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Message Publié : 26 Juin 2006 19:09 
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J'oubliais de signaler un site très agréable et complet sur l'héraldique:
http://www.heraldique-europeenne.org/

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Message Publié : 26 Juin 2006 21:44 
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Jean Mabillon
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merci Plantin-Moretus, pour ce magnifique armorial 'sinoplien'.
En plus de son intérêt historique, généalogique, de sa richesse symbolique, l'évidence premiere de l'héraldique, pour moi, c'est sa beauté.


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Message Publié : 27 Juin 2006 16:35 
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Jean Mabillon
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Lisant les blasonnements de plusieurs familles, il m'est apparu qu'un blasonnement d'une seule et même famille et branche pouvait présenter dans plusieurs énoncés de légères différences de formulation pouvant donner lieu à de petites différences dans le traitement graphique des armes.
IL y a aussi le cas où un élément du blasonnement reste général, ouvrant une marge de variabilité pour le rendu graphique, du moins à ce qu'il me semble.

Ex, ce blasonnement début 18éme-- 'd'argent à l 'oiseau de sable perché sur un tronc au naturel', etc.
Même si l'on exclut des oiseaux comme l'aigle, l'épervier ou qqes autres qui seraient précisés comme tels dans le blasonnement, du moineau à l'albatros en passant par le grand duc, ça laisse une marge à l'interprétation. :)
Ou est-ce que le terme 'oiseau' utilisé en héraldique ne peut référer qu'à une seule espèce d'oiseau, et si oui, laquelle?


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Message Publié : 27 Juin 2006 19:40 
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Citer :
Lisant les blasonnements de plusieurs familles, il m'est apparu qu'un blasonnement d'une seule et même famille et branche pouvait présenter dans plusieurs énoncés de légères différences de formulation pouvant donner lieu à de petites différences dans le traitement graphique des armes

C’est surtout au XVIIIème siècle, au moment de la décadence de la langue héraldique, que la terminologie se complique en voulant tout décrire de façon extrêmement précise, et donc paradoxalement, que des différences peuvent apparaître dans l’interprétation. On invente alors des mots inconnus au Moyen-âge.
Par exemple, le terme « rampant » pour désigner un animal dressé sur ses pattes postérieures était générique jusqu’au XVIème siècle ; puis on crée des termes propres selon l’animal :
Le lion ou le griffon restent « rampants », mais le cheval devient « cabré » ou « effrayé », le cerf « élancé », le taureau « furieux », le mouton « sautant », le renard ou le loup « ravissant », le chat « effarouché », le bélier ou la licorne « saillant », etc...
Donc, selon les blasonnements, vous pourrez trouver un vocabulaire variable, mais pour les armes tardives, car les autres ont été fixées dans des armoriaux plus anciens.
Citer :
Il y a aussi le cas où un élément du blasonnement reste général, ouvrant une marge de variabilité pour le rendu graphique, du moins à ce qu'il me semble.

Quelquefois, en effet, on peut penser qu’il y a une certaine imprécision dans le blasonnement, mais il n’en est rien, car les hérauts, qui « criaient » les armes, ou les héraldistes des armoriaux non figurés (beaucoup étaient seulement écrits) ne prenaient pas la peine de préciser des éléments supposés connus de tous.
Par exemple, les armes de France moderne : « d’azur à 3 fleurs de lys d’or » ; il était inutile de préciser la position qu’elles occupaient sur l’écu (« posées 2 en chef et une en pointe »), car c’était une évidence ; si elles avaient été placées autrement par contre, on l’aurait indiqué ( ex : « de sable à 3 étoiles d’or, posées en fasce », et encore ne précise-t-on pas le nombre de rais des étoiles, donc il y en a cinq, sinon on aurait aussi précisé). Autre exemple, « d’azur à un pal d’argent accosté de 4 étoiles d’or » suffit, on sait qu’il y en a 2 de chaque côté du pal, l’une en dessous de l’autre, inutile de l’ajouter.

Dans le cas des oiseaux, le terme « oiseau » renvoie à une espèce non identifiée, qu’on représente comme une corneille.

