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Philippe 1er, les enfants nés de son union avec Bertrade
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Auteur :  Salmanasar [ 17 Mai 2004 13:11 ]
Sujet du message : 

Kitten a écrit :
Désolé d'avoir mis autant de temps à te répondre Salmanasar.
En fait chaque reine a droit à une biographie détaillée dont la longueur varie, mais tu peux compter environ 50 pages pour chacune, plus ou moins (ce dans le 1er volume, qui fait 300 pages). Par contre, dans Les années sanglantes (500 pages), une très grande place est attribuée à Catherine de Médicis, les autres reines étant elles aussi bien étudiées mais moins longuement.


Merci pour le renseignement Kitten :) .

Auteur :  Huyustus [ 18 Fév 2009 2:50 ]
Sujet du message :  Re: Philippe 1er, les enfants nés de son union avec Bertrade

Je remonte ce très ancien sujet, le seul que j'ai trouvé sur PH qui parle un peu de Philippe premier (mais ce n'est pas très facile d'utiliser le moteur de recherche sur "philippe I").

Il s'agit d'un des règnes les plus longs de l'histoire de France (48 ans), et pourtant j'ai l'impression qu'on n'en sait pas beaucoup sur ce souverain et son action.

Que sait-on de ce règne ? Et que sait-on du roi lui-même ?

Auteur :  Robert Courteheuse [ 28 Fév 2009 18:57 ]
Sujet du message :  Re: Philippe 1er, les enfants nés de son union avec Bertrade

Son règne est intéressant à plus d'un titre (1ère croisade, montée en puissance de Guillaume le Conquérant). C'est aussi un long conflit avec la papauté, l'affrontement entre pouvoirs spirituel et temporel. Georges Duby lui a d'ailleurs consacré des chapîtres très intéressants dans "Le Chevalier, la femme et le prêtre".

Fils d'Henri 1er et d'Anne de Kiev, Philippe 1er eut un début de règne plutôt prometteur et monnaya sa neutralité dans plusieurs conflits en en l'échange de terres. Il ajouta ainsi au Royaume une partie du Vermandois, le Gâtinais et le Vexin Français.

Il s'ingénia à gêner les actions de son puissant vassal, Guillaume le Conquérant. Ainsi, il favorisa la révolte de Robert Courteheuse, fils ainé de Guillaume, contre son père. Lui-même ne se lance dans aucune grande expédition militaire. Il vaut mieux car il est rarement victorieux sur les champs de bataille. On a même vu ses armées en déroute devant celles d'Hugues du Puiset, petit seigneur d'ile de France.

Le tournant du règne survient en 1092 avec la rencontre de Bertrade de Montfort, épouse du Comte d'Anjou, Foulques IV le Réchin. Selon les chroniqueurs, Philippe est séduit et enlève Bertrade. Il répudie son épouse, Berthe de Frise et se marie avec Bertrade. Ce mariage est d'abord admis par les barons.L'archevêque de Sens bénity l'union. Mais, sous l'impulsion de l'évêque Yves de Chartres, un courant s'indigne et en appelle au Pape.

Renonçant à se séparer de Bertrade, Philippe Ier sera excommunié en 1095 par Urbain II (le Pape de la 1ere croisade). De guerre lasse, Philippe 1er, au bout de 7 ans de lutte contre la Papauté, se soumit en 1099 et promit de se séparer de Bertrade. C'était là la défaite du pouvoir temporel face au pouvoir spirituel. Philippe 1er y gagna l'image d'un roi, toujours vautré, esclave de ses vices, entièrement sous la coupe de sa maîtresse. Toutefois, il convient de ne pas oublier qu'il s'opposa 7 ans durant à la Papauté, preuve d'une certaine fermeté.

La fin du règne est peu glorieuse. Philippe 1er, qui vit toujours avec Bertrade, semble se désintéresser des affaires du Royaume. Son fils, Louis (futur Louis VI le Gros) a maille à partir avec Bertrade. On dit même que cette dernière a tenté de l'empoisonner pour que ses propres enfants, Philippe et Florus succèdent à Philippe 1er.

Philippe 1er meurt en 1108. Il est un des rares rois à ne pas être enterré à la basilique de St Denis mais à l'abbaye de Fleury à St Benoît sur Loire.

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