Si l'on pouvait trouver des camélidés en Europe à l'époque mérovingienne, il me semble assez probable qu'il s'agisse de dromadaires parce que ce sont les seuls camélidés que l'on trouve en Afrique et en Arabie, le chameau à deux bosses n'étant connu qu'en Asie centrale.
Cependant, en latin, les deux termes existent,
camelus venant de l'arabe
djamel via le grec et
dromedarius venant aussi du grec et signifiant
coursier. J'en déduis que, pour les Romains, les deux termes devaient être appliqués à la même espèce animale, à savoir le dromadaire, mais pour des emplois différents, de même qu'en français nous disposons de toute une panoplie de termes pour désigner un cheval comme
coursier,
destrier,
palefroi ou
haquenée. Qu'en pensez-vous ?
Le dromadaire a été présent en Italie jusqu'au vingtième siècle :
Citer :
Des documents font d’ailleurs état d’un élevage de dromadaires d’origine tunisienne (don du Bey de Tunis à Ferdinand II de Médicis) en 1622 dans le village de San Rossore près de Pise. D’autres cadeaux du même genre coururent tout au long du XVIIe siècle auxquels s’ajoutèrent des prises de guerre lors de la bataille de Vienne contre l’Empire Ottoman en 1683 où 10000 dromadaires étaient engagés.
L’élevage camelin de San Rossore dura longtemps puisqu’on retrouve des cartes postales attestant de leur utilisation comme animal de bât, voire de selle, jusque dans les années 20 du XXe siècle ! La population cameline en Italie a sans doute fluctué au cours de ces siècles mais un recensement de 196 têtes est confirmé en 1789. Après cette date, les chiffres disponibles indiquent une lente érosion des effectifs : par exemple, 170 en 1810, 122 en 1852, 110 en 1910, 60 en 1935. La ferme de San Rossore connaitra une fin brutale en 1944 pendant la seconde guerre mondiale, les derniers animaux ayant été abattus pour leur viande. Des tentatives de réintroduction en 1956 n’eurent qu’un faible effet sur les effectifs italiens. La population des camello italiens de marginale est désormais passée au stade anecdotique. Peut-être que dans le contexte des changements climatiques, retrouvera-t’il sa place : le Mezzogiorno n’est pas très éloigné des côtes tunisiennes...
(
http://camelides.cirad.fr/fr/curieux/italie.html)