Image

Par contre, on peut être extrêmement précis quand on veut désigner un oiseau particulier, par exemple le corbeau ; quand l’espace de l’écu ne permet pas de le représenter dans une taille qui permette de l’identifier à coup sûr, on lui ajoute un accessoire qui lui est propre, l’anneau : comme dans l’exemple ci-dessous, où l’identification du corbeau était indispensable, puisque ce sont des armes parlantes (Mathias CORVIN), étonnantes d'ailleurs car on superpose sable sur azur, ce qui contrevient à la règle d'emploi des couleurs, mais qui peut s'expliquer car le corbeau ne peut être que noir.

Image
L’autruche est réputée pour avaler n’importe quoi : on la représente donc avec un fer à cheval dans le bec ; enfin, une jolie image : la grue, qu’on voyait longtemps immobile sur une patte, est représentée tenant une pierre dans l’autre patte: si elle s’endort, la pierre tombe et la réveille, c’est pourquoi on blasonne « une grue avec sa vigilance », magnifique, non ?
Autre figure très poétique : le pélican « dans sa piété », c’est à dire se transperçant le jabot avec son bec et arrosant ses petits de son sang pour les ressusciter. On le rencontre dans certaines armes ecclésiastiques.

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Message Publié : 27 Juin 2006 22:17 
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Jean Mabillon
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Merci de nouveau pour ces informations et pour ces superbes images.


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Message Publié : 02 Juil 2006 13:51 
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Plutarque
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Je reviens après une absence assez longue sur ce site et je découvre avec bonheur tout ce que vous venez d'exposer. L'héraldique est une science extrèmement compliquée et qui demande un apprentissage très long.
J'ai une question à propos "d'armes rébus". J'ai rencontré récemment dans la région de Mâcon les armes de la famille Challans qui représentent un chat et une tortue (symbole de lenteur).
Existe-t-il beaucoup d'exemples de rébus de cette sorte? Je suppose que ce type de blason est apparu sur le tard quand certains bourgeois ont pu se faire attribuer des armes, ce qui était auparavant réservé à la noblesse ancienne

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Je ne suis qu'un viveur lunaire
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Jules Laforgue


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Message Publié : 02 Juil 2006 16:49 
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Vous évoquez en fait les armes dites "parlantes" dont certaines sont aussi des rébus.
il est vrai que beaucoup de ces armes ont été attribuées de façon arbitraire, et pour des raisons fiscales, dans l'Armorial Général de d'Hozier en 1696, à des individus qui n'en possédaient pas.
Mais beaucoup d'armes parlantes sont très anciennes, et même portées par des princes territoriaux: ainsi les bars pours les comtes de Bar, un coq pour Robert Lecoq, avocat du roi, 3 maillets pour les Mailly, un créquier pour les Créqui, un écueuil (fouquet) pour les Fouquet, etc...
Parfois, c'est la couleur qui est parlante, ainsi pour les Rougé:

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Même remarque pour les armes rébus; je vous en propose quelques-unes parmi les plus célèbres:
Helfenstein: D'azur, à un éléphant ("helfen") passant d'argent, sur un tertre ("stein") d'or
Chaumont (apparentés aux Amboise, on voit ces armes au château de Chaumont et dans la chapelle du château de Meillant dans le Cher): D'argent, à un volcan au naturel; amusant car ici, le rébus est inversé: "chaud mont"
Henneberg: poule (Henne)+ mont (Berg)

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Message Publié : 02 Juil 2006 16:56 
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Plutarque
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Merci pour ces renseignements!
Effectivement, il me vient aussi à l'esprit les armes de la ville de Martel dans le Quercy qui comportent trois marteaux.

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Message Publié : 09 Juil 2006 18:01 
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Un autre sujet de ce forum sur la représentation des armes des chevaliers de la Toison d’or sur les murs des édifices religieux où se déroulaient les chapitres de l’ordre me rappelle une autre coutume du Moyen-Âge et de l’Ancien Régime : les litres funéraires.
Une litre (car le mot est féminin) est une bande horizontale d’environ 60 cm de large, quelquefois sculptée, mais le plus souvent peinte en noir sur les murs extérieurs ou intérieurs d’une église, et qui porte les armes du seigneur du lieu:

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Les litres entourent ici les murs extérieurs de l’église (gravure de La vraye et parfaite science des armoiries, Pierre Palliot, 1660).

