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 Sujet du message : déclin de la chevalerie
Message Publié : 18 Oct 2014 17:29 
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Plutarque
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Inscription : 20 Mai 2014 22:12
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Quand a eut le déclin de la chevalerie ? Qu'elles ont été les causes de ce déclin ?


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 18 Oct 2014 21:48 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 24 Jan 2012 23:20
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D'après ce que j'ai lu de Sebastien Nadot: vers le 16e siecle

En gros quand les techniques de guerres ont changé, les armes à feu ont suffisamment pris l'ascendant sur les armes blanches pour que
les méthodes de préparation et d'engagement des batailles n'aient plus rien à voir avec les traditionnelles charges de cavalerie lourde,
déjà mises à mal par les archers anglais au 14e siècle.

Le tout appuyé par une littérature qui, à l'époque, était très influente dans l'imagerie populaire. Les auteurs sont passés de l'idéal
chevaleresque des chevaliers de la table ronde, sublimé par l'adoubement de François 1er, à Don Quichotte....

Les derniers vestiges de la chevalerie subsistent néanmoins dans les tournois, mais l'accident de Henri II achève un processus de déclin entamé
au 15e.


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 19 Oct 2014 11:07 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 28 Avr 2006 23:02
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La question porte-t-elle sur la cavalerie ou sur les ordres de chevalerie ?
Il n'existe pas de chevalier isolé, même si ce sont ceux que l'on voit généralement dans les romans et les films.

La cavalerie a toujours existé. Son importance a diminué avec l'apparition des armes à feu, comme dit très justement précédemment. Elle a perduré malgré tout. On la retrouve dans toutes les armées et à toutes les époques.

Les ordres de chevalerie ont été éliminés ou ont changé :

- Les Templiers ont été dissous par Philippe le Bel.
- Les Chevaliers Teutoniques ont subi une très importante défaite à la bataille de Tannenberg, à cause de l'artillerie, et ont fini par disparaitre quelques décennies plus tard.
- Les Chevaliers de Malte sont devenus élitistes et ont abandonné leurs actions militaires.


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 19 Oct 2014 17:57 
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Plutarque
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Inscription : 24 Jan 2012 23:20
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Oliviert a écrit :
La question porte-t-elle sur la cavalerie ou sur les ordres de chevalerie ?


Je pense qu'il ne parle ni de l'un ni de l'autre mais plutôt de l'archétype du chevalier du XIII-XIV, en armure de plaques,
faisant parti des nobles en charge d'engager les batailles avec la cavalerie lourde.

Ensuite effectivement la cavalerie en elle-même a évolué mais elle n'avait plus rien à voir - à terme - avec
les seigneurs chevaliers en armure.


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 8:05 
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Salluste
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Inscription : 22 Jan 2013 16:31
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Oliviert, les Teutoniques n'ont pas disparu. L'ordre s'est sécularisé en 1525, il est passé à la maison de Brandenburg et ses membres sont revenus dans l'empire où leur "capitale" se trouve à Bad Mergentheim. L'ordre existe toujours; il s'est transformé en association caritative. Quant aux Hospitaliers, ils existent encore également et ils n'ont pas abandonné leurs actions militaires avant 1798; l'exemple le plus célèbre étant évidemment le siège de Malte en 1565.

Les temps modernes marquent le déclin de la chevalerie, quand bien même jamais chevaliers ne furent si bien protégés. Après les guerres de Bourgogne, de Souabe et d'Italie, les chevaliers n'apparaissaient plus (ou moins) comme une élite dans l'armée. Les régiments de fantassins avaient retrouvé leur prépondérance, que ce soit en Espagne ou dans l'empire. On voit aussi émerger un autre type de cavaliers, les reiter à la sale réputation provenant de l'empire et issus de rangs plus modestes.

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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 9:02 
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Polybe
Polybe

Inscription : 09 Oct 2014 10:56
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Citer :
Les temps modernes marquent le déclin de la chevalerie, quand bien même jamais chevaliers ne furent si bien protégés. Après les guerres de Bourgogne, de Souabe et d'Italie, les chevaliers n'apparaissaient plus (ou moins) comme une élite dans l'armée. Les régiments de fantassins avaient retrouvé leur prépondérance, que ce soit en Espagne ou dans l'empire.

C'est juste. L'apparition d'une infanterie lourde de piquiers (carrés suisses et tercio espagnol notamment), bien équipée et entrainée, a complètement renversé la balance des forces entre cavalerie et infanterie. Jusqu'alors, les chevaliers avaient affaire à des fantassins, dits "piétons", piètrement armés et peu disciplinés, qui se débandaient souvent à la première charge. Mais désormais la cavalerie, même lourde, ne pouvait plus prétendre au rôle principal sur le champ de bataille. En conséquence, elle a cessé d'être un moyen de provoquer la rupture et d'emporter la décision, pour devenir un auxiliaire de l'infanterie, vouée à combattre sur les ailes et à des missions de poursuite ou d'avant-garde.
La cavalerie reste cependant essentiellement un corps de prestige, majoritairement réservé aux nobles.

