Jerôme a écrit :
Quant à voir dans les cathares de sympathiques libertins, ne serait ce pas une reconstruction typiquement post 68 ?
Ils étaient tout sauf libertins, c'étaient de tristes sirs pour les plus sincères, même si quelques sympathisants ont "péché" toute leur vie en misant sur un
consolamentum au moment de mourir.
grossmann a écrit :
il y a plusieurs fausses idées sur les "cathares " :
es fausses idées sur les "cathares"
- 1) ils s’appellent "cathares":
ils ne se sont jamais appelés cathares mais plutôt : chrétien, apôtre ou pauvre du christ. L'église catholique du sud de la France les appelait les "hérétiques albigeois" . Le mot cathare vient d'un mot allemand, employé par un prêtre de Rhénanie, qui est Ketter qui voulait dire "sorcier adorateur du chat". En Rhénanie les "cathares" étaient considérés comme des sorciers.
C'est plutôt l'inverse, non ? L'étymologie grecque est mieux documentée et accompagne mieux l'origine orientale du catharisme.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Catharism ... 9tymologiegrossmann a écrit :
- 2) ils se surnomment les parfaits :
le surnom de parfait a été donné par l'inquisition pour les faire passer pour des manichéens de l'Antiquité. C'était une manière supplémentaire de les discréditer.
Les Parfaits sont des cathares qui ont reçu le
consolamentum sans pécher ensuite, les autres cathares sont voués, comme le reste du monde, à une damnation éternelle.
Rien à voir avec une diabolisation d'un perfectionnisme prétentieux, leur seule hérésie était suffisante pour les condamner aux yeux de l’Église.
grossmann a écrit :
- 4) ils sont manichéens (ou dualistes) :
Pas plus manichéens que les trois monothéismes de Jéhovah, héritiers du mazdéisme. Il existe plusieurs courants cathares, tous contradictoires les uns aux autres et incohérents entre eux. Leur point commun est de décréter qu'un dieu mauvais a créé le monde, mauvais, pour jouir de la souffrance. Les cathares dualistes pensent qu'un autre dieu, bon, permet la rédemption des âmes.
Comme les bons romanciers, les cathares placent le Mal au début, au cœur et en principe des narrations, sans lequel n'existe nul histoire.
"Au commencement était le Mal...", lointain écho de la "fin de l'Histoire" de Fukuyama.
C'est également un point commun avec le satanisme.