Denethor a écrit :
Je ne pense pas vraiment que les Assassins soient une légende.
Bien dit, Dénéthor ! Pour compléter l'information du site, il faut préciser que les Assassins constituent un mouvement ismaëlien. Il s'agit d'un chiisme particulier, basé sur la transmission du sens caché (ésotérique) du Coran d'imam à imam, depuis le septième imam des chiites, Ismaël.
Les Ismaëliens avaient pris la tête de la résistance Perse et Arabe contre les Turcs, et avaient recours à "l'attentat-suicide" pour faire triompher leur politique.
Ils sont auréolés de légendes rapportées par Marco Polo : leur nom d'Assassin viendrait de leur consommation de haschisch, et auraient recours à un jardin des délices pour motiver les fidèles.
Ils méritent un sujet à part entière, vous devriez l'ouvrir.
siriane a écrit :
En tous les cas, pour moi si il y a eu des choses très intéressantes au Moyen Age en Occident au niveau de la technique il étaient un peu nuls par raport à d'autres. Ils étaient incapables de refaire des aqueducs sur le modèl romain, c'est un fait c'est tout.
Le problème était qu'un aqueduc n'était tout simplement pas pensable dans le système économique de l'époque. En effet, un programme de grands travaux suppose une administration assez forte pour lever les fonds, embaucher les ouvriers, les artisans, les architectes et les ingénieurs, coordonner les travaux, etc.
A la rigueur, si la technique fait défaut en un endroit, il est possible d'embaucher des spécialistes étrangers : au XVIIe siècle, quand le Moghol Shahjahan voulut édifier le Taj Mahal, il alla chercher des architectes jusqu'en France.
Dans l'Europe féodale, il n'est tout simplement pas possible de mobiliser assez de forces et de capitaux pour des travaux étendus comme les aqueducs : les chefs de l'administration, les seigneurs, tirent l'essentiel de leurs revenus de leurs terres - et ne peuvent accumuler assez de richesse pour un tel investissement : pas question d'utiliser les ressources de tout un pays ! De plus, le climat d'insécurité peut rendre la servie de l'ouvrage et son entretien coûteux (comme en Irak actuellement).
En revanche, sur des projets ponctuels, des investissements sont possibles et des progrès techniques sont enregistrés. L'architecture militaire connut des progrès, et les Normands influencèrent jusqu'aux ouvrages arabes durant les croisades (cf. le Krach des Chevaliers en Syrie).
Dans les villes, les constructions les plus élaborées doivent être supervisées par une administration plus élaborée : l'Eglise Catholique. C'est pourquoi ce sont principalement des cathédrales (et l'art gothique témoigne des progrès accomplis).
Pour autant, il est difficile de parler de "Révolution Industrielle", car le terme de révolution suppose un profond bouleversement de la société. Dans le cas de l'Angleterre du XIXe siècle, on passa d'une société dont la majorité de la population était paysanne à une autre dont la population était ouvrière. La subsistance n'était plus le but de l'économie, mais la production. Les économies médiévales étaient tout de même loin de cet état.
Enfin, n'oublions pas la technologie arabe, qui était extrêmement avancée dans les travaux d'irrigations : eux, auraient pu construire des aqueducs ! Au moins, dans les premiers temps du califat. De plus, les sciences arabes étaient très avancées en chimie, en physique, et ils étaient très proches de l'esprit scientifique : "théorie => hypothèse => expérience => reformulation de la théorie". Mais ce savoir périclita... et fut récupéré en partie par les Occidentaux.