Cela explique l'abandon d'une cavalerie de chevaliers. Quant à la disparition du concept même de chevalerie, il faut aller voir dans l'évolution des sociétés lors des temps modernes: laïcisation progressive de la politique, indépendance croissante des États vis-à-vis de l'autorité papale, essor du protestantisme et abandon progressif du système féodal entre autres.


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 9:40 
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A mon avis, le déclin de la chevalerie commence avec l'avènement des armées soldées. A partir du moment où le roi donne une solde à des officiers, l'idéal individualiste du chevalier disparaît au profit de l'organisation collective. Il y avait des signes au XIVème siècle, c'est consommé au XVème.

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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 13:52 
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Salluste
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Je suis d'accord avec Jean-Marc : avec les armées soldées sonnent la fin de l'ost, avec ses "lances" qui se battaient sans trop de cohésion, et donc de la chevalerie.


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 14:59 
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Grégoire de Tours
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"pleurez ,pleurez fleur de chevalerie" Eustache Deschamps (14e s) raméne ce déclin à la mort de Duguesclin.
Sinon qu'entends 'on par chevalerie ?certains ordres prestigieux ont perdurés :LA TOISON D OR/ LA JARRETIERE
François 1er est le "roy chevalier"
on ne peut confondre "chevalerie et cavalerie"..par contre on peut rechecher quand la cérémonie de l'adoubement disparait.François est fait chevalier par Bayard(16e)


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 15:15 
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Salluste
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ALEXANDRE 1ER a écrit :
"pleurez ,pleurez fleur de chevalerie" Eustache Deschamps (14e s) raméne ce déclin à la mort de Duguesclin.

Je ne pense pas qu'on puisse dater aussi précisément le déclin d'un phénomène comme la chevalerie. Ce n'est pas la mort d'un homme qui peut mettre fin à une telle institution. Ça se passe en parallèle d'une autre lente évolution, l'apparition des armées soldées, elle même concomitante d'un autre fait qui est la centralisation du pouvoir et la plus grande facilité pour le roi à lever l'impôt. Tout cela se passe donc sur un temps long, très long même (on peut dire du XIIIe au XVIe siècle, presque), avec des phases, même, de tentatives de relance de l'idéal chevaleresque (comme au XVIe siècle, quand les tournois sont remis à la mode, ou, comme vous le signalez, un roi est adoubé par un chevalier célèbre).


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 15:23 
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François Ier adoubé, c'est déjà un anachronisme, une survivance, en tout cas le dernier chant du cygne.

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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 16:15 
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Plutarque
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Je pensais plutôt que le déclin de la chévalerie démarra au moment où elle perdait sa force stratégique durant une bataille, et ce fût le cas durant la bataille de Bannockburn en 1314 qui vit la cavalerie lourde anglaise se faire écraser par les piquiers écossais, qui plus est en sous-nombre lors de cette bataille.


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 16:31 
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Ce n'est pas la première fois que la cavalerie lourde se fait étriller par la piétaille, Courtrai en 1302 en est un bon exemple.

J'ai parlé à dessein de cavalerie lourde et non de chevalerie, car celle-ci ne se résume pas en charges plus ou moins coordonnées, elle est un état d'esprit lié à la féodalité. Au moment où les liens d'homme à homme s'affaiblissent, on peut dire que la chevalerie est en déclin. A l'armée qui est appelée par le suzerain à combattre succède un armée permanente, où le noble est payé par un supérieur hiérarchique qui est aussi à même de le faire monter en grade. La noblesse d'épée accepetera cette sujétion car le combat est sa raison d'être, mais il n'y a plus de chevalerie. Il y a un lien indissoluble entre féodalité et chevalerie.

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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 16:41 
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Plutarque
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Je suis d'accord avec vous, mais le prestige d'une telle armée va en patir avec le temps, elle était à l'origine l'élément moteur d'une armée, et par ses nombreuses défaillances, elle va perdre tout prestige, entraînant par la même les bonnes moeurs chevaleresques. Les grands chevaliers à compter du 14eme siècle ne se feront que plus rare.

Et les grands chevaliers qui marquèrent leur temps fûrent mis en avant par leur courage au combat, on peut retenir du Guesclin, les templiers (pas tous) et le dernier d'entre eux (selon moi) avec Bayard. Après les principes de la chevalerie disparaitront.


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 Sujet du message : Re: déclin de la chevalerie
Message Publié : 20 Oct 2014 17:28 
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C'est logique, les armées ne peuvent plus être une somme d'individualités, on en a vu les résultats à Crécy, Poitiers et Azincourt. Une armée devient un ensemble cohérent où nul ne peut se montrer individualiste, mais collectif. Avec les armes à feu, ce n'est plus le duel qui importe, on n'est plus dans le combat individuel à l'arme blanche. L'armée française qui compte deux tiers de cavaliers sous Charles VII n'en a plus qu'un tiers sous Louis XII.

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