Elles sont aujourd’hui très rares (il en reste quelques-unes, notamment dans l’ouest et en Bourgogne) et celles qui subsistent sont très dégradées, car elles ont été prohibées par un décret de l’assemblée nationale en 1791 :
« Les ci-devant seigneurs justiciers et patrons seront tenus dans les mois de la présentation du présent décret, et chacun en ce qui les concerne, de faire supprimer les litres et les ceintures funéraires, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des églises et chapelles publiques ».
Interdiction réitérée par le réglement sur les sépultures du 29 Prairial an XI, titre VI, art.38 :
« Les litres funéraires seront formellement interdites et prohibées dans tous les lieux. »

Image
On voit ici une « Fuite en Egypte » sur un mur de l’église Saint Médard, à Genloux dans les Landes, dont la partie inférieure avait été recouverte d’une litre effacée ensuite, probablement après le décret de 1791.

Cette coutume remontait au XIIème siècle, donc contemporaine du développement des armoiries, lorsqu’on tendait une draperie noire autour de l’église lors des funérailles, ornée de l’écu du défunt peint sur un parchemin ; on décrochait l’ensemble au bout d’un an. Puis, les emblèmes héraldiques devenant héréditaires, ils furent peints directement sur les murs de l’édifice par les héritiers pour afficher la pérennité familiale. Ce « droit de litre » était donc un honneur très recherché car il était un signe indiscutable de noblesse ancienne, lié au droit de patronage laïc sur une église, mais souvent mal vu par l’Eglise.
De nombreux conflits éclatèrent aux XVIIème et XVIIIème siècles en raison des donations, ventes et héritages, l’usage des litres funéraires devenant un objet de vanité seigneuriale plus que de dévotion familiale, non seulement entre les familles, mais aussi avec les paroissiens qui voyaient leurs églises régulièrement noircies, les litres ne s’interrompant pas tout autour des murs et recouvrant sculptures et fresques antérieures.

Image
Dans l’abside de l’église Saint-Georges d’Essey-les-Nancy, en Meurthe-et-Moselle, une litre funéraire aux armes des Haraucourt.

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Dans l’église Saint-Pierre d’Assé-le-Riboul (Sarthe) litre aux armes de la célèbre famille des Beaumanoir et de celle de Rostaing, qui doit dater soit des années 1640, lorsque Henri de Beaumanoir, comte de Lavardin, décède peu après avoir épousé Marguerite-Renée de Rostaing, soit de 1701, date de la mort de leur enfant unique Henri-Charles.

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Litre funéraire aux armes de France et parti de France et de Bretagne (armes de Claude de France, épouse de François Ier) dans l’église Notre-Dame de Kroas-Batz à Roscoff (Finistère)

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Dans l'église Saint-Laurent de Bosc-Geffroy (Seine-Maritime), les armes accolées de Guillaume Groulard et de Marie Sublet des Noyers sur une litre funéraire du XVIIIème siècle.

Le spécialiste des litres funéraires est Pierre Bodin, qui a travaillé sur les litres de Normandie ; voici son ouvrage avec la quatrième de couverture :

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Voir aussi l’article dans Histoire médiévale n° 36, décembre 2002 : Les litres seigneuriales, P. de Losada

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Dernière édition par Plantin-Moretus le 13 Avr 2007 1:01, édité 1 fois.

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Message Publié : 17 Juil 2006 0:26 
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Polybe
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Bonsoir,
En voyant ce post je n'ai pas pu m'empecher d'y jeter un coup d'oeil. Voyez vous, un de mes meilleurs amis vient de rendre son mini mémoire de licence (environ 70 Pages) sur la symbolique princière au Moyen age. Il y explique l'origine des blasons mais aussi des devises et autres symboles, ainsi que leurs significations. C'est un bon travail de recherche (il a eu 16 !) Si cela vous interesse, je peux lui demander de vous l'envoyer par mail (d'autant plus qu'il est membre du forum...)


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Message Publié : 17 Juil 2006 6:52 
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Si le travail de votre ami est en ligne, cela nous intéresserait tous de pouvoir le consulter. Il lui suffirait de mettre le lien.

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Message Publié : 17 Juil 2006 16:08 
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Polybe
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non il n'est pas en ligne, il l'a simplement tapé sur Word. Je lui demanderai. (J'espère qu'il ne l'a pas deja effacé !)


