Bonjour à tous.
Parmi mes projets, j'envisage souvent d'écrire des récits se déroulant dans un Moyen-âge plus ou moins fictif (j'ai renoncé au roman strictement historique, je connais mes limites...), mais je n'aimerais pas quand même inclure trop d'éléments complètement anachroniques.
Du coup, la question m'est venue, et je crois qu'elle mérite d'être posée: en quoi consistait l'éducation des filles nobles et royales au bas-Moyen-âge?
Leur enseignait-on seulement à être de bonnes petites femmes soumises, ou y avait-il un minimum d'instruction intéressante?
Lecture et écriture? Histoire? Un peu de politique et d'économie? Équitation?
Je sais par exemple qu'Anne de Bretagne pratiquait la chasse au faucon, mais en dehors de ce détail, je m'aperçois que j'en sais bien peu.
Merci d'avance pour toute information.

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Bonjour

Je crois que ce serait plus simple et que rapide pour vous de vous tourner vers la très abondante et récente littérature sur la condition féminine à travers l'histoire, comme par exemple La femme dans la société médiévale de Florent Véniel.
Sinon voici un premier élément de réponse: http://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/95-moyen-age/1569-la-condition-des-femmes-au-moyen-age.html

Mouaif....... cet article semble encore très influencé par l'idée que le Moyen Age est une époque sombre et obscurantiste.... Il donne une image très noire de la condition féminine au MA sans la remettre en perspective.

Bizarre cette façon de voir l'histoire selon tel ou tel prisme..... et en particulier à travers celui de notre époque, nécessairement plus éclairée, louable....

Dire que le viol était au Moyen Age une menace permanente qui pesait sur les femmes (*musique angoissante.... Vous le sentez là le Moine Ayage où c'est tout le temps l'hiver, où la peste sévit en permanence, où les gens du peuple vivent dans des porcheries en ruine et où la violence est omniprésente (sans oublier le pannel merdiévalisant: le bûcher, l'inquisition, l'armure de 250 kg, l'opression étatique et seigneuriale (il ne vient jamais à l'esprit de personne que dans un monde où on ne se déplace qu'à pied sur des "routes" à côté desquelles nos chemins actuels sont des autoroutes, on avait bien moins à faire à l'administration qu'aujourd'hui?), ca a été la goutte d'eau.

C'est oublier un peu vite qu'en ce début de XXIème siècle, le viol est encore massivement utilisé comme arme psychologique dans de nombreux pays (en temps de guerre ou non), que c'est une réalité qui est encore tristement répandue même dans les sociétés occidentales plus pacifiée, et que le statut de la femme, aujourd'hui, c'est encore bien souvent soit voilée et mère de famille, ou alors à moitié à poil et étalée sur d'immondes affiches publicitaires pour nous refiler toujours plus de trucs inutiles. Désolé pour cette gueulante un peu hors de propos, mais ce genre d'article qui fait passer les gens du passé pour des abrutis arriérés face à notre époque si parfaite et éclairée, ça a tendance à me donner la nausée. C'est trop facile ce genre d'auto-satisfaction....

Pour une femme de noble naissance, on attend au Moyen Age la même chose que pour un homme: qu'il tienne son rang. Il faut garder à l'esprit que les sociétés médiévales ne sont pas des sociétés individualistes comme celles d'aujourd'hui. On existe avant tout à travers son appartenance: la famille, la lignée, le métier, la communauté villageoise ou religieuse.... On attend de l'individu qu'il agisse en conformité avec son appartenance sociale et/ou économique.

Donc un minimum d'éducation et de connaissances pour une fille de seigneur, logiquement, c'est bien ce que vous voulez dire?
Dovicus, merci pour cet article, il donne au moins quelques généralités bonnes à savoir.

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Je vous suggère la lecture de Régine Pernoud : Les femmes au temps des cathédrales et Les femmes au temps des croisades.

La femme a toujours eu un statut social inférieur, mais cette infériorité était moins marquée au moyen-âge que par la suite.

Le livre de Geoffroy de La Tour Landry pour l'éducation de ses filles, écrit au quatorzième siècle, édité en 1854 par Anatole de Montaiglon, est disponible en ligne sur Gallica.

Le XVe siècle correspond à une époque de grand renouvellement de la noblesse, après l'hécatombe d'Azincourt et la reconquête de la France. Au cours de ce siège, de nombreux lignages se sont agrégés à la noblesse. Il s'agit de propriétaires ruraux qui s'y fondent par la participation aux guerres en forçant l'accès au ban et à l'arrière ban, de bourgeois citadins qui exercent des charges financières, de membres des corps des villes.

Bien évidemment les familles d'ancienne noblesse subsistent, elles vivent plus ou moins au contact de la cour, ou bien vivotent sur leurs terres.

Selon les cas, rurales ou citadines, l'éducation en diffère : facilité d'avoir un précepteur ou un simple directeur de conscience, d'avoir accès à l'écrit (lecture, écriture, savoirs scientifiques), à une certaine liberté de mouvement, l'accès à l'équitation, etc...

Seul l'éducation chrétienne est un dénominateur commun, mais son contenu diffère sensiblement, selon la qualité du transmetteur (clerc, prêtre, moine, mendiant), la proximité avec un centre culturel (chapitre cathédral, abbaye, couvent, université, etc...).

Tout dépend du cadre que vous imaginez.

Merci pour ces pistes.
Mon personnage principal serait la fille d'un roi, si cette précision peut orienter vos réponses.

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