Forum Histoire - Passion Histoire
http://www.passion-histoire.net/

Actes commerciaux génois vers la Sicile au début du XIIIe si
http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=52&t=8057
Page 1 sur 1

Auteur :  Atlantis [ 29 Mars 2006 20:34 ]
Sujet du message :  Actes commerciaux génois vers la Sicile au début du XIIIe si

Bonjour j'ai un exposé qui arrive bientot à faire sur deux texte ,en gros 2 contrat génois assez court .
A ma bibliothèque universitaire els livres les plus importants qui traitent de ce sujet sont introuvable car surdemandé, j'ai fouillé le net pendant des heures je n'ai strictement rien trouvé à part des généralités est ce que quelqu'un aurait déjà traité ce sujet et pourrait me donner des liens ou des informations pertinentes quaund à la réalisation de cet exposé

merci d'avance à ceux qui répondront !

Auteur :  P.gaia lunna. [ 30 Mars 2006 8:50 ]
Sujet du message :  Quand il n'y a plus Gênes, y a plus...

Vous pouvez nous en dire plus ?
S'agit-il d'un document issu des Annales de Gênes dite de Caffaro (commencée en 1152 mais continuée jusqu'en 1294) ?
S'agit-il d'une COLLEGANZA ou d'une COMMENDA ?
(n. f., ita., association)
Colleganza : Forme d’association apparue dès le Xe siècle à Venise, caractéristique du commerce marin italien.
Unilatérale : synonyme de commenda (en fr. commende), contrat établit généralement la durée d’une opération donnée, entre un bailleur de fonds sédentaire qui avance le capital et un marchand voyageur (associé actif) qui tente de le faire fructifier en commerçant au loin ; le partage des bénéfices se ait dans la proportion courante de ¾ au bailleur, ¼ au marchand.
Bilatérale : l’association, de même type, voit le marchand ou marin, investir le 1/ 3 du capital, les profits sont partagés par moitié.

Auteur :  P.gaia lunna. [ 30 Mars 2006 8:53 ]
Sujet du message :  Gênes...avec plaisir.

Les Génois sont considérés comme plus « malins », plus innovateurs que les Pisans ou les Vénitiens.
Ils sont toujours en avance. Ils innovent en effet avec la comptabilité double, avec le développement sans pareil de l’activité notariale (premiers actes notariés en 1154) et dans le domaine bancaire.
L’activité est marquée par un fort individualisme ; il n’y a pas d’intervention de l’Etat.
Les mêmes types de sociétés dominent que dans le reste de l'Italie septentrionale.
On utilise plus la colleganza que la commenda. Les participants sont peu nombreux, deux ou trois.
Il y assez peu de peu de capital investi. Les acteurs : très nettement la noblesse financière au XIIIe siècle enrichie par le revenu de la vente de la production agricole vicomtale (mais aussi tous ce qui y est lié comme les revenus des péages). Tout un groupe d’argent est entraîné dans le sillage de la future classe marchande. Ainsi une minorité de famille contrôle le commerce ; citons les Della MARE et les Uso du MARE (aux noms transparents).
Ces bénéfices seront réinjectés dans les Croisades pour « venger » les massacres de 1182.
Pourquoi les profits de la terre sont-ils réinvestis dans le commerce maritime ? C’est une question largement débattue mais à laquelle l’historiographie n’a toujours apportée de réponse définitive.
Les investisseurs font voyager les factores (souvent leurs propres fils, des neveux, des dépendants ou des alliés). C’est avant tout une activité de citadins ; l’activité est ainsi à l’origine d’un véritable groupe social qui s’enrichit considérablement (examen des testaments). Les profits considérables sont réinvestis dans le commerce. L’argent ne dort jamais dans les coffres.

Auteur :  Atlantis [ 30 Mars 2006 12:53 ]
Sujet du message : 

Bonjour déjà merci de ces quelques informations vous m"'avez apportées mais je ne trouve pas vraiment d'info sur mon sujet.
les deux textes sont issus de "archives d'état de Gênes,minuiter 7.traducton Jehel.

Voic un court extrait :Moi guiglielmo gigino de castello , je reconnais avoir recu en commande de toi guarnerio,juge LXIII livres de Gênes avec les frais consulaires et le nolisement et autres dépenses ,impliquées en étoffes usagées de deux cents cannes et 2 bras pour aller les négocier en Sicile et de là j'aurai la possibilité d'aller outre-mer , ou à Alexandrie et d'Alexandrie à Ceuta et ensuite d'Alexandrie à Gênes........................
Fait à Gênes sous le portique de la maison d'Ansaldo Bancherio ,témoins :..............

Voila en gros mon texte j'ai quelques soucis de compréhension déjà.Ansaldo banchiero est 'il un consul ?
Qu'est ce que ces étoffes usagées viennent faire là?
Est ce que le bateau aprt chargé des étoffes de Gênes ou les achètenet t'il en sicile?
Si il les vend en Sicile alors que lui reste t'il à échanger à Alexandrie ?