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Message Publié : 17 Juil 2006 16:47 
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Polybe
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Je retire ce que j'ai dit ! Il est en ligne, voici le lien ! Il espère que les critiques ne seront pas trop sévères ! (ce n'est qu'un étudiant de L3 !)

http://santea.free.fr/M%e9moire.doc


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Message Publié : 18 Juil 2006 6:41 
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Très bon mémoire, la note était méritée.

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Message Publié : 18 Juil 2006 17:31 
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C’est un très beau travail dans la forme (l’iconographie est abondante, magnifique, et illustre toujours le texte (bien écrit) à bon escient, le choix des polices de titre étant un joli clin d’oeil à la calligraphie médiévale) et dans le contenu, qui mérite largement la note obtenue, pour autant que l’amateur (éclairé certes, mais amateur quand même) que je suis puisse en juger. J’ai appris beaucoup de choses, notamment sur les devises.

Me permettrez-vous cependant quelques remarques sur le rôle des hérauts et le blasonnement (p. 44-45) ?
L’influence des hérauts dans la codification des armoiries est indéniable évidemment, surtout à partir du XIVème siècle, codification qui va conduire progressivement à cette sclérose de l’héraldique à partir du XVème siècle que vous mentionnez.
Le langage héraldique, complexe voire hermétique, me semble être le résultat de cette évolution, comme si le héraut voulait compenser une certaine « déqualification » (fin effectivement de son rôle militaire) par l’élaboration d’une science et d’un vocabulaire « pédant » dont il serait le seul expert. Ce faisant, il devenait un auxiliaire voire un dignitaire curial, pour le roi d’armes.
Mais les termes héraldiques que vous donnez à titre d’exemples (les noms des couleurs notamment) me paraissent antérieurs à cette époque, contemporains de la naissance des armoiries (voir le dialecte anglo-normand) ; « gueules, azur, or, argent... » sont-ils alors réellement des termes savants utilisés sciemment par les hérauts pour écarter les non-initiés ?
Certes, « sable » remplace le simple « noir » au XIIIème siècle (Pastoureau), mais c’est une exception. De même, beaucoup de termes qui paraissent hermétiques aujourd’hui et même à l’époque moderne étaient d’usage courant avant le XIIIème siècle, en particulier dans le domaine militaire qui a donné une grande partie du vocabulaire héraldique (taillé, tranché désignent ainsi des mouvements de l’épée, bretessé, crénelé, potencé, anille, de l’architecture militaire, etc...).
Autre exemple : gauche n’apparaît que tardivement( voir http://www.lexilogos.com/document/littre_2.htm Littré), senestre étant auparavant le mot commun ; pour droite, il semble que ce soit même encore plus tard (dans le sens de « contraire de gauche » s’entend, voir Littré aussi).
Enfin, le blasonnement des armes du Téméraire sont effectivement très compliquées et longues à énoncer ; cependant le héraut prenait la peine de les énoncer intégralement sur les armoriaux ainsi que vous le faites, en ajoutant même pour chacune: « qui est [nom de la possession] » , mais on trouve souvent aussi, et plus simplement: « Ecartelé aux 1 et 4 de Touraine; au 2 parti de Bourgogne et de Brabant; au 3 parti de Bourgogne et de Limbourg; sur le tout de Flandre, car ces armes célèbres étaient supposées connues de tous.

Mais je m’aperçois que très maladroitement, mes remarques de détail dépassent de loin, non en pertinence, mais en volume, le compliment initial. Pour conclure, je rétablis donc l’équilibre en vous réitérant mon respect pour votre formidable travail.

P.S : Vous citez dans vos remerciements Mme Gaude-Ferragu qui a, je pense, dirigé votre mémoire ; j’ai été très impressionné par son excellente étude D’or et de cendres sur les funérailles princières au bas Moyen Age. L’effigie funèbre de Charles VI (page 60) et le tombeau de François II de Bretagne et de Marguerite de Foix (page 63) que vous présentez tous deux lui doivent-ils quelque chose ? En tout cas, si vous conservez des contacts avec votre professeur, transmettez-lui l’admiration d’un de ses lecteurs.

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