Dans ce genre de confrontation, c'est en général celui qui envahit qui apprend de sa victime, ne fut-ce que par ce qu'il conquiert les villes où le savoirs, les lettrés, et une bonne partie des arts sont concentrés.
En très gros, les Arabes apprennent des Latins / Byzantins au cours de la conquête : la maison arabe est inspirée de la domus romaine, l'impôt des infidèles est repris des byzantins... Puis, avec les croisades et la reconquista, le transfert d'informations s'inverse, d'autant plus que les Arabo-musulmans ont eu le temps de digérer le savoir et de l'augmenter : ce sont alors des villes musulmanes qui sont conquises.
Ensuite, au temps de l'empire ottoman, on sait que le mouvement s'inversera à nouveau par la capture d'artisans et de techniciens européens, notamment pour entretenir la nouvelle arme qu'est l'artillerie.
Pour les croisades, notons que les Occidentaux restent forts peu de temps pour transmettre des innovations reconnues du Moyen Age, qui concernaient surtout des savoirs-faire, qui requièrent de faire venir des praticiens alors que ceux qui s'installent sont avant tout des seigneurs : la charrue - mais la terre du Moyen Orient s'y prêtait-elle ? -, les moulins à aubes - la pour le coup, il ne faut pas compter
- ainsi que l'élevage de destriers, de gros et grands chevaux que les seigneurs arabo-musulmans appréciaient de recevoir en cadeau, car leur silhouette différait de celle des chevaux issus de l'élevage arabe réputé et admiré par les Croisés.
Notons aussi que le type de bateau appelé sambouk est dit être inspiré de navire portugais du XVe siècle.