Bonjour. Dans le cadre de l'écriture de mon livre j'aborde une question.

Si le prix d'un barbier que j'estime à 3 deniers. Le prix d'une nuit dans une auberge à 6 deniers. Quel serait le prix d'une épée ? J'ai vu 6 sou. Mais en ce cas combien de deniers valent 1 sou ?

Je n'ecris pas un livre d'histoire mais une fiction en 1214, mais j'ai besoin d'aborder cette petite valeur monétaire sans grandes connaissances.

Merci

La Livre, qu'elle soit Tournois ou Parisis, de divise en 20 sous de douze deniers. 6 sous font donc 72 deniers. 1,25 Livres Tournois valait 1 Livre Parisis.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Merci Jean-Marc

Je sais pas jusqu'à quel point vous tenez à être fidèle aux réalités de l'époque, mais il faut savoir
que le prix dépend aussi de la gamme et que du bas de gamme il y en avait aussi à ce moment,
d'autant plus que je crois me souvenir qu'en ce début du XIIIe la qualité des épées françaises
(on peut dire françaises en 1214 ?...) n'avait plus rien à voir avec celles des épées des carolingiens.

Je crois que c'était du à une pénurie de métal et donc un appauvrissement des alliages. Il faudrait
que je retrouve les liens qui parlaient de ça

Et, pour la profane absolue que je suis en la matière, sauriez-vous me donner l'équivalent en monnaie d'aujourd'hui?
Darwenn, vous parlez d'une épée à 6 sous. Combien cela fait-il en €uros?

_________________
-Qui suis-je pour discuter avec l'Histoire ?

Bonjour,

Il faut bien faire attention à la différence entre le système de compte denier > sou > livre et les monnaies réelles en circulation. En 1214, il n'y a pas de pièces d'un sou ou d'une livre, seulement des deniers et des portions de denier. Donc si vous voulez faire acheter une épée de six sous, il faut que votre personnage amène soixante-douze pièces au forgeron.

_________________
Ira principis mors est

En 1200 (valeurs sûres car authentifiées par des textes ) :
- un cochon vaut 1 sou (et sans doute un beau cochon car dans un acte il est précisé : « … un cochon de au moins 1 sou… » )
- économisez le cheval car ce doit être une chose rare donc chère : entre 80 et 300 sous
- je l’avais signalé ailleurs : le cuir devait être cher car un type offre à sa femme un menteau d’une valeur de 10 sous
- enfin quand on veut faire des affaires il faut savoir n égocier : en 1235 « Bernart Raimon échange avec la maison de la Selve une rente de 12 deniers de Rodez qu'il avait sur le mas de Claméoux contre une rente de 6 deniers de Rodez que possédait la maison sur le mas de Méjanes et reçoit, en outre, une soulte de 20 sous de Cahors. »

Mais en quelle monnaie ? Si c'est de la monnaie de Rodez, elle se situe à peu près à la parité avec la monnaie de Cahors en 1200, soit un rapport de 0,5 avec la monnaie tournois.

_________________
Ira principis mors est

Quelle époque? Quelle région (l'unification monétaire, c'est pas avant la période moderne, en outre, un denier d'ici n'a pas la même valeur (ni forcément le même nom) que là bas)? Quelle épée (entre l'épée du premier "sergent" venu et celle du vicomte, y a un monde....)?

Voici ce que j’ai trouvé dans le livre :

« …Deux monnaies sont normalement mentionnées dans les actes : les sous de Rodez et les sous de Melgueil qui, au moins en 1182, paraissent bien avoir une valeur sensiblement égale (188). Le taux de change est couramment, à cette époque, de 50 sous au marc (189) et il ne variera guère pendant toute la deuxième moitié du XIle siècle… »

En suite dans un acte de 1170 il est stipulé un prix de rachat de « 100 sous ou de 2 marcs d'argent fin ».

Enfin pour se faire une idée du denier et du sou en 1247

« B. abbé de Vabres, et R. « del Cer », précepteur de la Selve, transigent sur le cens dû à Vabres pour l'église Saint Laurent de Rullac que le premier estimait à 4 sous et demi et le second à 12 deniers de Rodez, L'abbé de Vabres percevra chaque année, du précepteur, un cens de 2 sous et demi et sera, ainsi que les moines de son abbaye, reçu et honorablement traité à la Selve qui reçoit de lui, en contre partie, l'église Saint Laurent avec tous les droits qui y sont attachés, »

C'est pour un roman, si l'auteur commence à casser les pieds de son lecteur avec des détails sur les différentes monnaies du royaume, il ne va pas vendre beaucoup d'exemplaires de son bouquin

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)