Fin de la féodalité et reprise en main par l'autorité royale :
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Le déclin du système féodal
C'est Charles le Chauve qui porte le premier coup au système féodal en refusant de reconnaître son frère comme empereur. Ce faisant il crée un système parallèle en Francie occidentale, dont le roi, et non l'empereur, est le suzerain des suzerains.
Dans un premier temps, le système féodal s'est avéré efficace face aux invasions. Mais, celles-ci achevées, il n'a pas tardé à se créer une situation d'anarchie due à la multiplicité des conflits locaux entre seigneurs, professionnels de la guerre. De plus, l'éclatement de la souveraineté en une multitude de principautés indépendantes a considérablement réduit le pouvoir du roi. Sa seule attribution demeure la suzeraineté qui en fait le « seigneur suprême ».
Ce sont les Capétiens qui, en s'appuyant sur le système féodal pour augmenter constamment leur domaine personnel, vont lui porter le coup fatal en France. Le roi s'impose en jouant au maximum de sa suzeraineté et en exploitant les permanentes dissensions de ses vassaux. Ainsi, dans le courant du XIIe siècle, se met en place la monarchie féodale qui use des obligations vassaliques pour forcer à l'obéissance les grands seigneurs territoriaux.
Louis VI fut le premier qui attribua à la royauté un rang particulier. L'établissement des communes, en fournissant aux rois un auxiliaire contre la puissance des vassaux; les Croisades, en forçant les seigneurs d'engager à la couronne des domaines qu'ils ne purent depuis recouvrer, portèrent les premiers coups à la féodalité;, Philippe-Auguste, Saint Louis, Philippe le Bel, soit par la force des armes, soit par jugement, achat, donation, succession, réunirent nombre de fiefs au domaine royal. Leurs successeurs, devenus plus forts, attaquèrent victorieusement les privilèges des feudataires.
À la fin du XIIIe siècle, la féodalité est déjà pratiquement vidée de tout son contenu. Elle évolue vers le régime seigneurial, ensemble de charges et de redevances héritées du passé qui pèsent sur la paysannerie et qui progressivement apparaissent dépourvues de sens, puisque le seigneur, en contrepartie, n'a plus d'obligations précises.
C'est Louis XI qui effectue les acquisitions décisives qui lui permettent de ne plus dépendre de l'aide de ses vassaux pour soumettre une révolte de ceux ci, aussi étendue soit elle. Le traité du Verger, qui conclut la guerre folle entre les grands vassaux et son fils Charles VIII, est un des tous derniers actes relevant vraiment du droit féodal : c'est encore un engagement entre deux hommes. Moins de dix ans plus tard le contrat de mariage de Louis XII est un engagement entre deux pays puisqu'il est destiné à rester valable après la mort des deux époux. Dès lors le système féodal français n'est plus qu'une coquille vide et le moyen âge est terminé.
La féodalité se prolonge au-delà du Moyen Âge par la survivance de ces droits et de privilèges attachés aux propriétaires (l'Église ou la Noblesse). Ceci fait de la noblesse une classe parasite. Il a fallu attendre la Révolution française et la nuit du 4 août 1789 pour qu'il soit mis fin à cette situation et que soit abolie la société d'ordres. Les révolutionnaires parlaient de « féodalité » or ils voulaient dénoncer le régime seigneurial, la vraie féodalité ayant disparu avec le Moyen Âge. La Révolution propagea cette abolition en Europe occidentale par les