Jean-Marc Labat a écrit :
Le séculier et le régulier sont deux choses fort différentes et je ne vois guère comment les traiter ensemble, si ce n'est pour montrer leurs divergences.
C'est justement la vastité du sujet qui me pose problème, mais il me faut bien produire un truc...
Alain.g a écrit :
Dans le monde franc l'église étend considérablement son influence, comblant le vide créé par le retrait de l'empire et l'inexpérience des nouveaux souverains francs qui vont s'appuyer sur elle pour gérer le territoire.
Les Evêques, dans les villes, deviennent des administrateurs liés au roi franc, échelons du pouvoir royal et dépendant de lui pour les nominations, originaires de familles puissantes qui trustent les Evêchés, créant une bureaucratie de clercs encore cultivés, organisateurs d'écoles et de bibliothèques préservant la culture antique.
Les monastères fondés par les rois et les nobles ont plutôt une tache de mise en valeur et de christianisation du milieu rural. Puisamment dotés, ils acquièrent des terres et constituent des foyers d'invention de la culture chrétienne, objets d'un culte important pour les grands monastères. Ces monastères sont indépendants, l'abbé a rang d' Evêque et ne dépend que de son ordre, ils possèdent parfois des territoires considérables. Ils vont défricher le territoire.
Juste un point de départ pour lancer le sujet.
Je vous remercie, voila qui serait un bon point de départ pour mon introduction. Néanmoins, tout ceci ne m'avait pas vraiment échappé, et c'est davantage dans l'élaboration d'un plan pertinent/équilibré que je pêche.
Clercs (en fait évêques) et moines sont des entités structurantes de la société franque. Ces deux institutions constituent un enjeu majeur, tant d'un point de vue familiale que politique, pour les princes et l'aristocratie. Par ailleurs, malgré les définitions théoriques, ce qui distingue un moine d'un clerc reste flou : il est fréquent de recruter des évêques issus du monde monastique ; aussi, le prodigieux succès rencontré par le monachisme (cf. action de Colomban) va conduire l'institution ecclésiastique à imposer une partie des modèles ascétiques aux membres du clergé (cf. clercs canoniques)...
Bref, c'est un sujet très (trop ?) riche, il y a beaucoup à dire. Et c'est moins "quoi dire" que "comment le dire" qui me pose problème.