Daymio a écrit :
Almayrac a écrit :
Alain.g a écrit :
Avec la modernisation de l'agriculture et l'accroissement des échanges du à la vente des produits, se développe dans les villes des communautés de marchands et d'artisans qui s'enrichissent et souhaitent pouvoir instaurer leurs propres règles et non dépendre de règles seigneuriales diverses et inadaptées, qui ne correspondent plus à la croissance de leur activité, laquelle activité déborde de plus en plus des petites limites féodales, ce qui pose un problème de développement.
Quand j'ai lu ça, moi dans ma tête j'ai pensé foire de provins. Et une autre question me reviens ! Pourquoi y a t-il un conflit entre conte de champagne qui ont le pouvoir sur ces foires, et les rois de France ?
Sinon si je ne suis pas Hors Sujet avec la foire de provins je propose de développer. Sur les foires, mais ont peux également parler de la ligue des hanses et du rôle des commerces dans la société médiévale
Duby développe le rôle des grands foires en général si je me souviens bien. La féodalité est effacée par la croissance des villes parce que le commerce change de nature, s'effectue en espèces, de plus en plus loin, ce qui accroit le besoin de services bancaires.
Cette pression des réalités ne correspond pas à ce qu'on appellera plus tard la libre entreprise, car elle est loin de l'être, il y a de nombreuses réglementations seigneuriales et corporatives. D'ailleurs, le raisonnement que la réalité change les règles correspond au matérialisme dialectique et au ... marxisme, plus qu'au libéralisme qui concerne des règles de laisser faire, laisser passer, qui n'ont pas cours au 12è siècle.
Concernant les effets du mouvement des villes, il semble assez évident qu'en histoire longue, le développement des villes qui fait apparaitre la nouvelle classe de la bourgeoisie, est porteur de distanciation à l'égard de la religion. La Renaissance est en vue avec ses nouvelles valeurs dont l'individualisme qui mènera aux Lumières, anti-religieuses et anti-cléricales. Mais au 12è siècle le poids de la religion est encore considérable. Si l'emprise matérielle, en termes de pouvoirs de l'Eglise, diminue, par contre l'emprise spirituelle reste forte pour plusieurs siècles.
Il n'y a pas de doute, par ailleurs que comme il a été dit par Jean Marc Labat le pouvoir royal va saisir cette occasion des villes pour s'immiscer dans le réseau des seigneuries de la féodalité. Ce n'est qu'un début. Le roi commence par percevoir des impôts et désigner des représentants, il nomme des prévôts royaux, qui ne sont pas nobles, au prétexte qu'il y a un besoin de centraliser le recouvrement des impôts royaux. Puis il leur confie des tâches de police et nomme des baillis pour les superviser.