Forum Histoire - Passion Histoire
http://www.passion-histoire.net/

Contraception
http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=52&t=10598
Page 1 sur 2

Auteur :  Macgregor [ 15 Oct 2006 13:37 ]
Sujet du message :  Contraception

Bonjour ,


J'aimerai savoir si il existait des moyens de contraception au moyen age ? Si , oui ce que je suppose , quels sont ils ? :oops: .

Merci :wink:

Auteur :  Faget [ 15 Oct 2006 13:42 ]
Sujet du message : 

Il y a quelque part un thème ouvert sur ce sujet.Personnellement j'avais suggéré l'existence de plantes abortives .Mais je crois que le forum a tourné court.

Auteur :  Stef [ 15 Oct 2006 16:32 ]
Sujet du message : 

Il y a le coïtus interrompus, ça c'est sûr !

Auteur :  Plantin-Moretus [ 15 Oct 2006 16:40 ]
Sujet du message : 

"interruptus", c'est beaucoup plus efficace.

Auteur :  Macgregor [ 15 Oct 2006 16:52 ]
Sujet du message : 

Mais encore ? :oops:

Auteur :  Stef [ 15 Oct 2006 18:53 ]
Sujet du message : 

Merci Plantin-Moretus pour la correction. :oops:

Cher Farget, je crois que la sodomie n'a pas de "rapport" avec la contraception, enfin c'est mon avis.

Auteur :  Jean-Claude [ 15 Oct 2006 18:56 ]
Sujet du message : 

Si, parce que c'est un moyen d'avoir des relations sexuelles sans "danger" de conception. D'ailleurs, l'Eglise et toute la société nommait "sodomie" tout type de rapport sexuel autre que le vaginal.

Auteur :  Jean-Claude [ 15 Oct 2006 18:58 ]
Sujet du message : 

Ah, j'oubliais: un autre moyen utilisé (bien que moyennement efficace) était d'allaîter les enfants le plus longtemps possible, car cela limite le risque de grossesses à répétition. Parfois (du moins est-ce le cas au XVIIe, je ne suis pas sûr pour la période précédente), l'âge du sevrage pouvait être repoussé jusqu'à 5 ou 6 ans.

Auteur :  Stef [ 15 Oct 2006 20:13 ]
Sujet du message : 

D'accord, vu comme ça . Pour moi la contraception concerne le moyen d'éviter d'avoir des enfants lors de rapports vaginaux.
Concernant l'allaitement prolongé, j'en avais entendu parler pour la période moderne.

Auteur :  Order of the garter [ 15 Oct 2006 20:41 ]
Sujet du message : 

Bonsoir,

Alors voila on connaissais aussi des l'antiquitée l'utilisation des boyaux de porcs ou mouton qui servaient de preservatifs

Aussi il etait conseillé aux femmes fortunées s'offrent une balle d'or et de cuivre de 60 grammes à introduire dans le vagin. En somme, l'ancêtre du diaphragme.

Les femmes se servent également de diverses éponges et de tampons d'ouate, imbibés de substances acides ou de produits astringents, comme l'alun.

Sinon voici les croyances:

C'est ainsi qu'enflammer un trognon de chou et l'éteindre dans le sang menstruel est réputé pour ses propriétés contraceptives. Autre technique: porter des pessaires au cou ou attachés à la cuisse. Le règne animal offre de grandes ressources. Pour ne pas concevoir durant une année, il suffit aux femmes de cracher trois fois dans la bouche d'une grenouille. Elles peuvent également lier l'oeil d'un cerf qui louche à une racine de marjolaine et l'arroser, le soir, de l'urine d'un taureau roux. L'utilisation du mulet, stérile par nature, est également de bon augure pour éviter les grossesses. Il suffit de faire une ceinture avec le poil de ses oreilles, des fumigations avec ses sabots, des talismans avec ses oreilles ou ses testicules, des plats avec son cérumen ou des boissons avec son urine. De même, la fiente d'éléphant mélangée au lait de jument et portée en talisman se place dans la vulve.
Des moyens plus mystiques permettent, selon les croyances de l'époque, d'aboutir aux mêmes résultats. Se laver dans la fontaine de Saint-Martial (Limousin) tout en l'invoquant permet d'obtenir la stérilité. Même résultat pour ceux qui boivent l'eau de la fontaine de Sainte-Estelle dans le Poitou ou ceux qui puisent, avec leur main, de l'eau de source de Notre-Dame-de-Cléry (Sologne), le genou droit à terre.

Les ressources contraceptives semblent multiples, mais de la plus grande inefficacité. D'autres pratiques doivent pallier les manquements de celles citées ci-dessus. L'allaitement tardif, réputé dès le Haut Moyen-Age, permet, selon les scientifiques de l'époque, d'espacer les grossesses. Des moyens plus mécaniques - et certainement plus efficaces - étaient également utilisés : coït interrompu avec ou sans éjaculation, masturbation réciproque, sodomie ou fellation. Mais les confesseurs s'indignent contre ces pratiques et les médecins jugent le coït interrompu sans éjaculation dangereux pour la santé des hommes, arguant qu'il est nécessaire d'expulser le sperme en dépit de quoi les testicules risquent la destruction. Les femmes peuvent aussi, en-dehors de courir, sauter et descendre les escaliers, retenir leur urine entre les lèvres de leur vulve et l'aspirer vers leur paroi vaginale pour diluer le sperme s'y trouvant. Pas évident…
Néanmoins, il arrive que les médecins préfèrent prescrire des techniques comme la suspension, au bras de la femme, du cœur arraché à une souris vivante ou encore celle de la vulve d'une lionne, plus difficile à se procurer… Pour réduire la fécondité des hommes, il est recommandé
de mettre des lames de plomb sur leurs reins, de porter de la primprenelle ou d'enduire leurs testicules d'un emplâtre de jusquiame noir mélangé à du camphre, entre autres.

