Que ce soit de toutes les époques, et de toutes les ethnies, il me semble que faire du mal à quelqu'un d'une manière volontaire reste immoral, non ?

Si par exemple, je prends le cas du bourreau... Bien que cela demeure un métier, ne croyez-vous pas qu'il avait quelques ressentiments de remords après avoir trancher une tête, ou en pire, pendu un voleur ? Bon, c'est certain qu'au fil du temps, les morts se rajoutèrent à son tableau d'honneur et peu à peu, il dût perdre un peu de sensibilité de ce côté...

M'enfin, merci de votre réponse p.gaia lunna., maintenant, je ne désire pas m'éloigner trop du sujet .

Mensik

_________________
Ne me parlez pas de tradition navale ! Ce n’est que Rhum, sodomie et le fouet !

-Sir Winston Churchill, en parlant de la Marine britannique...

Je remonte ce sujet ancien.

A propos de la torture, si vous avez un jour l'occasion de passer par Malte, prenez le temps de demander à un taxi de vous emmener de La Valette à Mdina (c'est au centre de l'île, aux dimensions locales, une dizaine de km).

Mdina est une ville fortifiée ancienne, "la ville du silence", extraordinaire. Juste à droite à l'entrée de la ville, après les remparts, se trouve le "Musée de la torture".

Au delà des expositions d'instruments d'époque, il y a de nombreuses scènes de reconstitution, c'est assez frappant (prévoyez un objectif rapide pour les photos...).

_________________
Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Cruauté ou plaisir? C'est en effet une très bonne question...
Personnellement, je pense qu'il y a deux formes de supplices, tortures, et genre de pratiques: ceux qui aiment, c'est alors une folie de l'esprit, il suffit de lui trouver un nom (je laisse cela aux spécialistes), et ceux qui le font sans plaisir.
Pour ceux qui le font sans plaisir, on pense de suite aux "dirigeants" de toutes horizons, de grands états, locaux etc.: la torture, surotut dans les périodes anciennes, était un moyen de savoir la vérité, ou au moins une partie, quand la raison d'état l'exigeait. Pour ce qui est de l'exposition des corps citée plus avant, c'est... certainement pour faire pression sur les esprits: "regardez ce grand qui s'est opposé à nous, maintenant il n'est plus". Ces gens sont donc des gens qui, peut-être la première fois ont eu des remords, mais après cela ne les dérange plus de signer le papier pour assassiner, condamner quelqu'un...
Ce sont d'ailleurs souvent de tels hommes, en fait véritables meurtriers, bourreaux, que les simples gens comme nous admirons, tel les grands bourreaux de la révolution (chacun collera le nom qu'il veut la dessus, il y en a un certain nombre !)

_________________
"En guerre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près" ...

L'exposition des corps a valeur d'exemple. Le pilori avait la même fonction. Tout est symbole au Moyen-Age, il n'y a pas de journaux, c'est la même fonction que les vitraux, cela explique.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)