me doute que la crainte de l'enfer devait prévenir certaines mauvaises actions. Je sais que dans les foires on trouvait des changeurs qui convertissait les monnaies des différentes régions. Mais assurément on ne pouvait voyager avec une somme importante. Que faisaient les gens d'autrefois de leurs économies ? Je me doute que les déplacements étaient moins fréquents qu'aujourd'hui, que des Dalton ne seraient pas passés inaperçus. Mais bon, les banquiers eux mêmes, que faisaient-ils de leurs sous ? Au poids de l'or... Bon bref, si quelqu'un peut m'éclairer.

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to be is to do: socrate
to do is to be: platon
do be do be do: sinatra

Les commerçants de l'époque disposaient parfois des petits pécules dans des caches... dans les bois ou en d'autres endroits.

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@+
Skipp

Je veux bien comprendre qu'il y ait des caches ou des bas de laine... Mais quand les personnes se déplaçaient, si elles avaient l'argent sur elles, elles se seraient fait voler ? A moins qu'ils convertissaient leur sous en nature... Mais bon le problème reste le même : sous quelle forme était les avoirs des gens ?

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Pour éviter les vols, les marchands ont inventé diverses techniques banquaires comme la lettre de change (XII°). Il y a aussi des organisations de marchands comme la Hanse qui devait permettre certainement des arrangements du même ordre.
On transforme aussi l'argent qu'on a en "trop" en vaiselle d'or ou d'argent que l'on fond quand la nécessité se fait.

Les marchands se déplaçaient aussi des routes relativement sécurisées car les princes et les seigneurs dont ils traversaient le territoire n'avaient pas intérêt à ce qu'ils se fassent trop souvent voler. Ils se déplaçaient aussi ensemble. Je pense que ces convois étaient protégés.

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le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)

A l'époque des templiers, ceux ci donnaient aux voyageurs des lettres de change. C'est à dire que le voyageur remettait à l'ordre des templiers une certaine somme d'or ou d'argent à l'ordre des templiers de sa ville de départ contre une lettre de change qu'il remettra à l'ordre des templiers dans sa ville d'arrivé et ceux la devaient lui donner la somme transcrite dans la lettre de change.

J'espère avoir été claire...

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Ce qui m'intéresse, c'est la vie des hommes qui ont échoué car c'est le signe qu'ils ont essayé de se surpasser
Georges Clemenceau

En plus de la vaisselle, il y avait les bijoux qui servaient de trésor.

Oui, les bijoux faisaient partie du trésor, j'ai ommis de le dire.

On devrait aussi mettre dans cette liste l'ancêtre du chèque.

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le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)

Bonsoir,

Puisque le sujet dérive sur les voyageurs transportant quelques économies, deux méthodes existaient également :
La doublure de veste garnie de pièce et le coffre-fort le plus sûr : le corps (de toutes les façons imaginables).

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Attila fit assassiner Bleda pour devenir l'hunnique empereur.

Bonjour

On trouve aussi parfois dans certains textes des mentions attestant d'une certaine sécurité. Ainsi en Angleterre à la mort de Guillaume le Conquérant (1087), on lit dans la "Chronique anglo-saxonne", au milieu d'un océan de critiques : "Toutefois, parmi d'autres choses, on ne doit pas oublier qu'il fit régner la paix sur ce pays, à tel point qu'un homme pouvait traverser tranquillement son royaume la bourse pleine d'or." J'ai vu d'autres passages de ce tupe ailleurs, mais je ne les ai pas relevés.

Sans jouer à l'ultrasécuritaire, il faut dire que les peines étaient plutôt dissuasives, comme à propos du viol : "Si un rustre couchait avec une femme contre sa volonté, il se retrouvait bientôt du membre avec lequel il s'était amusé." [sic]

Si on vole une pizza et que l'on se retrouve avec les deux mains coupées, pas évident de récidiver. Et ça calme les amateurs.

A d'autres époques, pour éviter de se ballader avec trop d'argent, on trouve également les "lettres de change", notamment -de mémoire- celles des banquiers lombards ou juifs, des Templiers. Mais on est bien sûr pas au Haut MA.

Cordialement

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"Ci falt la geste que Turoldus declinet"

Voilà qu'au fil des vacances je trouve quelques renseignements. Dans ses poèmes françois villon mentionne un oeuf évidé où il pouvait cacher des pièces.
Il devait y avoir aussi des statues creuses.
C'est vrai que l'imagination n'est jamais en panne. éh puis dans un livre : Machiavel et Guichardin :
l'importance de la menace des excommunications par l'église
(en plus de l'enfer physique s'il on était attrapé). Quelle époque. En lisant villon, je me demande s'ils y croyaient tant que ça à l'enfer, nos bandits.

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par rapport à la question de base, elle pose aussi une réflexion sur tous les trésors monétaires découverts sur certains sites archéologiques... thésaurisation? cache secrète? insécurité? alors pourquoi avoir laissé toutes ces pièces???

Gaston Fébus le vicomte de Foix Béarn (XIV° siècle) ,avait son trésor, que l'on estime important pour l'époque dans le donjon du chateau de Moncade à Orthez sa capitale.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Pour les scandinaves de l'An Mil, l'argent était enterré soit dans la maison, dans une dépendance ou simplement dehors. Sinon, il y a les bougettes (à ma connaissance que chez les normands et la descendance en Angleterre -> bougette devient budget) et les bourses.

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Eitt sinn skal hverr deyja
Chacun doit mourir un jour

Il y avait beucoup moins de vols que l'ont imaginés les romantiques du 19e siècle et les cinéastes du 20e. Il y avait certes beaucoup de pauvres, mais ce n'est pas parce qu'on l'est qu'on est forcément un voleur. Les risques pour les voleurs de se faire tuer sur le coup, ou pendus par après, étaient assez dissuasifs. Les riches se déplaçaient rarement seuls, ayant toujours une grande compagnie composée de leurs familles proches (femme, frères, cousins), et d'une domesticité nombreuse (valets, serviteurs). Ils pouvaient aussi s'associer à d'autres voyageurs. Un usage courant était pour les voyageurs de se rassembler le matin en un endroit précis avant de commencer leur périple. Comme encore de nos jours, ou il y a quelques décennies à peine, dans les pays où le système bancaire est peu développé (je pense au Japon et à l'Asie en général), les gens avaient beaucoup d'argent liquide sur eux ou dans leur maison. Ca pèse lourd, c'est encombrant, il faut assurer une surveillance, mais c'est un problème de riches. En France, le roi Charles V avait spécialement dédié une pièce du donjon de Vincennes au trésor royal. Les guerres étaient souvent caractérisées par de longs sièges mais aussi et surtout par des mouvements rapides des troupes. Quand tout d'un coup l'ennemi était annoncé, les gens enterraient à la hâte leurs économies et parfois se faisaient tuer avant d'avoir pu révéler à leur famille où ils avaient caché leur argent, le laissant pour de chanceux découvreurs des siècles suivants.

Lors des pèlerinages à La Mecque, l'argent des pèlerins était souvent déposé dans des édicules en hauteur (servant parfois de toit à la fontaine des ablutions au centre de la cour de la mosquée, comme à la mosquée des Ommeyades à Damas), endroit facile à surveiller!

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).