Merci pour toutes ces réponses ça me conforte dans l'idée de choisir cette option même si mes cours de latins sont loin, très loin

Pour Plus Outre: oui mon cours à lieu à la fac de Nantes. Le prof qui s'occupe de la paléographie latine je l'ai déjà eu pour d'autres matières et j'ai toujours trouvé ses cours supers interessants donc là y'a pas de raisons qu'ils ne le soient pas ...même si l'intitulé de la matière m'effraie un peu !

Vous avez eu de la chance messieurs car moi, en licence, j'y avais droit au résumé.
Je me souviens aussi de bons fourre-rires pour des mots inventés.
Les textes en alsacien médiéval sont pas mal aussi

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le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)

je vais faire un M1 d'histoire médiévale l'année prochaine, et je voudrais savoir si la connaissance du latin était indispensable pour le M1 en paléographie. J'en ai fait en L3 et on devait simplement transcrire ce qu'on voyait et non traduire, mais pour un M1 est-ce différent ?
Par ailleurs, je ne sais toujours pas ce que je vais faire comme sujet de mémoire... est-on obligé de faire un sujet très précis comme j'en vois partout ailleurs ( du style la couleur des chaussures des jacobites aux XVIIIe dans la commune de pétaouchnok ? ) ou peut-on faire un sujet qui soit plus global ( par exemple les activités commerciales des hanséatiques au XIIIe siecle )?
D'ailleurs, est-on obligé de faire un sujet concernant notre région ou alors un sujet qui reste sur le territoire francais, ou alors peut-on s'aventurer vers une terre plus lointaine ( bien que les sources consultables en français sur une terre éloignée de la France doivent être peu nombreuses, ce qui est un désaventage pour le mémoire ... )

Pour vous faire part de mon expérience :

En Deug j'ai pris 'latin grand débutant' qui m'a donné quelques bases... La paléographie, j'ai suivis quelques cours au début de ma maîtrise, accueilli par un professeur qui m'a toléré en tant qu'auditeur libre
J'ai assisté tout au plus à une dizaine de cours, après c'est l'expérience qui fait tout...

Sinon, en théorie, tous les services d'Archives départementales sont censés dispenser des cours de paléographie. Cela fait partie de leur mission, n'hésitez pas à vous renseigner.

Cordialement.

je vais faire un M1 d'histoire médiévale mais je ne connais absolument pas le latin, et même si je m'y mets au début d'année je ne vais pas parler couramment en quelques mois, surtout qu'on a autre chose à faire en master que d'apprendre le latin mais ce n'est pas rédhibitoire pour un master de médiévale ?

Honnêtement, le latin n'est pas indispensable pour poursuivre ses études en histoire médiévale, surtout si vous vous orientez vers la fin du Moyen Age. En revanche, c'est un atout non négligeable...

Et rassure toi KaToN, personne ne parle couramment latin, même en master après 10 ans de cours D'autant qu'en histoire on te demande une bonne connaissance de la langue, mais on n'entre pas dans les subtilités auxquelles on confronte les Lettres Classiques! Ca n'a rien à voir, mais en master je vais commencer l'akkadien. Quand on a une vraie passion, on a toujours le temps ;)

En ce qui concerne la paléographie médiévale latine... Si j'étais une vilaine égoïste j'aurais dit "ne vous y inscrivez pas si vous n'avez jamais fait de latin"... après 9 ans de latin, se retrouver à devoir suivre un cours sur les déclinaisons, les conjugaisons parce que sur 20 inscrits 15 n'ont jamais été latinistes... J'ai failli arrêter! Mais il est clair qu'on ne peut guère espérer une note supérieur à 11 ou 12 en n'ayant jamais fait de latin au début... La paléo latine m'a semblée plus facile puisque je pouvais deviner les abréviations obscures de manière logique, en me basant sur mes connaissances de la grammaire.

Pour la paléo française, c'est assez simple au début. J'avais une année d'ancien français derrière moi, ce qui m'a énormément aidée à obtenir de super notes au premier semestre (un 19.5 en L3, ça se ressent sur la moyenne et la mention). Mais le premier partiel du second semestre a été plus rude: les écritures XIVe et XVe sont beaucoup plus difficiles à déchiffrer, les abréviations deviennent plus arbitraires...

