siriane a écrit :
Il y a aussi plusieurs formes de pendaison, mais ça je le sais de sources de l'époque moderne, je sais que l'on pendait les mineurs sous les aisselles qui normalement ne devait pas entraîner la mort, mais plusieurs témoignages déclarent de "bavures", on parle de mort atroce et lente, lorsque on oubliait de mettre un appui sous les pieds ....
c'est l'inverse, les pendaisons sans douleurs excessives se faisaient en s'assurant que les corps chutent sufisemment (pas d'appui...). Les "autres procédés" concernent apparement seulement l'époque moderne...
siriane a écrit :
Ce qu'il y a d'intéressant c'est de constater certaines sources juridiques où l'officier témoigne parfois de son sentiment, du courage de certains individus, ou bien d'erreurs comises par celui qui inflige la peine, donc ça donne des détails sur la pratique, et surtout on voit que finalement il y a une codification de la torture, certains officiers répugnent de la perversité de certains "bourreaux" donc il y a un contrôle, avec ces sources il est indégniable que c'est bien la torture qui est considérée d'avantage comme une peine
pas avant le XIVème ou la fin du XIIIème
siriane a écrit :
on sait qu'il y a des voleurs qui sont pendus ... finalement la privation de la liberté je me demande si elle était considérée comme une peine réelle par les autorités laïcs.
avant le XIVéme, la "privation de liberté" (ie. peine de prison..) était le plus souvent considérée comme trop coûteuse pour que les contribuables aient envie qu'on y ait recours, la pendaison était beaucoup moins onéreuse...
siriane a écrit :
Autre chose il faut absolument regarder les juridictions, quelle juridiction doit traiter quel genre de délits ou criminalités, ce qui implique que toutes les juridictions n'ont pas les mêmes prérogatives, et donc ne sont pas amenées à utiliser certains types de tortures, je ne suis pas sûr que les juridictions seigneuriales avaient l'autorisation d'écarteler par exemple, l'écartelement est considéré comme une des plus hautes formes de tortures pour des délits extremement graves, c'est souvent les hautes autorités qui s'en chargent.
comme on l'a dit, l'écartèlement transgresse un interdit religieux et est donc réservé aux crimes de lèse-majestée, compétence exclusive des tribunaux royaux. Le supplice de la roue inclue l'écartèlement
siriane a écrit :
Autre point que je voudrais souligner à nouveau, les tribunaux de l'inquisition parfois ( et en fait systématiquement dans les faits)
en collaboration avec divers types de juridiction ne font que juger de la gravité de l'hérésie, lorsque la peine doit être infligé, on livre alors, quand l'hérésie est constatée (surtout à quel niveau), aux autorités l'hérétique et là un autre jugement commence. Ce sont les juridictions laïcs qui dans le droit amène à l'échafaud.
sauf que l'évolution du droit pénal au XIIIème siècle a été faite très largement sous la dictée de l'église, qui n'a pas laissé réèlement de latitude aux pouvoirs séculiers pour absoudre éventuellement les justiciables condamnés par l'église
siriane a écrit :
L'Eglise ne possède pas légalement les mêmes outils dans le droit, elle peut emprisonner, elle peut torturer (selon notre propre jugement de la torture puisque autrefois la torture psychologique n'existe pas en tans que notion) sans verser le sang, eh oui un clerc ne doit pas être en contact avec la souillure du sang et encore moins tuer, sauf en guerre sainte. Et les colaborations entre toutes ses juridictions sont très intéressantes pour comprendre les procédures, et on ne peut comprendre la torture quand elle est légale, tans qu'on ne comprend pas les procédures en place.
La torture à fin d'enquète judiciaire a été adoptée dabord par l'église dans les tribunaux de l'inquisition, et ensuite, sous l'influence de l'église et des tribunaux d'inquisition, dans d'autres juridictions.
Les tribunaux d'inquisition ne se génaient pas pour verser le sang pendant leurs séances de torture, simplement les exécutants étaient des laïcs travaillant pour l'église et non pas des clercs.
Un clerc ne peut pas verser le sang mais peut tuer des chrétiens. C'est pourquoi l'évèque de Bayeux utilisait un gros gourdin à Hastings et non pas une épée (cf. tapisserie de Bayeux...)
A partir de la fin du XIIIème, les procédures utilisaient très largement la torture des justiciables à fin d'enquète, sous l'influence de l'église et de l'inquisition. Les justiciables condamnés par l'inquisition étaient exécutés par les juridictions pénales après un simulacre de procédure. Cette procédure avait été conçue par l'église et le pouvoir afin d'interdire aux magistrats laïcs de faire éventuellement autre chose que d'exécuter les prévenus....
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