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Pouvez vous développer sur ce royaume de Bourgogne.Vers 1360 commence le règne des Valois sur le duché de Bourgogne.(3 eme maison).Ceci semble peu compatible: Empereur et grand duc .
Le duché de Bourgogne est un fief français, à la différence de la comté de Bourgogne, qui est un fief de l'empire. On a prêté au Téméraire l'ambition, puisque la majeure partie de ses terres étaient dans l'empire, de s'y faire proclamer roi, notamment roi de Bourgogne, vieux titre sans réelle signification au XVe s. Il semble bien que son projet n'était de conquérir la Provence, mais de rassembler toutes ses terres sous le nom de "royaume de Provence".
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Est ce que le fait que la Provence fut dirigée par un prince français vassal du roi de France signifait qu'elle avait un lien de subordination à la France ?
Le comte de Provence est vassal de l'empereur, mais comme duc d'Anjou, il est aussi vassal du roi de France et comme roi de Naples vassal du pape. Mais ces liens de dépendance personnelle n'entraînent pas l'intégration des différents fiefs à des ensembles différents.
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La situation de la Provence sous les Angevins est elle comparable à celle du duché de Bretagne avant son rattachement à la couronne de France ?
La Bretagne est un fief du royaume de France, alors que la Provence est un fief de l'empire. Les ducs bretons dépendent juridiquement de la France alors que les comtes provençaux en dépendent politiquement.
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Je me souviens d'avoir lu qu'il y avait eu des luttes d'influence au sujet du comté et du marquisat de Provence à l'occasion de la croisade contre les Cathares au début du XIIIe siècle, mais ça n'en fait pas une dépendance du royaume de France pour autant - qui au contraire positionne ses pions sur les marches en accroissant sa présence administrative au sein de la sénéchaussée de Beaucaire (partie du comté de Toulouse jusqu'au Rhône). En réaction et pour bien montrer leur indépendance, les ducs d'Anjou fortifiant au début du XVe la ville de Tarascon.
Le marquisat de Provence est la partie du comté de Provence restée aux Toulousains après les guerres de succession provençales du XIIe s. Hérité, comme l'ensemble des possessions toulousaines, par Alphonse de Poitiers à titre viager et devant être contrôlé par le pape, justement parce qu'il ne s'agit pas d'un fief français, mais de l'empire.