Mes conseils:
- Si vous ressentez une difficulté avec un texte, relisez le plusieurs fois avevc sa transcription à côté. Notez les abréviations, les lettres qui vous ont semblées obscures.
- Avant un partiel, pas la peine de se lancer dans la transcription d'un manuel entier: il faut revoir en priorité les textes vus avec un professeur.
- Tout au long du semestre: préparez bien les textes que l'enseignant vous distribue. C'est en paléographiant qu'on devient paléographe

Sinon, il existe de très bons manuels, notamment celui de Michel Parisse qui présente un gros avantage pour nous Lorrains: étant originaire de notre belle région, il a sélectionné la plupart de ses textes dans nos archives. Ce manuel recoupe la paléographie latine et médiévale...

Michel Parisse a également publié deux ouvrages destinés aux grands débutants en latin médiéval: Apprendre le Latin Médiéval et Traduire le Latin Médiéval, aux éditions Picard comme son manuel de paléographie.

Si une grammaire latine traîne chez vous, et que vous avez fait un peu de latin ne serait-ce qu'au collège, prenez plutôt cette dernière. La "grammaire" que propose Parisse est une sorte de résumé de la grammaire latine de Sausy où les termes trop "antiques" ont été remplacés par un vocabulaire plus médiéval.

merci pour cette longue réponse! me voila soulagé de toute façon en paléographie latine le prof nous donnait les abréviations donc ce n'était pas difficile. Sans jamais avoir fait de latin j'avais réussi à avoir 16.5 au partiel de paléo latine. Mon inquiétude était de savoir si en M1 on allait nous demander de traduire le latin en français mais apparemment ça n'a donc pas l'air d'être le cas, tant mieux !
maintenant, je dois me trouver un sujet de mémoire...

Merci Nungal pour toutes les précisions par rapport à la paléo, c'est plutôt rassurant... pas besoin d'être un grand latiniste pour gérer la moyenne au partiel on dirait .

De toute façon, même si on peut être amener à buter sur des textes en latin médiéval... rien ne nous empêche de chercher un peu d'aide auprès d'amis/profs latinistes pour le traduire.

Personnellement, je n'ai seulement fait du latin que pendant deux ans au collège... et je me lance dans un master dans le bas moyen age.
Il est vrai que je ne risque pas, je pense, de tomber sur énormément de passage en latin, mais même si cela devait arriver... je ne pense que cela soit si dur d'obtenir, d'une façon ou d'une autre, la traduction.
Mieux, comme l'a si bien dit Nungal vis à vis de l'akkadien, rien n'empêche de se (re)mettre au latin à bac + 4, au contraire.
C'est d'ailleurs sans doute plus facile d'apprendre une langue en étant directement confronter à des dizaines de textes qui nous sont indispensables à nos études ou nos travaux, que face à des textes "d'apprentissages" qui ne nous intéressent pas plus que ça (et qui ne sont que des supports).

De plus, le vieux français a tout de même de nombreuses structures de phrases directement issues du latin : avoir fait de la paléographie française médiévale peut avoir ses avantages pour comprendre la paléographie latine (et vice versa).

Cela dépend du genre de sources que vous allez travaillé dans votre master Binihito. Car si c'est des documents issus d'une administration par exemple, ces derniers risquent d'être tous en latin.

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C'est fort possible, en effet, que je tombe sur des sources administratives en latin (même si j'aurais sans doute plus à faire à des documents comptables). Et dans ce cas, j'aurais tout le loisir d'aller ennuyer mes collègues latinistes

La compta sera aussi probablement en latin. Mais l'avantage c'est son côté répétitif.
Quand à vos amis, ils risquent peut être de se lasser rapidement, non pas que je remette leur amitié envers vous en cause (je ne me le permettrai évidemment pas). Mais certaines comptas sont volumineuses.

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J'ai eu accès à des sources comptables traitant l'époque qui me concernce et, même si je n'ai visualisé qu'une trentaine de sources, je n'ai pas vu de sources latines.
Cela étant dit, vous avez sans doute raison, la demande d'aide répétitive risque d'être lassante... Raison de plus pour m'y remettre ... Heureusement que maman a fait du latin dans sa jeunesse

Là je reconnais que votre maman sera certainement plus ouverte que vos amis
En tout cas bon courage!!

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Merci beaucoup !
J'espère juste trouver mon bonheur, que ce soit en français ou en latin.