Cuchlainn a écrit :
Citer :
Il y a peut-être aussi un autre élément à prendre en compte : le torchis est un meilleur isolant thermique que la pierre. Dans des régions où il peut faire très froid une partie de l'année, ça peut être tout simplement un choix de confort pour les habitants, indépendamment d'une éventuelle régression technologique.
Toujours la même réponse... dans ce cas pourquoi verrait-on réapparaître des formes d'habitat disparues depuis mille ans ? ou plus exactement pourquoi auraient-elles été abandonnées ? Pas tant d'ailleurs dans le matériau (ter repetita...) que dans le plan et l'étendue du bâti.
Il n'y a pas que le confort. On peut chauffer des maisons en pierre, suffit de chercher en quantité suffisante du bois de chauffage et d'avoir ensuite des personnes qui alimentent en permanence le foyer.
Si je me souviens bien, la période est touchée par un refroidissement assez spectaculaire. Or, qui dit refroidissement dit: baisse du rendement agricole. Cette baisse du rendement explique les famines et la désorganisation sociale qui s'en suit. Les famines, expliquent la baisse démographique et donc, moins de personnel disponible pour les taches annexes. Mais aussi, moins de personnes disponibles pour les travaux des champs. Les machines agricoles requièrent un entretient régulier, pour ne pas dire permanent. Mais requièrent aussi du bois (ça, il devait y en avoir en quantité), mais aussi du métal qui lui est très cher. Donc, à un certain moment, il a fallu choisir si on continuait à produire des machines agricoles ou si on se servait du peu de métal disponible pour d'autres usages.
Pour tailler des grosses quantités de pierre, il faut des outils en fer. Le chantier du château fort de Guédélon montre que la présence permanente d'un forgeron est requise pour la production et l'entretien des outils liés au chantier. Un potier travaille aussi en permanence sur le chantier, on devrait plutôt dire un tuillier, bien qu'il réalise aussi pas mal de briques. Et il y a aussi un vannier pour les paniers qui servaient en transporter la terre et le mortier.
Les maisons de pierre, les machines agricoles, l'entretien des villes requiert en permanence la présence d'artisans. Or, quand la nourriture vient à manquer, ils font parti des populations qui vont souffrir en premier puisqu'ils dépendent des producteurs agricoles pour leur nourriture, ceux-ci en disposant de moins, il n'y a plus les surplus nécessaires à l'entretien des populations non directement productrices.