Bonjour et bonne année 2013!

Je recherche des chiffres sur les nombre de volumes contenus dans les bibliothèques au Moyen Âge. Ce que j'ai vu sur Internet, c'est 1000 livres max en France (Sorbonne), et 400 000 à Cordoue. Est-ce que ces ordres d'idée sont corrects ? Quelle preuve y a-t-il que Cordoue ait possédé autant de livres, car cet écart me paraît disproportionné, quand bien-même les arabes aient recopié plus de livres antiques que les occidentaux ?

A mon avis, c'est très variable et cela dépend du lieu, du propriétaire et de sa richesse, de la fonction de la bibliothèque, etc. Il faut se tourner vers les inventaires de bibliothèques de l'époque. Mais, comme pour l'archivistique de l'époque, c'est une galaxie à la variété infinie, et vous ne trouverez pas de chiffre moyen pour le nombre de volumes qui soit représentatif.

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"Si ton labeur est dur et que tes résultats sont maigres, n'oublie pas qu'un jour le chêne a été un gland"

La bibliothèque de Charles V compte environ 900 volumes, ce qui est très important pour l'époque.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Bobbio: 6000 volumes....

400 000 Cordoue ça me parait bien énorme pour l'époque.

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« Étudiez comme si vous deviez vivre toujours ; vivez comme si vous deviez mourir demain. » Isidore de Séville

Pas plus d'une centaine dans les grandes abbayes avant le tournant decisif ,la galaxie Gutenberg,et l'impression.Donc avant 1450 tres peu.Ensuite ,la plus grande invention de l'homme.transmettre le savoir,le livre,diffusé partout,contre toutes les tyrannies, des milliers ,40 000 a Paris des 1490 chez un boutiquier.

D'après une conservatrice de BM, nous avons conservé un peu moins de 10% des livres médiévaux (haut moyen-âge exclu). C'est un ordre de grandeur qui permet de mesurer la diffusion d'un livre. Cela veut dire qu'un livre conservé en 10 exemplaires avait une diffusion de l'ordre de la 100 d'exemplaires au MA. Pour la bibliothèque de Cordoue, j'ai même lu 600.000 exemplaires ! Mais n'est-ce pas tout simplement l'effet produit par les sources qui annoncent facilement des gros chiffres ronds juste pour dire beaucoup ? 400.000 volumes représentent une énorme quantité de travail et une vaste main d'oeuvre : cela me semble tout à fait exagéré.

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)

Il est sans doute possible d'arriver à 400 000 livres après plusieurs siècles d'un travail de nombreux copistes, mais dans cette hypothèse, on peut se demander dans quel état se trouvaient les plus anciens. (J'imagine qu'on ne mettait pas facilement au rebut des ouvrages qui demandaient tant de travail.)

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Après tout la bibliothèque d'Alexandrie comptait bien elle aussi des centaines de milliers d'ouvrages...

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

400 000 livres ok plausible donc, mais on a quoi comme sources pour valider cette hypothèse ? Qui en reste une sans cela ou alors c'est du journalisme.

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« Étudiez comme si vous deviez vivre toujours ; vivez comme si vous deviez mourir demain. » Isidore de Séville