Le texte date de 1210.

Merci à l'avance des réponses

Auteur :  P.gaia lunna. [ 30 Mars 2006 13:36 ]
Sujet du message : 

Pas de certitude mais :
Vraisemblablement "Guiglielmo gigino de castello" (est-ce l'orthographe) n'est pas consul, car le commerce génois repose sur l'initiative privée (à la différence de Venise, dans une certaine mesure). Les frais consulaires sont peut-être des taxes douanières (cf. komerkion). Votre document à l'air d'être de décrire une commenda.
Les étoffes usagées ? Mystère. Mais c'est un commerce comme un autre.
Les relations commerciales entre la Sicile et la commune de Gênes reposent pour beaucoup sur le blé, et dans une moindre part, les viandes séchées.
Au-delà, selon le principe génois, aucun voyage n'est fait à vide. Donc, après l'escale sicilienne, le marchand charge des denrées siciliennes pour Ceuta, Alexandrie (c'est le circuit habituel pour le commerce génois) puis revient les cales pleines à Gênes.
Le mieux est peut-être que vous nous donniez le texte dans son intégralité. Cela motivera peut-être des personnes plus experimentées.
NB : J'ai vu que la question des nolissements était évoquée dans un autre file.

Auteur :  P.gaia lunna. [ 30 Mars 2006 14:15 ]
Sujet du message :  Commenda : un exemple

Un exemple de commenda similaire à votre document, c'est à dire une minute notariale de ce type de contrat commercial :

- 23 septembre 1186
Témoins : Bonifacius de Flexo et Iordanus Richerius.
Moi, Beaqua Balisterius, j'ai reçu de toi Bonsignore di Torre 13 livres de deniers génois que je porte à Constantinople et de là à Alexandrie ou Ceuta, et je dois revenir à Gênes sans changer d'itinéraire ; et je dois remettre le capital et le profit provenant de cette commende à toi ou à ton émissaire, gardant pour moi le quart du profit. Fait dans la maison de Bonifacio de Volta le 8e jour avant la fin de septembre.
M. CHIAUDANO, Oberto, scriba di mercato (1186), Turin, 1940, doc. 21, p. 8.

Pour les chiffons, ne s'agit-il pas d'alimenter des moulins à papier (fait à cette époque avec des chiffons de lin ou de chanvre) ? C'est une hypothèse qui me semble recevable.
La Sicile connaît ce type de "proto-industrie" depuis le XIe siècle (via le monde arabe).

Auteur :  P.gaia lunna. [ 30 Mars 2006 14:28 ]
Sujet du message :  Unité de mesure

Nb : Pour les cannes, il faut distinguer la valeur française (entre 1,75 m. et 2 m.) des valeurs italiennes (plus de 3 m. en générale).

Auteur :  Atlantis [ 30 Mars 2006 19:01 ]
Sujet du message : 

merci de votre aprticipation qui m'ai une aide très précieuse.
Voici le texte que j'ai à commenter :

Au nom du Christ,Moi guiglielmo gigino de castello , je reconnais avoir recu en commande de toi guarnerio,juge LXIII livres de Gênes avec les frais consulaires et le nolisement et autres dépenses ,impliquées en étoffes usagées de deux cents cannes et 2 bras pour aller les négocier en Sicile et de là j'aurai la possibilité d'aller outre-mer , ou à Alexandrie et d'Alexandrie à Ceuta et ensuite d'Alexandrie à Gênes.Au retour le capital proprement dit et le profit que j'aurai tiré de ces oopérations , je promet de les remettre en ton pouvoir à toi ou à ton représentant , sous peine du double ,obligeant pour toi à titre de gage tous mes beins acquis et à acquérir et je dois avoir le quart du profit et j'ai la possibilité de t'envoyer de tes biens par un de tes associés qui a de tes biens et séparemment de ceux que je porte , je peux investir avec les autres biens que je porte et par livre dépenser avec égalité
Fait à Gênes sous le portique de la maison d'Ansaldo Bancherio ,témoins :..............
l'année su Seigneur MCCXII ,indiction XV , II octobre après vèpres

suivi de :
Au nom du christ, moi Oberto Bonifaccio je reconnais avoir recu en commande de toi Guarniero , juge , 51 livres et 3 sous de Gênes avec lesquels en Sicile ,à la grâce du comerce je dois aller et de là j'ai la possibilité d'aller outre-mer ou à Alexandrie et d'Alexandrie à Ceuto ou au Garbo et de ceuta ou du garbo retourner à Gênes.
Voila

Il s'agit clairement d'une commenda .
Dans le deuxième texte il n'est pas fait mention de la marchandise transportée .
Est ce Guarniero qui est dit être "juge" qui rédige le contrat,
Quel avantages à ce type de contrat sur la colleganza plus communement appelé à Gênes societas maritas.
Ou est situé Garbo?

merci à ceux qui répondront.

Page 1 sur 1 Le fuseau horaire est UTC+1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
https://www.phpbb.com/