Jean-Marc Labat a écrit :
Ils voient très vite que l'armée de type ancien avec son système de ban et d'arrière ban est dépassée face aux Anglais qui disposent d'une armée quasi nationale et soldée. Jean II en a déjà pris conscience, et prend des mesures avant Poitiers, mais qui sont limitées.
dépassé en tactique de combat sans doute mais pas en terme d'effectif et de matériel.
Le ban et l'arrière ban étant constitués de nobles, ils combattaient tous à chevals et avec un équipement lourd.
Les 3 batailles grandes défaites Crécy, poitiers, azincourt sont presque identique.
L'orgeuil des nobles les empéchant de combattre comme de la "vulgaire piétaille" rend nécessaire le recours à une armée étatique.
Cela est l'une des raisons bien évidemment. Comme vous l'avez remarqué, la permanence de l'armée est très importante (au lieu de 40 jours pour l'ost) ainsi que sa fidèlité au roi.
Jean-Marc Labat a écrit :
Donc, il faut faire accepter l'impôt par des sujets qui n'en veulent pas, et qui finiront par l'accepter que pour assurer une sécurité que le système féodal ne peut plus assurer. Je mets à part le règne de Charles VI, qui ne fut qu'une marionnette durant ses "absences", mais tous les rois tendront vers ce but.
Ce que vous dîtes est très interessant.
L'împot imposé aux paysan était justifié par le fait que le noble ne travaillant pas, avait en charge la défense des personnes. C'est une sorte d'accord tacite établie depuis l'impossibilité des carolingiens à assurer la protection contre les pillages et les violences.
A partir de ce moment là, il va y avoir alliance entre le roi et les "bonnes villes" pour contrer la puissance féodale qui n'a plus sa place. Et ce n'est qu'a partir de la fin de la guerre de cent ans que les rois de France évinceront progressivement la puissance féodale en rattachant à la couronne de plus en plus de fief. Notamment avec Louis XI et la ligue du bien public, la lutte avec le duché de bourgogne et la bretagne.