Une chose qu'on vérifie toujours lors d'une effraction cutanée: la vaccination et la sérologie anti tétanique.
Logiquement tout le monde est vacciné. Sous l'empire (romain) et plus tard, je pense que même le roi n'y avait pas accès..
C'est HS mais je reste sur le "test" ou du moins son idée.
(Rassurez vous, pour votre conseil, après pas mal d'années d'études médicales, je sais quand même gérer les petits trous dans la pulpe du pouce quand je couds
)
Là dessus, on peut "rebondir" sur les squelettes trouvés avec des blessures assez graves qui se sont ressoudées.
Bon, on peut faire des statistiques, un "mec" qui y a survécu à l'époque, ce n'est "qu'un mec". Ça ne doit pas énormément varier entre une personne vivant "en ville" et une vivant en "structure agricole" (pour schématiser les deux opposés du HMA).
Hélas, là dessus, les rapports que j'ai pu lire n'indiquent pas si la personne a eu accès à des soins "de ville" ou non.
Un squelette, inhumé ou mort lors d'une bataille, et qui présente des traces d'anciennes infections/maladies, ne parle pas sur le vécu au quotidien du malade..
Les textes médicaux et de tout ce qui touche l'hygiène sont quand même bien rares, voire inexistants (du moins dans mon état actuel de connaissances). Tout ce que j'ai pu lire, c'est sur des livres d'histoires du 19° ou des romans pseudo-sourcés (ou on apprend par exemple que les mérovingiens, ayant perdu l'usage des portes, clouaient des tables pour fermer une pièce la nuit.. c'est dire le niveau!).
On voit par contre, dans l'exemple de Clovis et Clothilde, que la mortalité infantile touche aussi les "grands" au point d'en tomber dans le baptême ( ou le non baptême) pour tenter d'éviter la mort d'un enfant. Pourtant, Clovis est bel et bien romanisé, et n'habite pas dans un village.. on semble là dans la continuité de l’antiquité tardive romaine: ni plus, peut être un peu moins de "moyens", mais quand même une forte part de "hasard" sur qui survit.. Pour moi, ça n'a rien à voire, du moins au début de la dynastie, avec des coutumes barbares ou une destruction frénétique de tout ce qui faisait un monde romain ou tout le monde vivait très bien.
(là je m'excuse, je change de thème..)
Pour revenir sur la rétraction des villes ( abordé aussi ici ou sur le sujet juste en dessous), j'ai lu dernièrement (dossier de l'INRAP ou rapport de fouilles, il faudrait que je retrouve) que la ville de Paris ne s'était pas complètement recroquevillée sur son île: toute la zone sud-ouest montre des restes d'occupation majeure.
Quelqu'un a des infos là dessus?
Idem pour Amiens: on voit la ville se replier derrière son castrum, amphithêatre et quelques murs par mesure d'économie de construction: les murs s'appuient sur des structures déjà existantes (
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... m_2_1_1198 http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... s_2_1_3110? )
Mais si on regarde la carte des trouvailles de la fin de l'époque romaine et plus tard de l'occupation mérovingienne, on voit nettement une exploitation en petites structures quasiment concentriques.
Doit on alors considérer le "foyer de population" comme une ville et ses annexes (groupes d'agriculteurs, éleveurs, etc, dépendants de la ville) ou comme une ville abandonnée au profit de multiples foyers minuscules?
(je m’aperçois que je n'ai plus cette carte sur mon ordinateur, elle est au musée de Picardie d'Amiens, peut être une copie numérique existe-elle sur le net..)