Je précise que je m'interresse à la vie des pauvres "moyens" soit la majorité de la population. Comme mes souvenirs d'histoires ne sont plus frais j'ai décidé de rafraichir tout ça.
L'hygiène
Les pauvres se lavent rarement totalement. Sinon c'est à la rivière ou devant un seau d'eau froide car se chauffer est un luxe et le bois coûte cher.
La toilette quotidienne elle est matinale et se fait toujours après s'être habillé. En effet, du fait que plusieurs personnes partagent la même pièce, et qu'il n'y a donc aucun moyens de s'isoler pour faire sa toilette, on ne nettoie que les parties du corps qui restent visibles : les mains, les ongles et le visage (l'homme du Moyen Âge était rasé de près). En ville les plus pauvres citadins se contentaient des bains publics. Des étuveurs se chargeaient de chauffer l'eau, puis quand elle était prête, des crieurs annonçaient l'ouverture du bain. On sait par exemple que Paris en comptait 26 en 1292. Ces bains étaient ouverts tous les jours sauf les dimanches et jours de fêtes. Cependant, les paysans font régulièrement des toilettes plus poussées, qu'ils pratiquent torse nu devant un seau d'eau. Le savon existe mais il est rare et cher.
Les W.C. du Moyen Âge sont les latrines. Elles sont en bois et débouchent le plus souvent dans une fosse d'aisance parfois garnie de cendre de bois désodorisante et antiseptique. Un vidangeur est chargé de la vider régulièrement. En guise de papier hygiénique on utilise du foin sec.
L'habillement
A cette époque, les vêtements sont fabriqués en laine, en lin, en toile et en drap (le coton est inconnu). Les accessoires sont en cuir pour les ceintures, les bourses et les chaussures (pour les riches: cuir de Cordoue) et en feutre pour les chapeaux. Les habits du paysan sont simples et très solides afin d'être portés le plus longtemps possible (parfois toute sa vie). Sur la tête, le paysan porte un chaperon, sur le corps une tunique, aux jambes des braies et des houseaux et sur le dos une cape.
Les hommes portent des braies : un caleçon long ou court, de toile ou de cuir, qui était maintenu à la taille par une ceinture appelée braiel. En haut, ils portent à même la peau une chemise à manches longues, tombant à mi-mollet.
Les femmes portent la même chemise, mais tombant jusqu'à la cheville. Par-dessous, celles qui tiennent à leur silhouette se serrent la poitrine dans un voile de mousseline que l'on épingle par derrière (l'ancêtre de notre soutien-gorge). La mode étant aux poitrines hautes, certaines n'hésitent pas à fixer des pelotes "en forme de pommes d'orange" pour améliorer leurs formes.
Le vêtement d'extérieur est un manteau sans manches, parfois muni d'un capuchon, et que l'on fermait sur la poitrine par une agrafe, laquelle pouvait être un simple crochet, ou un bijou très travaillé. Le manteau d'hiver était par ailleurs souvent fourré de lapin, ou d'écureuil.
Quand on n'allait pas pieds nus, les pieds et les jambes étaient couverts par les chausses, des bas tricotés ou taillés étroitement dans l'étoffe, et maintenus par des jarretières. Parfois, les chausses étaient "semelées", ce qui évitait de mettre une autre chaussure, surtout à l'intérieur. Sinon, on portait des souliers faits d'étoffe ou de cuir souple et, l'hiver, des brodequins fourrés.
La nourriture
Age, on mange beaucoup de pain (les pommes de terre n'existent pas): plus d'un kilo par jour! Chez les paysans, la nourriture ne varie pas beaucoup: du pain noir, de la soupe, des bouillies (d'avoine ou d'orge), du lard et les jours de fête: un peu de viande de porc, des poules et des oeufs (omelette). Les légumes sont souvent des fèves, de la chicorée, de la laitue, des carottes,... La viande était rarement au menu.
On mange avec les doigts ou bien avec des écuelles, des cuillers et des couteaux (souvent un pour deux personnes). La fourchette n'existe pas. On n'utilisait pas d'assiettes, qui étaient remplacées par des tranchoirs : de larges morceaux de pain rassis, sur lesquelles on posait les viandes ; On boit souvent à plusieurs dans le même verre qui soit de l'eau avec un peu de vin, du cidre ou de la bière chez les paysans.
Pour manger, ils installaient une planche sur des tréteaux ce qui servait de table: c'est de là que l'expression "mettre la table" vient. Ensuite le repas terminé, ils démontaient la table contre le mur et ils mettaient la paillasse pour dormir, en guise de couverture, une fourrure d'animal ou une couverture en laine .
Les Fêtes et réjouissances
Les difficultés de la vie quotidienne entraînent les hommes et les femmes du Moyen Age à profiter de toutes les occasions de rire, de faire la fête et d'oublier ces temps difficiles. Les principales fêtes sont religieuses, ou liées à un événement royal (naissance, mariage, victoire militaire par exemple). A ces occasions, toute la population se rassemble autour de banquets, forme des processions, danse, etc.
Dans les villes, la rue est envahie par les musiciens ambulants, les jongleurs, les "montreurs de bêtes étranges" et les diseuses de bonne aventure. Elle peut aussi devenir le lieu de jeux collectifs, d'adresse ou de force. Alors se déroulent tirs à l'arc ou à l'arbalète, jeux de quintaine, batailles rangées à coup de cailloux... Et sur les places ont lieu des courses de chevaux ou des jeux de ballon. Dans les campagnes, on trouve surtout des jeux de ballon, ou des lancers de javelots, des tirs à l'arc, ...
la médecine
Elle est rudimentaire. On distingue toutefois le médecin du chirurgien. Ce dernier, qui est aussi barbier, exécute les saignées et les purges. Notons que le barbier est aussi dentiste, bien qu'il existe des dentistes ambulants que l'on arrête sur la place du marché pour se faire arracher une dent cariée. Le dentier n'existe pas et, souvent, après trente ans, les gens sont totalement édentés. L'hygiène dentaire est en effet inexistante, et seul les plus riches peuvent s'offrir de la poudre dentifrice.
Le docteur fait saigner le malade avec la pointe d'un couteau (saignée) ou pose des sangsues car on pense que trop de sang rend malade. Il prescrit aussi des tisanes à base de plantes, d'herbes (récoltées par l'apothicaire: ancêtre de notre pharmacien) et de miel. Il ne fait pas bon avoir des migraines car, dans ce cas, on peut percer un trou dans le crâne. Les fractures sont "réparées" grâce à des planches fixées par des cordes.
La journée du paysan
Il se lève le matin très tôt en même temps que le soleil. Ensuite , il va travailler toute la journée dans les champs à labourer, semer ou récolter selon la saison. Quand il rentre de sa dure journée de labeur, il mange puis après avoir préparé le lit ou la paillasse, il va se coucher bien fatigué de sa journée. Et c'est comme ça toute l'année.
Sources:
http://www.cvm.qc.ca/glaporte/metho/a01/a142.htm
http://lesroutesdavalon.free.fr/moyen/vie.htm
http://users.skynet.be/dm.gerpinnes/moyenage6.htm
http://www2.ac-lille.fr/gouzeaucourt/le ... en-age.htm