Sources :

Banque de données de l'Université Laval
Les tribulations du vase sacré : une histoire de la contraception et de l'avortement vue du côté des femmes.
Guy Gaborian, Gilles Kervella.
Outils de la santé et médecine d'autrefois.
(http://www.editionsreinette.com)

Auteur :  Le_Slynx [ 15 Oct 2006 21:00 ]
Sujet du message : 

Au Moyen âge, l'avortement avant quarante jours (généralement obtenu suite à l'ingestion de drogues) était perçu comme une contraception, et les pénitentiels ne le punissaient que d'un an de pénitence, contre trois ans pour l'avortement après quarante jours, et sept ans (soit autant que l'homicide) après l'animation du foetus.

En matière de contraception au sens ou nous l'entendons, le Moyen âge a connu en effet le coït interrompu (vrasemblablement peu pratiqué en dehors des milieurs courtois) et les tampons d'herbes ou de laine utilisés par les prostituées.

Auteur :  Sénéchal [ 16 Oct 2006 9:58 ]
Sujet du message : 

Bonjour à tous,

Robert Fossier, dans son livre La société médiévale, précise qu' outre le pénitentiels, et les procès des XVè et XVIè siècles pour "compter ou suelement voir clair, tout permet de penser que ces pratiques triomphaient dans toute la société pour permettre le plaisir sans entraîner d'effets"

Il ajoute que ces pratiques, que vous avez citées, sont millénaires, et que les condamnations qu'elles entraînent sont déjà dans les sources des moralistes depuis l'Antiquité :
:arrow: Minucius Felix et Saint Clément (IIè s.)
:arrow: Saint Jérôme (IVè s.)
:arrow: Bürckard au IXè.

Pierre Lombard entre autre va jusqu' à forger de faux canons atribués à Saint Augustin Si aliquis et Aliquando, pour renouveler et en accroître la portée, des interdits en la matière.

Albert le Grand également dressa des interdits : (je passe sur les méthodes déjà citées)
_ absorptions de décocotions acides après les règles ou avant l'acte (rôle de la mandragore en particulier)
_ étouffement du foetus dans le ventre de la mère ou à la naissance par "accident"...du genre, le bébé tombé malencontreusement danas l'enclos à bétail...


_

Auteur :  Saalfeld [ 16 Oct 2006 13:52 ]
Sujet du message : 

Il y a aussi comme moyen de contraception, le fait de retarder l'âge du mariage, qui par effet mécanique produit un moins grand nombre de naissance.

Cordialement. SAALFELD

Auteur :  PJ57 [ 19 Oct 2006 21:57 ]
Sujet du message : 

Jean-Claude a écrit :
Ah, j'oubliais: un autre moyen utilisé (bien que moyennement efficace) était d'allaîter les enfants le plus longtemps possible, car cela limite le risque de grossesses à répétition. Parfois (du moins est-ce le cas au XVIIe, je ne suis pas sûr pour la période précédente), l'âge du sevrage pouvait être repoussé jusqu'à 5 ou 6 ans.

Il s'agit de l'aménorrhée de lactation : l'allaitement interrompt les règles et provoque une infertilité provisoire (au moins dans les premiers mois).

Sans vouloir faire du hors-sujet, quelques remarques au sujet du XVIIIe siècle qui pourraient éclairer les périodes antérieures.
Si mes souvenirs sont exacts, la mise en nourrice étant devenue une mode :
- La fécondité desdites nourrices s'en trouvait réduite : elles allaitaient plusieurs enfants, même s'ils n'étaient pas les leurs. (On retrouve là le sens originel du mot "nourrice" : nos "nounous" actuelles.)
- Inversement, les femmes des classes aisées qui confiaient leurs bébés à des nourrices connaissaient des grossesses à répétition puisqu'elles n'allaitaient pas.

Tout ceci à combiner avec la remarque de Saalfeld sur le retard de l'âge moyen au mariage. Au XVIIIe s., il semble même atteindre des records, dépassant les 25 ans pour les femmes jamais mariées auparavant (cf. J. Dupâquier (dir.), Histoire de la population française, t. 2 : Renaissance-1789, PUF, p. 470). Le XVIIIe s. a, semblerait-il, été malthusien avant Malthus !

Qu'en est-il maintenant du Moyen Âge ? Je pense au XIIIe siècle que l'on cite comme un maximum démographique : après les "ponctions" des XIVe et XVe s., il a, apparemment, fallu attendre le XVIIIe pour regagner une telle charge démographique.

En d'autres termes... Si le XVIIIe s. semble être une sorte de "laboratoire" du contrôle des naissances, les sources disponibles permettent-elles d'envisager un phénomène similaire au XIIIe ? (Quelles que soient les méthodes employées, contraceptives ou abortives.)

PJ

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 20 Oct 2006 10:14 ]
Sujet du message : 

Je ne crois guère à l'emploi massif de moyens de contraception à la fin du XIIIème siècle. L'emprise de l'Eglise est trop forte, la crainte du péché trop importante pour que ceux-ci soient couramment employés. Le problème du XVIIIème est autre, la progression de la déchritianisation correspond au développement de la contraception, sous forme de coïtus interruptus la plupart de temps.

Page 1 sur 2 Le fuseau horaire est UTC+1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
https://www.phpbb.com/