Bonjour,
Isidore a écrit :
Attention c'est une source secondaire et il serait bon d'en savoir un peu plus pour pouvoir lui donner complètement crédit. Sinon ce serait... "parole d'évangile" et on soumet même ces derniers à la critique.
Pour confirmer que cette source secondaire dit vrai il va falloir aussi être costaud.
On ne va pas s'amuser à confirmer tout ce qui est écrit dans les sources même postérieures. Si vous contestez, vous annoncez sur quelles bases. D'ailleurs, si vous appliquez cette hypercritique au reste de l'Histoire, ça va faire un grand vide. Déjà, vous éliminez la conquête arabo-berbère de l'Espagne (mais j'imagine que ça ne vous empêchera pas de dormir ) mais vous pouvez aussi biffer la geste d'Alexandre le grand, le judaisme, le christianisme, l'islam etc. Ici,
absolument rien d'extraordinaire, donc pas de quoi mettre l'historien en alerte ; affaire classée.
Isidore a écrit :
il faudrait savoir si l'université Al Quaraouiyine existait à l'époque de Sylvestre. En effet une récente publication récente reporte à après le temps de Gerbert la naissance de cette université...
Outre le fait qu'il y avait d'autres universités à Fès, je me vois dans l'obligation de vous demander vos sources précises car il semble que l'on ait retrouvé un panneau reculant l'inauguration de celle-ci de 959 à 977. En fait, en plus de 20 ans de mise au point, j'ai le sentiment que le moment où Gerbert est passé faire ses armes en sciences là-bas, l'université devait êrtre en pleine effervescence.
Pour infirmer Guillaume de Malesbury, il va vous falloir chercher ailleurs.
Isidore a écrit :
Enfin Yongle, excusez mon insistance curieuse mais pourquoi reprenez vous ma réflexion sur le nationalisme ?
Parce que, au même titre que le racisme, que le gauchisme, et toute les idéologies, il pollue les études en science humaines. Je suis d'accord avec vous.
Alain.g a écrit :
]Ce n'est pas à moi de prouver. Faites vos citations. Autant le voyage à Barcelonne ville chrétienne depuis 200 ans, donc avec probablement pas de savants musulmans, se défend,
Voyons Alain, vous n'allez quand même pas avouer publiquement que vous ignorez que le passage de l'an 1000 (sous Al hakam II si mes souvenirs sont bons) est un moment d'apaisement pour les savants de toutes les religions. Nous savons donc bien que les frontières étaient poreuses à ce moment là et donc que Barcelone était très certainement, comme les autres villes de l'époque habitée aussi par des juifs et des musulmans; en tout cas pour l'élite savante.
Alain.g a écrit :
La conférence de Djebbar est très panoramique, elle parle de l'empire musulman, de Mohammed, du Coran et des sources scientifiques de la science arabe,; il n'y a pas 20 seconde sur Gerbert à Barcelonne, tout à la fin. Djebbar n' est historien que des mathématiques. Il est très imprécis, global.
Cette conférence était là uniquement pour illustrer l'extrême complexité de la science arabo-musulmane (pour simplifier à l'extrême). En conséquence, les moines des abbayes bénédictines recopiant inlassablement les mêmes textes religieux au fond de leurs scriptoria- ou très rarement des textes de la philosophie antique- ne pouvaient donc être qu'étrangers à ces travaux extrêmement techniques.
Alain.g a écrit :
Sur Guillaume de Malmesbury: outre que je demande à voir le texte,
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50285rAlain.g a écrit :
" D'après Christopher Tyerman, la réputation posthume de Guillaume de Malmesbury tient particulièrement à son œuvre littéraire très variée, ce qu'aucun historien n'avait fait depuis Bède le Vénérable. Rodney Thomson estime qu'il est le plus grand historien anglais depuis Bède, et l'Européen le plus instruit de son époque. Pour lui, il est un exemple de jugement intelligent et imaginatif, et de l'expression élégante.
Selon Tyerman, le travail historique de l'écrivain avait pour but de réconcilier l'histoire anglaise pré et post-conquête. Même si Guillaume de Malmesbury revendique avoir un point de vue objectif, son récit de la conquête normande est calqué sur la propagande normande, et son traitement de la guerre civile entre Étienne d'Angleterre et Mathilde l'Emperesse (entre 1139 et 1153) est clairement celui d'un partisan de cette dernière.
Tyerman conclut que l'historien est certes l'auteur d'une œuvre historique impressionnante, mais qu'en même temps, il fut un opportuniste politique qui fit une description très doucereuse du cruel Henri Ier († 1135) et qui réserva à Guillaume le Roux († 1100) un traitement particulièrement pudibond. "
Merci Alain. Mais, juste pour vous, est ce que vous avez l'habitude de soumettre des textes qui confirment le point de vue de votre contradicteur ? Auquel cas, vous allez gaspiller beaucoup de temps pour imposer vous idées.
Bien à vous.