Jean-Marc Labat a écrit :
Les châpitres prennent réellement leur essort au IXe siècle.
Sauf erreur de ma part, au début, c'est l'ensemble des fidèles de la congrégation qui va nommer l’évêque du lieu. Ensuite, cela va s’institutionnaliser, le pouvoir voulant avoir son mot à dire. La hiérarchie religieuse note que parfois certaines congrégations sont sensibles à des paroles plus ou moins hérétiques et nomment à leurs têtes des prélats favorables à ces idées, du coup, eux aussi veulent pouvoir choisir qui sera nommé. Ce qui ramène à la parole de saint Thomas d'Aquin, citée par Jérôme :
Jerôme a écrit :
C'est saint Thomas d'Aquin qui dira, je crois, que l'on doit écouter non les plus nombreux mais les "plus sains" (la "sanior pars").
En fonction des régions, ces contraintes vont s'imposer de manière plus ou moins forte selon la force respective des 3 composantes : le poids de l’Église locale (qui tend à nommer quelqu'un qui est déjà présent), le poids du pouvoir séculier (qui veut que le futur évêque respecte l'équilibre des pouvoirs) et le poids de l’Église, on dirais aujourd'hui dans sa composante nationale, mais le terme ne convient pas, donc des supérieurs de l’évêque concerné qui veulent être sûrs de l'orthodoxie de celui-ci. J'ai lu que l'acclamation, en terre germanique perd de sa consistance et n'est plus qu'une présentation de celui qui a été choisi en fonction des intérêts supérieurs de l'empereur, de ses représentants locaux et de la hiérarchie religieuse. Le peuple se devant, par ses acclamations, adhérer au choix. Plus tard, l’évêque devenant aussi un féodal qui administre les possessions de l’évêché, la situation deviendra plus complexe. L’évêque étant nommé au sein d'une des familles noble qui gouverne la région.