@ arkoline
Je suppose que vous avez lu certaines rubriques de wikipedia avant de créer ce fil. Vous aimeriez certainement quelques compléments d'information.
Je peux vous donner quelques détails que j'ai trouvé dans le bouquin d'
Alain-Gilles Minella.
Jeanne n'est pas allée à l'école. Au 15° siècle la plupart des enfants n'allaient pas à l'école. Savoir lire et écrire n'entrait pas dans les priorités. « Elles s'occupaient comme font les autres filles à accomplir les tâches ménagères, filer, et garder de temps en temps les bêtes de son père », se souvient son amie Hauviette [lors du procès].
Jeanne participait avec les amis de son âge aux fêtes du village.
Ce passage de l'ouvrage d'A.-G. Minella restitue une image assez précise de l'enfance de Jeanne d'Arc.
Citer :
Les amis d'enfance de Jeanne d'Arc nous laissent d'elle une image de jeune fille sympathique, bonne camarade, participant à la vie au village, aux corvées comme aux fêtes. En filigrane, on la devine énergique, pleine de vie, avec un caractère affirmé. « Presque tous les habitants de Domrémy l'aimaient », tranche son parrain Jean Moreau. On peut s'interroger sur qui était ce « presque »... Mais qui peut se vanter de faire une totale unanimité dans une communauté ? Jeanne Tiercelin est précise : « Jeanne ne jurait jamais. A la place, elle disait "sans faute !" Elle ne dansait pas et quelquefois, quand nous les filles on chantait et on dansait, elle, elle allait à l'église. »
Les témoins de son enfance la disent bonne, simple, douce fille et « d'honnête conversation ». Ils insistent surtout sur sa pitié, ce qui est une préoccupation normale à l'époque mais accentuée par le contexte du procès en nullité où tous ces témoins sont interrogés. On veut à toute force montrer que Jeanne était bonne chrétienne car il fallait établir de manière irréfutable que Charles VII avait été sacré grâce à l'intervention d'une excellente catholique et non par celle d'une sorcière comme les Anglais le disaient. « Guillaume Front, qui était autrefois curé de la paroisse, disait que Jeanne était une bonne catholique et qu'il n'en avait jamais vu de meilleure dans sa paroisse », précise Collin de Greux.