Je m'intéresse actuellement par lubie personnelle aux armures portées par les évêques, cardinaux voire papes en armes dans le courant du Haut Moyen Âge (tous siècles confondus). Existe-t-il des sources qui analysent le sujet de façon systématique ? Plus précisément encore, existe-il des artéfacts d'armures spécifiquement attribués à des ecclésiastiques de haut rang ?

En outre, je sais qu'un certain nombre de miniatures représentent des chevaliers dont le cimier prend la forme d'une mitre. (Voyez par exemple cette enluminure du XIIIe siècle sur un manuscrit de la Vie de Charlemagne par Eghinard.http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6a/Einhard_vita-karoli_13th-cent.jpg) Mais dans quelle mesure ces représentations sont-elles fiables ? Jusqu'à quel point peut-on imaginer qu'un évêque en armes ait pu porter un casque mitré ?

Par avance, merci pour tous les renseignements que vous pourrez apporter.

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Pone merum et talos. Pereat qui crastina curat !
Mors aurem vellens « vivite ait, venio ». 

attention votre illustration date du XII ou XIIIèmee siècle, et les auteurs ont tendance à actualiser leur sujet.
Il n'y avait pas de chevalier en tant que tel au haut moyen age, il y avait des guerrier à cheval et celui-ci ressemblait plutot à ça :

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Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)

Oui, oui, j'entends bien que la miniature en question est anachronique et ne représente donc pas fidèlement le temps de Charlemagne, mais je m'intéresse à la question sur toute la longueur du M. Â., en perspective diachronique si vous voulez.

Edit. : Cela dit, je me rends compte après coup que mon post aurait peut-être été plus à sa place dans la section "Bas Moyen Âge"...

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Mors aurem vellens « vivite ait, venio ». 

Vous connaissez peut-être déjà la célèbre peinture de Richelieu en armure au siège de La Rochelle en 1628.
Voir http://www.pirates-corsaires.com/peintu ... helieu.htm
C'est un tableau de Henri-Paul Motte datant de 1881.
Sauf erreur, nous n'avons pas de représentation plus ancienne le montrant en armure. Donc, le peintre a probablement inventé son armure. Et comme elle ressemble à l'armure de Henri IV dans un tableau de Pourbus, http://www.insecula.com/oeuvre/O0017574.html, on peut penser qu'il s'en est inspiré.

Voilà une représentation d'Adhémar de Monteil, evêque du Puy et légat du Pape lors du siège d'Antioche durant la première croisade. C'est, bien sûr, la personnage mitré.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Voici l'évêque Odon de Bayeux sur la tapisserie éponyme, en cotte de maille, mais tenant juste un bâton qui est peut être un signe de commandement.





Plus tard, au XVème siècle:

http://www.altesses.eu/max.php?image=6328df32f4

Et là:
http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?D ... Fonds=noir

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Ceci n'a rien d'historique mais voici un Bishop en armure tiré d'un jeu d'echec typiquement anglais (le personnage à gauche de la reine. On retrouve une fois de plus la même armure qu'Henri IV d'ailleurs)

En regardant l'image de la tapisserie de bayeux de Jean Marc Labat, je me rend compte que l'arme des évèques, dans l'imaginaire héroïc phantasy est souvent une masse d'arme ou un marteau censé représenter la punition divine qui s'abat sur l'infidèle (qu'on retrouve chez Charles Martel). En fait il s'agirait tout simplement de la crosse qu'il utilise pour rassembler les brebis égarées

allez pour le fun un autre évèque : l'évèque Akhanar (totalement Phantasy )

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Mmoui, si on revenait à l'Histoire, non ?

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

J'ai lu quelque part - impossible de me souvenir où, peut-être chez Duby dans son livre sur Bouvines ? - que si les prélats qui allaient au combat ne voulaient pas enfreindre trop pesamment les commandement du seigneur ("tu ne tueras point"), ils le faisaient armer d'un gourdin ou d'une masse destinés à étourdir et non à envoyer ad patres.

Invention ou réalité ? Il me semble qu'un coup bien placé de masse d'armes asséné avec la force suffisante était en mesure de broyer le crâne, même casqué, d'un adversaire...

CNE503

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

Il y en a qui en parlent de ça, ici : http://www.guerriersma.com/forum/viewto ... 12&t=11065

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<< Croire l'Histoire officielle, c'est croire les criminels sur parole>>
S. Veil

Personnellement, je pense que c'est histoire de "ne pas répandre le sang" n'est que vaste blague. Quiconque a déjà eu le malheur d'être frappé avec un objet contondant ou encore l'a vu faire sait que ça saigne très vite, pour la simple raison que la peau recouvre plein de petits vaisseaux sanguins qui ne tardent généralement pas à céder. Si j'en crois les miniatures postées jusqu'ici, les évêques portaient plutôt l'épée, comme les chevalier.

Cela dit, la masse au commencé à se répandre vers le XIIIe siècle, si je ne m'abuse, parce que les casques d'alors offraient de meilleures protections et devaient donc être "fracassés." Quelqu'un peut-il confirmer ?

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La crosse (ou plus significativement bâton pastoral) est l'insigne du rôle de pasteur qu'exercent les évêques et certains abbés auprès du peuple chrétien qui leur est confié.

La crosse avait initialement la forme d'un tau grec (T), mais à partir du XII e siècle son extrémité supérieure a pris la forme recourbée qui est aujourd'hui la plus répandue, en volute. Cette forme est aussi celle de la houlette du berger, image très emblématique.

Bâton de celui qui dirige, conseille, et secourt, houlette du bon pasteur, marchant à la tête du troupeau des fidèles, signe d'une autorité paternelle. Les trois symboles de la crosse sont : solide pour soutenir les faibles, recourbé pour rattraper ceux qui s'égarent et pointue pour piquer ceux qui hésitent.

« Le Seigneur est mon berger » (Jn 10,1-18 & 27-30) et j'ajouterai "mais son bâton est en bois"

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