Alain.g a écrit :
La période appelle la question de savoir pourquoi après l'effervescence grecque puis hellénistique, il semble y avoir un grand vide pour les sciences durant les années 400-1400 disons ? La réponse n'est pas simple.
Sans doute les nouveaux maitres, barbares, n'ont-ils pas le gout de la recherche et le tout religieux du temps n'a pas dû être très stimulant pour d'éventuels chercheurs au sens de l'époque ? Il y aussi l'insécurité des nouveaux temps, le repliement du savoir dans les monastères et près des Evêques, la disparition d'une élite fortunée intéressée par les sciences ?
Une hypothèse: Il a du y avoir bien plus de travaux qu'on ne le pense, dans les monastères notamment, mais tout restait secret ou non exploité et rien n'était transmis. Pas de progression de ce fait, pas de "fertilisation croisée", pas cette effervescence et compétition qui déclenche le progrès scientifique ??
Il est déja assez discutable de créer de toute pièce des séquences appelées Moyen-âge ou Renaissance ou encore pire "période moderne" pour ne pas voir ( le simple bons sens y suffit) que chacune de ces périodes arbitrairement enserrées dans des dates se coupent elles-mêmes en tranches de temps; essayons de faire simple : la contribution médiévale à la "science de la nature" ( car c'est bien de ca dont il s'agit) n'a jamais déserté ce "Monyen-age". Les disputes sont âpres et fréquentes d'abortd entre la physique "nominaliste" ( ou parisienne) ou de
l'impétus ou buridanienne, et la physique aristotélicienne. La question se pose entre le "mouvement-processus" ( action continuelle de la cause moteur) physique aristotélicienne et le "mouvement-effet". L'affaire se noue dans le moyen âge tardif du XIV e siècle. C'est dans cette période que se fixent les instruments conceptuels . Les médiévistes contemporains distinguent nettement la "philosophie naturelle" et "physique"
Pour Roger Bacon qui couvre le XIIIe s la science se décompose en plusieurs objets
perspectiva ( optique)
astronomia iudiciaria ( alchimie)
agricultura
medicina
sciencia experimentalis
Albert le Grand ( qui nait à la fin du XIIe s) les sciences naturelles se divisent en 3
science du corps naturel mobile
per sescience du corps matériel mobile et simple ( théorie de la génération et de la corruption, , du ciel et du monde, des propriétés des éléments)
science du corps matériel mobile naturel et mixte ( (météorologie, psychologie, mouvement des animaux,, botanique, zoologie)
l'organisation du champ scientifique doit beaucoup au philosophe françiscain Guillaume d'Okham, qui vit au XIVe
Pour ( une fois encore simplifier à l'extrême) Ces nouveaux " instruments conseptuels" que nous évoquons plus haut ne sont pas à considérer comme des outils imparfaits d'une physique mathématique mais comme des systèmes conceptuels délimitant les réseaux organisés sans référence au réel ( logice, sophistice loquando..) Ce sont plutot des " langages" analytiques. Les travaux s'orientent de la
disputatio vers une conception plus dirigée vers la scientificité plutot que d'un changement dans la perception de la nature ou d'une modification dans la perception des rationnalités naturelles.
Le savoir se partage entre les universités 'Oxford et de Paris qui chacune professe des doctrines différentes mais entre lesquelles s'effectuent des emprunts et des mouvements.
Ne pas oublier l'imperium de la
Potentia Dei absoluta la Théologie.A l'intérieur de laquelle il faui puiser la légitimité de la recherche le " logiquement permissible"
Ce qui est vrai c'est qu'on est là dans un autre univers mental tres difficile à appréhender, nullement dans un "désert" de la pensée.