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Philippe II Auguste
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Auteur :  Historius [ 01 Oct 2006 16:46 ]
Sujet du message :  Philippe II Auguste

Parlons du roi qui instaura pour la première fois un sentiment national en France. Il commença aussi la Guerre de Cent Ans. Intelligent en diplomatie et en guerre, il aggrandit énormément un domaine royal faible jusque là.

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 01 Oct 2006 17:13 ]
Sujet du message : 

J'ai quelques doutes sur l'apparition du sentiment national. Un Bourguignon ou un Breton ne se sentent pas spécifiquement français. Il sait qu'il est dans la mouvance du royaume de France, mais pas plus. Quant à la 1ère guerre de cent ans, elle éclata lors du remariage d'Aliénor avec le comte d'Anjou, qui fut ensuite Roi d'Angleterre.

Sibon, il est vrai que c'est lui qui jeta les bases d'une administration royale efficace, qu'il fut un grand administrateur, un bon politique et un excellent législateur, ce qui lui permit de faire de la France une puissance européenne.

Auteur :  Historius [ 01 Oct 2006 17:31 ]
Sujet du message : 

La bataille de Bouvines a tout de même provoqué un élan de joie qui s'est développé dans tout le royaume. Quant à Louis VII, il n'a réussi à soulever l'entourage du roi contre lui-même.

Auteur :  Jean-Claude [ 01 Oct 2006 17:34 ]
Sujet du message : 

Historius a écrit :
La bataille de Bouvines a tout de même provoqué un élan de joie qui s'est développé dans tout le royaume.


Plutôt dans toute l'Ile-de-France actuelle...
Comme Jean-Marc, je suis très sceptique sur l'apparition d'un sentiment national avant le XVIe siècle qui est, à mon avis, la véritable période de son émergence.

Auteur :  Historius [ 01 Oct 2006 17:54 ]
Sujet du message : 

Je ne pense pas qu'il ait fallu attendre jusqu'au XVIème pour avoir une France réunie moralement. Jeanne D'Arc, au moins, a rassemblé tous les ennemis des Anglais derrière elle, que ce soit en Bretagne au dans le Berry.

Auteur :  Jean-Claude [ 01 Oct 2006 17:57 ]
Sujet du message : 

Certes, mais le sud de la France n'est intégré à cet embreyon de conscience nationale au XVIe siècle seulement. Les travaux de Myriam Yardeni (récemment réédités d'ailleurs) le montrent bien, tout comme, plus récemment, ceux d'Alain Tallon.
Mais nous nous éloignons de votre sujet de départ, pardonnez-moi...

Auteur :  Historius [ 01 Oct 2006 18:02 ]
Sujet du message : 

Oui, c'est vrai. Philippe II Auguste a aussi donné une notoriété à la France par sa victoire face à la coalition dont appartenait le puissant Saint-Empire germanique

Auteur :  Robert Courteheuse [ 01 Oct 2006 19:32 ]
Sujet du message : 

Historius a écrit :
La bataille de Bouvines a tout de même provoqué un élan de joie qui s'est développé dans tout le royaume. Quant à Louis VII, il n'a réussi à soulever l'entourage du roi contre lui-même.


Vision particulièrement caricaturale de l'époque.

En fait Louis VII réussit - par mariage il est vrai - à s'allier la dynastie de Champagne, jusque là pratiquement toujours hostile aux Capétiens. Or, Troyes est bien proche de Paris.

Par ailleurs, Louis VII a singulièrement accru la zone d'influence capétienne par son alliance avec le clergé. Cela lui permet notamment d'intervenir pour arbitrer des litiges intervenant en Auvergne, et ce, bien après le divorce d'avec Aliénor.

Enfin, quel est donc cet entourage qui se révolte contre lui ? A part une brève révolte de son frère Robert, Comte de Dreux, au retour de la croisade et une guerre contre le Comte de Champagne en tout début de règne, je ne vois pas.

Henri II n'a jamais fait partie de l'entourage du roi, ni le comte de Toulouse Raymond V.

Quand on évoque le règne de Louis VII, je pense toujours à cette remarque d'Henri II qui s'étonnait que Louis VII sortit sans escorte dans les rues de Paris. ET Louis de répondre : pourquoi le ferais-je ? Je suis aimé de mon peuple.

Auteur :  Sénéchal [ 02 Oct 2006 9:25 ]
Sujet du message : 

Je crois que concernant Philippe Auguste, il vaut mieux parler du progrès de la légitimité de la fonction royale face aux grands féodaux plutôt que de conscience nationale qui est un peu anachronique à cette époque ! (Cf. le comté de Toulouse, très autonome, territoire sur lequel l'influence royale est très, très relative !)
Ce progrès c'est le concept de la suzeraineté, uqi fait du roi un seigneur au-dessus de tous les autres !

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 02 Oct 2006 9:40 ]
Sujet du message : 

Jean-Claude a écrit :
Certes, mais le sud de la France n'est intégré à cet embreyon de conscience nationale au XVIe siècle seulement.



Je pense que le sud de la France possède cet embryon plus tôt que le XVIème siècle.

L'attitude des provinces du midi lors de la période de la royauté de Bourges montre quand même une affirmation de la conscience de l'identité nationale.

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